Chapitre 10

2.9K 190 1
                                    

-Point de vue Mathilda- 

L'automne montrait finalement le bout de son nez, le vent devenait plus froid mais curieusement les vikings passaient d'avantages de jours dehors comme pour profiter au maximum de la nature avant que les vents gelés ne les oblige à ce cloîtré dans leurs habitations. 

J'étais dehors et observais les hommes jouer les uns avec les autres. Ils jouaient à un jeu traditionnel appelé le knattleikr. Je savais très bien que ce jeu était connu pour être violent chez les vikings, il s'agissait d'une autre de leurs habitudes barbares. 

Alric était posté près d'un arbre un peu plus loin, toujours dans mon ombre. Il c'était renfrogné sur lui-même depuis ma question de la dernière fois. J'avais maintenant l'impression qu'il n'était pas seulement là pour me protéger mais qu'il sondait le moindre de mes faits et gestes. 

J'étais épié sans arrêt et je commençais a en avoir marre. 

Un des vikings de l'équipe torse nue qui jouait au knattleikr pris son bâton et frappa avec violence un des hommes de l'équipe adverse. Celui-ci tomba au sol et se fracassa violemment le visage contre terre. Les hommes parties dans un rire gutturale, alors que Helga me faisait signe de venir la voir. 

- Ah il y a enfin de l'action, ils semblent tous en forme je sens que Bjorn ne sera pas le seul qui passera par nos petites mains, aujourd'hui. On va manquer de bois pour faire bouillir l'eau. Peux-tu aller avec ton viking jusque dans les écuries ? Tous en arrière des chevaux, il y a un muret de pierre, les bûches de bois sont entreposé là. 

- Très bien, je me dépêche. 

Le pauvre Bjorn était déjà entrain de se faire recoudre la lèvre supérieur par un charmante demoiselle viking, qu'il ne manquait pas de draguer au passage, lui mettant la main aux fesses. Je ne comprendrais jamais ce peuple. 

Un air de dégoût sur le visage je jetais un regard à Alric, celui-ci était déjà debout un sourire en coin. Je ne relevais pas et partie en direction des écuries. 

- Je n'arrive pas à te comprendre. Parfois tu sembles être complètement à ton aise ici et d'autre fois tu regards les tiens avec un tel dégoût que je pourrais presque te prendre pour une saxonne. 

Je ralentis légèrement l'allure aux paroles d'Alric. 

- J'ai déjà vécu en territoire saxon, si c'était ta question. Et oui je suis dégoûtée par ce jeu barbare et répugnant. Je ne comprend pas comment le fait de ce frapper avec un bâton peu être amusant. 

Nous étions arrivés aux écuries, alors qu'on avançait des gémissements et des bruits de protestations se faisaient entendre. C'est alors que je vis mon oncle coucher sur une botte de foin dans un box vide, Elisabeth la jeune servante saxonne était sous lui. La main de Thorgeir était sous son jupon légèrement remonté, sa jambe droite empêchait la jeune femme de faire le moindre mouvement et elle pleurait à chaude larmes. Pendant qu'il l'embrassait dans le cou. 

Mon sang ne fit qu'un tour ! Alric dû le ressentir, car il m'attrapa l'avant-bras pour que je me retourne et lui fasse face. Il me fit un non de la tête essayant de me dissuader d'aider mon amie. Elle était esclave et ce que je m'apprêtais à faire était contre la loi des vikings. Elle appartenait à mon oncle et il avait droit de vie ou de mort sur elle. Ma conscience de me pardonnerait jamais si je ne faisais rien. Je me défis brusquement de l'emprise d'Alric et posa ma main sur l'entrée du box. 

- Oh ! Désolé mon oncle de te déranger... en si bonne compagnie, mais Ivar et les autres ne font que réclamer ta présence pour la partie de knattleikr. 

J'avais afficher un air étonnée et gênée priant intérieurement pour qu'il ne voit pas toute l'aversion que je ressentais à son égard à ce moment précis et que mon intervention lui ait enlever toute envie de continuer son immonde besogne. 

Thorgeir leva d'abord la tête pour la sortir du cou d'Elisabeth. Puis, il se leva dos à nous faisant un grand soupir de lassitude et se retourna. Le regard qu'il posa sur moi semblait irrité. J'essayais de garder une expression gênée. Le regard de mon oncle dévia pour observer Alric derrière moi. L'expression de Thorgeir était indéchiffrable. Soudain, il passa sa main sur son visage et afficha un sourire crispé, puis m'observa à nouveau. 

- J'y cours de ce pas ma nièce. 

Mon oncle quitta le box sans un regard pour la pauvre Elisabeth. Une fois certaine qu'il était assez loin je me précipitais vers la jeune servante. 

- Elisabeth ! Il a eu le temps de te toucher ? Dis moi qu'il ne t'a rien fait ! 

Je la pris dans mes bras et elle laissa libre cours à ses larmes. 

- Il n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit, merci Mathilda. 

- C'étais complètement stupide de réagir de la sorte Mathilda. Réagis Alric. Ton oncle aurait put nous tuer tous le deux. 

- Désoler d'avoir défendu une jeune femme. Même si elle est esclave elle ne mérite pas de se faire violer ! Aucune femme ne mérite ça d'ailleurs ! 

Alric crispa sa mâchoire et sortit du box en colère. J'aidais Elisabeth à se relever une fois ces larmes taries. Elle me répéta plusieurs fois qu'elle allait bien et rentra auprès de sa sœur Sarah. Alric m'attendait à l'entrée des écuries. Je pris quelques bûches de bois que je balançais sur lui. 

- Être aimable n'est pas votre point fort. Me lança Alric alors que je prenais moi-même des bûches. 

- Et vous faire preuve de justice n'est pas le votre apparemment. Dis-je. 

- Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Répondit-il en se refermant comme une huître.

Le retour sur le terrain se fit en silence. Helga arriva vers moi et me dis :

- Pourquoi portes-tu le bois ? Je t'avais dit d'y aller avec ton viking, c'est bien trop lourd pour toi. 

- oh, il en porte aussi ne t'inquiète pas. Je me décalais et elle put voir Alric qui portait le double de bûches dans ces bras. Et puis, ce n'est pas si lourd, tu auras un peu plus de bois comme ça. 

Je fis un sourire à Helga qui nous montra ou les déposer. Les blesser du jeu continuaient à affluer, ils se faisaient soigner et retournaient immédiatement au jeu. 

Thorgeir avait rejoint la partie et était le joueur le plus violent sur le terrain. J'eus soudain l'impression qu'il m'observait de loin. Il approcha de mon poste d'observation. j'étais assise non loin de Aric sous un arbre. 

Mon oncle s'arrêta en face de moi et observa le nortois assis derrière moi. 

- Je te défi Alric fils de Floki. Si toi et ton équipe gagniez la partie alors dès le printemps nous partirons envahir la Norvège, tu récupéreras ta place et j'accepterais la proposition que tu m'as déjà faite. Alors ? 

Le regard d'Alric s'enflamma. 

- Alors que la partie commence. 


_____________________

Bonjour désolé pour le délai ! J'ai recommencer à travailler et ce weekend j'étais sur les routes :)

Bonne lecture ! 

laissez un vote ou un commentaire ;P 




Femme de Viking, moi jamais !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant