Chapitre 20

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- MATHILDA ! REVEILLE-TOI, Il va mourir !!!!

Je fus extirpé de mon sommeil violemment, je sentis immédiatement que j'étais seule dans le lit. Paniquée je sortis précipitamment de ma couche. 

- Qui ? Qui va mourir, Alric ? Dis-je instinctivement. 

- ... Hein ? Non ! le bébé ! Je t'en supplie, Élisabeth à besoin de toi... 

- Le bébé... mais elle commence son 8ieme mois dans une semaine ! Dis-je affolée en suivant Sarah. 

- Je sais, elle a marchée de sa chambre jusqu'à la laverie pour me dire qu'elle saignait, je ne savais pas quoi faire, il y a beaucoup de sang et la guérisseuse est partie avec les hommes à la chasse. 

Sarah avait de la difficulté à retenir ces larmes et son visage était inondé. On arriva au niveau de la laverie. Élisabeth était accroupie se tenant contre le rebords de la bassine de pierre et mordait un chiffon. Son jupon était maculé de rouge. Mon sang ne fit qu'un tour. 

- Sarah mets de l'eau a bouillir et cours chercher Freya. 

- Oui. 

Je ne savais absolument pas a quoi l'eau pourrait servir, je savais seulement que pour chaque accouchement scénarisé dans les films on demandait de l'eau bouillante. Je priais pour que Freya sache mieux que moi ce qu'il fallait faire. Elle avait mit au monde sa fille cela faisait d'elle quelqu'un de plus expérimentée dès le début. 

Je me penchais auprès d'Élisabeth et passa mes mains sur ces épaules. 

- Ça va aller.

- Non, ça ne va pas Mathilda, je n'arrête pas de saigner et ... 

Élisabeth poussa un cri de douleur qui déchira les aires et mon cœur. 

- Il est trop tôt Mathilda... Il va mourir... Mon bébé va mourir.

Elle poussa à nouveau un cri de douleur. 

- Est-ce que tu sens le bébé entre tes jambes ? Demandais-je. 

- Je ne sais pas, j'ai tellement mal que je ne sens rien. Il faut que tu regardes. Ces derniers mots furent étouffés par une nouvelle contraction. Regarde s'il-te-plait, je t'en supplies, dit moi si tu le vois.

Malgré la situation Élisabeth faisait preuve d'un sang-froid remarquable. Je pris sur moi et pris une grande respiration avant de soulever la chemise de nuit de l'anglaise. Le travail était en marche ! La tête du bébé commençait doucement à apparaître. 

- Je... Je le vois ! Il arrive ! 

Freya et Sarah arrivèrent au même moment. Freya pris le relais, elle commença par nettoyer la jeune femme. Elle trouva rapidement la cause des saignements. Bien qu'elle utilisait des termes différents, je crus comprendre qu'il s'agissait d'un problème relié au placenta. Le travail avait commencé et peut importe les risques le bébé devait sortir maintenant. 

Élisabeth était livide, mais elle poussait tout de même de toutes ces forces. Elle me jeta un regard désespéré. 

- Mathilda promet-moi... Si je ne survie pas tu t'assurera que mon fils devienne quelqu'un de bien ? 

- Ne dis pas n'importe quoi ! Tu vas survivre. 

J'agrippais sa main et la serra fort alors qu'une nouvelle contraction la fit pousser de nouveau. 

- Promet le moi ! cria-t-elle. 

Élisabeth affichait un air grave. C'était trop dur, je regardais Freya. Le regard de la viking était très préoccupé. Alors serrant encore plus les mains d'Élisabeth je répondis. 

- Je te promet ! Mais toi tu dois te battre jusqu'au bout, ce petit à besoin d'une mère comme toi ! Tu seras merveilleuse ! 

Élisabeth esquissa un sourire avant de pousser une dernière fois. Freya attrapa le petit bambin qu'elle emmitoufla dans une serviette chaude préparée par Sarah. Elle le tendit à Élisabeth. La saxonne prit le petit est se mit à pleurer en souriant. Sarah se pencha à son chevet la félicitant. Freya m'appela auprès d'elle et chuchota. 

- La petite ne va pas survivre, je n'arrive pas a arrêter le saignement. Quand la petite Sarah m'a appelée, j'ai envoyer le jeune Jin chercher Asrill la guérisseuse, mais je doute qu'elle arrive  à temps. 

Je remercia Feya pour son aide et m'assied sur le lit de fortune fait de plusieurs serviettes et draps, aux cotés d'Élisabeth. Sarah s'amusait à proposer des noms bien anglais pour le petit garçon, faisant rire Élisabeth. Cette dernière attrapa mon avant-bras. 

- Tu t'occuperas aussi de ma petite sœur s'il-te-plait ? Je sais que je suis qu'une anglaise et que je t'en demande beaucoup, mais je peu compter que sur toi... 

Sarah intervint. 

-Arrête de dire ça tous c'est bien passé, tu as ton petit bonhomme avec toi. 

Élisabeth regarda tendrement sa sœur. 

- Je sens que je pars Sarah. Promet de rester gentille ? promet-le moi. 

Sarah me jeta un regard et je lui fit comprendre qu'en effet sa sœur vivait ces derniers instants. La petite ce mit à pleurer abondamment, parlant en anglais. 

- Tu n'as pas le droit de m'abandonner seule ici, tu me laisses aux mains de ces barbares Lissi, je t'en supplie reste en vie, reste avec moi. Je ne vais jamais réussir a survivre sans toi. 

Élisabeth pleurait aussi. 

- Promet le moi petit oiseau...

Dans un sanglot Sarah promis et Élisabeth se tourna vers moi. J'essayais de retenir mes larmes mes c'était trop dure, alors qu'elles coulaient toutes seules. Je lui promis. 

- Je te le promet, même que je te promet que ce petit deviendra le viking le plus sage et le plus respecté de ta descendance. Ce sera un homme juste, doux. Il sera aussi fougueux et courageux. Il fera de grandes découvertes, je te le promet.

Élisabeth n'était déjà plus que l'ombre d'elle-même, elle me tendit le petit et alors que son rythme cardiaque diminuait, elle dit.

- Alors son nom anglais sera Fitz, celui qui triomphe. 

 Sarah pris sa sœur dans ces bras alors que celle-ci commençait à partir. On entendait plus que le sanglots de la jeune saxonne et les pleures du petit nourrisson quand elle quitta cette terre. 

Thorgeir entra brusquement dans la pièce et regarda le corp frêle de la saxonne inerte et sa sœur qui n'arrêtait plus de pleurer. Je crus apercevoir du regret dans son regard, mais ce ne fut que de courte durée. Il se tourna vers moi. 

- Fille ou garçon ? 

- Garçon. 

- Parfait. 

Sans aucun regard vers l'enfant il quitta la pièce, donnant des ordres pour que le cadavre de l'anglaise soit sortie de cette pièce. Alric à l'encadrement de la pièce vint vers moi et m'aida me lever le petit toujours dans mes bras qui pleurait. J'étais en état de choc, il s'en aperçu et m'enleva doucement l'enfant des bras. Il regarda Freya et lui tendis le petit. 

- Il faut l'amener auprès d'une nourrisse. 

La femme viking obtempéra immédiatement. 

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Chose promise, chose dû ! Voici un chapitre riche en émotion. 

Et d'autre qui arrive bientôt, sur cette note triste je vous souhaite quand même de bonnes vacances !!! <3

Femme de Viking, moi jamais !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant