Un mariage, une alliance.
Un duel, un drame.
Des rires, puis des larmes.
Seize ans n'effacent pas la douleur imposée par les flammes. Le peuple d'Aonyhrr pleure encore la perte d'un prince héritier, d'une princesse et d'une reine. L'hypocrisie règn...
Je me suis un peu emportée sur cette première partie de chapitre. Je n'arrivais pas à l'écrire et puis, l'inspiration a fini par venir ! Un peu trop peut-être... 😅
Bonne lecture ! 😘
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Chapitre 7 ~ La douceur d'un baiser volé
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Délicatement accostée par les premiers rayons du soleil, les fleurs s'ouvraient les unes après les autres comme pour saluer le grand astre céleste, maître du temps, des nuits et des jours. Tandis que les grands oiseaux de nuit regagnaient leurs chaumières à l'abri des arbres immenses, les minuscules écureuils furetaient à la recherche de petites pépites à grignoter. De nombreux lapins tendaient l'oreille, attentifs au moindre mouvement suspect et prêts à détaler vers leurs terriers.
Ces bruits de la nature en éveil chatouillèrent les tympans d'Aodren qui émergea peu à peu des bras de Morphée. Ils avaient chevauché trois jours durant, les privant tout deux d'un repos réparateur dont ils avaient, pourtant, cruellement besoin. Aodren n'avait jamais réussi à dormir paisiblement. Pour veiller sur elle, et surtout pour assurer leur sécurité mutuelle, il préférait garder le sommeil léger.
Alors que ses paupières papillonnaient, asticotées par la lumière du jour, Aodren sentit un élancement dans ses épaules courbaturées. Affaissé contre l'arbre qui lui servait de dossier, il se redressa et étendit ses jambes pour faire passer les fourmillements lancinants qui les immobilisaient au sol. Puis il se massa les épaules pour détendre ses muscles crispés.
« Tu devrais te reposer » lui avait-elle lancé la veille au soir lorsqu'ils avaient enfin leurs chevaux. « Nous sommes déjà loin, ils ne pourront pas nous rattraper en une nuit ! ».
Il appréciait sa manière à la fois délicate et détachée de lui démontrer son attachement, mais sa propre nature d'homme le rattrapait, l'obligeant à faire ses preuves comme il l'avait toujours fait.
L'époque où son père prenait soin de lui paraissait un lointain souvenir.
La spontanéité et l'insouciance de sa jeunesse avait disparu au profit de la crainte et de la méfiance.
S'il était infiniment touché par l'attention que la princesse portait à son égard, il voulait tout de même se montrer fort et protecteur pour elle, pour qu'elle puisse lui confier ses tourments et se reposer sur lui. Jusqu'à leur rencontre inopinée, il n'avait pu compter que sur lui-même.
Lui seul contre le reste du monde.
Et il n'était pas encore prêt à baisser sa garde.
Si bien que le petit lapin qui s'approcha discrètement de lui ne comprit pas son malheur, projeté au loin par un violent geste du forgeron. Son instinct de survie avait pris les devants, et le pauvre animal sans défense en fit les frais, bien malgré lui. Parachuté à quelques mètres, il atterrit sur ses pattes arrière et Aodren regarda cet expert de la fuite décamper pour se réfugier dans son logis.
