CHAPITRE 21

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CONRAD

Je crois que personne n'a pu passer à côté de l'érection présente dans le pantalon de Sean quand nous avons quitté l'appartement. Et si quelqu'un doutait encore que l'on s'envoie en l'air, le message est maintenant plutôt clair.

Je suis venu en voiture et j'ai été raisonnable toute la soirée sur ma consommation d'alcool. Je savais que je ne dormirai pas ici. Pas avec Sean comme invité. Mais cette tenue... Bordel, il m'excite tellement.

Le trajet me semble plus court que jamais jusqu'à mon domicile, la tension présente dans l'habitacle me rendant plus impatient encore.

Quand nous entrons dans mon foyer, j'abandonne mon amant dans l'entrée pour rejoindre la salle de bain. Une fois mes mains propres, je m'attaque à retirer mes lentilles. Elles le dérangent, j'obéis. Je m'observe un moment dans le miroir. Mon trait de khôl rend mes yeux encore plus intense. Est-ce qu'il va aimer ?

J'oublie mes pensées et rejoins le salon. Le démon a abandonné ses ailes contre le canapé et je l'admire alors qu'il boit un verre d'eau. Cet homme est d'une beauté sans pareil. Quand il repose son verre, il me voit approcher avec une démarche féline et je peux voir le désir pétiller dans ses yeux.

Sa main rejoint ma joue, son regard le mien et un sourire orne ses lèvres.

- Maintenant, je peux vraiment voir à quel point tu as envie de moi.

Je grogne et mes mains s'emparent possessivement de ses fesses pour le coller contre moi. Il échoue contre mon torse nu et je souris.

- Parce que tu en doutais jusqu'à présent ?

Il hausse les épaules en un geste désinvolte mais je sais qu'il ne l'est pas. Il est loin de l'être. Je sens son envie contre moi et je ne compte pas retirer ce pantalon tant que je ne serai pas satisfait de ce que j'y verrai.

- Tu es... Un putain... D'appel... À la luxure.

Entre chaque mot, ma lèvre dépose un baiser sur son épaule, remontant jusqu'à la jonction avec son cou que je mordille. Un gémissement lui échappe et, comme toujours, je suis fasciné par la tonalité de sa voix.

Il cherche à sortir de mon emprise mais je l'en empêche, le serrant un peu plus contre moi. Il soupire et ses mains se posent sur mes hanches, juste au-dessus de la ceinture.

- Je n'arrive pas à croire que tu te trimballes torse-nu.

- Tu n'apprécies pas ?

- Je n'apprécie pas que d'autre puisse voir ce qui m'appartient.

- Parce que je t'appartiens ?

Je ne suis pas certain de vouloir qu'il réponde à cette question. L'alcool et le désir doivent lui brouiller les pensées, je ne dois pas prendre pour argent comptant ce qu'il me dit.

- Ton putain de corps est à moi, Conrad. Ça fait partie du deal. Tant que tu me baises, tu es à moi.

D'un geste, je le fais reculer et l'assoie sur le plateau de l'ilot. J'écarte ses cuisses et me glisse entre elles, reprenant ma place contre son torse.

- Et tu aimes ça, que je te baise. Tu en redemandes, encore et encore.

Il frémit et mon sourire carnassier s'agrandit.

- Dans ce cas, ton corps aussi m'appartient, Sean. Il est entièrement à moi.

Mes doigts viennent détacher les boutons de sa chemise l'un après l'autre pour découvrir son torse. Ma bouche se pose sur l'un de ses pectoraux, non loin de son téton, et je commence à torturer la peau sensible. Je la lèche, l'aspire et la mordille jusqu'à ce qu'une marque rouge soit bien visible.

Heureuses CirconstancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant