Prêts pour le pacte

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Harry

Mardi 5 mai 2020 7h30

Déjà à son bureau depuis une bonne demi-heure, Harry contemple à travers les baies vitrées le soleil doucement se lever comme sorti crevant la tamise pour transpercer le London Bridge et s'élever au-dessus des buildings de la City.

Il profite de ce moment paisible avant que ses bureaux ne se transforment en une véritable ruche ou ses employés vont s'activer à coup de téléphone, de photocopies et de frappe sur des claviers, provoquant un bourdonnement que seule l'insonorisation de son bureau peu calmer lorsque sa porte est fermée.

Il aime néanmoins cette agitation qui, même si elle n'est pas propice à la concentration, est pour lui une source constante d'émulation.

Car finalement, le sens du journalisme c'est ça, toujours être en action, à l'affut de la moindre opportunité, de la moindre information.

Bien que dirigeant aujourd'hui un groupe de médias diversifiés allant de chaines télévisées à la presse écrite, en passant par la radio, abordant des sujets, divers et variés.

Harry à toujours gardé en lui l'amour pour son métier de reporter. Et bien qu'aujourd'hui il doive se contenter de la présentation d'un magazine traitant de faits de société suivi par un débat avec des personnalités plus ou moins troubles, recrutées par manque de temps, il se prend parfois à repenser avec nostalgie à la période où il couvrait l'actualité sur les front d'Afghanistan, en contact avec les civils et militaires grouillant à Kabul. Il est important pour lui de maintenir ces souvenirs, le visage d'hommes, femme et enfants rencontrés sur le terrain afin de garder le sens des réalités, même perché au vingtième étage de son immeuble installé dans le confort d' une « relative » sécurité.

Mais aujourd'hui son esprit n'est pas d'humeur à s'orienter vers les dunes ensablées du moyen orient car ses pensées sont toutes dirigées vers un mécheux aux yeux bleus. Et bien que sa préoccupation majeure soit de savoir si celui-ci va accepter le contrat qu'il lui propose, il ne peut qu'admettre que Louis Tomlinson est un très bel homme.

Après tout, si je peux d'aventure joindre l'utile à l'agréable, je ne me ferais pas prier ! se dit-il avec un sourire en coin, dévoilant l'une de ses charmantes fossettes.

Louis

Mardi 5 mai 2020 7h15

- T'es prêt ? crie Zayn derrière la porte de la salle de bain.

- Oui, oui c'est bon j'ai presque fini ! crie Louis derrière la porte alors qu'il s'inspecte dans le miroir avant de se mettre une légère touche de parfum.

- Ya intérêt, je te signale que ton fils et moi devons être à l'école dans une heure !

Il en met quand même du temps grommelle le pakistanais en regardant du coin de l'œil l'heure sur la box du salon.

Le châtain se décide alors à quitter la pièce, vêtu d'un skinny noir moulant parfaitement son fessier et ses jambes musclées et d'une chemise blanche légèrement déboutonnée. Il a pris soin de coiffer ses cheveux vers l'arrière et a troqué ses lunettes pour des lentilles de contact.

- Tout va bien ? t'es habillé comme si t'allais à un rencard s'étonne Zayn.

- Je suis présentable alors, c'est vrai ? s'inquiète son ami.

- Si je te le dis...mais pourquoi un tel effort de préparation ?

- Je dois voir Styles aujourd'hui et je préfère être bien sur moi si je veux pouvoir négocier convenablement lui explique Louis.

- Ah, c'est sûr qu'étant donné que son cerveau se situe au sud de son anatomie, il vaut mieux que tu te donnes les moyens pour parler un langage qu'il comprenne ! rigole Zayn en s'engouffrant dans la salle d'eau.

Louis se rend ensuite dans la cuisine pour avaler rapidement la dose de caféine nécessaire pour démarrer sa journée avant d'embrasser Freddy, d'enfiler une veste noire cintrée mettant en valeur la courbe de sa taille, puis de courir à la station de métro. Bien que sûr de sa décision concernant la proposition de son employeur, il ne peut empêcher une certaine anxiété de le gagner alors qu'il s'approche inéluctablement de son lieu de travail. Heureusement, Niall est déjà là, l'accueillant avec un grand sourire, comme à l'accoutumée, qui lui réchauffe le cœur.

- Bonjour Louis, tu vas bien ce matin ? Tu es sacrément bien habillé ! C'est pour ton rendez-vous avec le patron ? Je parie que c'est pour discuter d'une promotion ! débite l'irlandais d'une traite laissant transparaître l'enthousiasme et l'excitation qui le caractérisent habituellement.

- Heu...oui ...merci...on verra bien... tente de répondre le châtain au milieu de ce flot de paroles.

- Monsieur Styles t'attends dans une demi-heure reprend soudainement Niall en consultant l'agenda de Louis d'une manière se voulant très professionnelle.

- Merci répond Louis en souriant, se rappelant de l'emballement et du zèle dont il avait lui-même pu faire preuve à ses débuts. Bien que n'ayant pas trouvé de poste de journaliste au départ et ne pouvant pas se lancer en free-lance pour des raisons économiques évidentes, il avait espéré être remarqué par son professionnalisme au sein d'une salle de rédaction et qu'on lui propose un poste de journaliste permanent, mais cela faisait bientôt cinq ans et rien n'étais jamais venu.

Dire qu'ils espèrent tous la même chose se dit-il, désabusé, en regardant ses collègues s'affairer autour de lui.

Il décide de chasser ces pensées négatives de son esprit pour se concentrer sur son travail en attendant l'heure de son rendez-vous avec Harry Styles.

Mardi 5 mai 2020 9h00

Louis se tiens devant la porte du bureau de son employeur, hésitant à frapper.

Il regarde une dernière fois autour de lui comme un condamnée profiterai de ses dernier instants et liberté et tombe sur le regard pétillant de son jeune assistant.

On y est Louis, tu as fait ton choix, tu sais que c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Tout va bien aller, ll n'est plus question de reculer, se dit-il afin de s'encourager.

Il prend alors une grande inspiration et son index vient cogner deux fois contre la surface vitrée, protégée par un store baissé.

- Entrez ! entend-il avant de se décider à pénétrer dans l'antichambre de l'enfer.


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