Femme de Viking, moi jamais !

Chapitre18

- Tu es déjà venue dans mon pays ? 

- Non. 

- Tu as entendu un récit, qui mentionnait l'île ?

- Non. 

- Tu connais quelqu'un qui est originaire d'une ville aux alentours ?

- Non. 

- Je parle dans mon sommeil ? 

- Quoi ? mais non et de plus je t'ai jamais vue dormir ! Alors arrête ! 

- Alors explique moi comment connais-tu cette île ? 

Je regardais Alric désabusée. 

- Tu sais très bien pourquoi, mais tu préfères ne pas me croire. 

- Parce que tu viens du futur ? C'est complètement absurde ! Même la plus grande des magies ne pourrait pas produire ce genre de chose. 

- Écoute si tu ne veux pas me croire très bien ! Dis-je en me levant prête à quitter l'écurie. 

- Non attends, si et je dis bien si, ce que tu disais était vrai, alors tu saurais déjà si nous allons gagner cette bataille ? 

- ...

- Répond-moi s'il-te-plait. 

- Dans mon futur, cette guerre n'a jamais eu lieu puisse que Thorgeir te tue le soir de ton arrivé et laisse ta tête sur un pic durant une semaine entière. 

- ... Mon père vient-il me venger ? 

- Non, d'ailleurs ton nom ne sera jamais cité on te nomme le déserteur nortois. Seule une chanson parle de toi. 

Le regard d'Alric qui me fixait il y a 2 minutes à peine, se plonge dans le vide. Je comprend a se moment-là qu'Alric avait gardé l'espoir que l'indifférence de son père ne soit pas totalement réelle, que derrière tout sa folie il tenait un peu a son fils. Il semblait blessé et amère. 

<< Il vint frapper à la porte de Frederikshavn 

Il vint demander la guerre, le viking  du nord

Il vint demander la guerre. 

Devant la grandeur de l'homme, devant la grandeur de l'homme 

Le déserteur du nord, le déserteur du nord 

Il proposa des terres, des terres du nord 

Le déserteur du nord, le déserteur du nord 

La justice le frappa et sa tête tomba 

On oubliera pas, cet homme qui aurait du être roi 

On oubliera pas, cet homme qui aurait dû... être roi.>>

Quant j'eue fini de chanter Alric eu un rire amère. Ces yeux semblaient se remplir d'eau et après une grande inspiration, ces yeux humidifiés laissa place à de la colère. 

- Laisse-moi s'il-te-plait. 

N'obéissant pas, j'encadrais le visage d'Alric de mes deux mains. 

- Regarde-moi, tu as déjà changé le cours de l'histoire, ce n'est peut être que le début. 

Le regard froid d'Alric m'observa un instant avant de dériver jusqu'à mes lèvres. Puis, d'un geste brusque il attrapa ma taille et m'attira à lui scellant nos bouches. Il m'embrassait avec fureur. Je ne pu résister très longtemps et répondis à son baisé, lui cédant l'entrée de ma bouche. Notre baisé s'intensifia d'avantage quand sa langue caressa la mienne. Le souffle commençait a nous manquer et en même temps je respirais comme pour la première fois. La seconde main du viking vint s'insinuer dans mes cheveux et je fis de même. Puis, il se mit d'un seule coup a grogner, arrêtant notre baiser. 

- Je t'avais demandé de partir...

- C'est vrai, mais je n'ai pas écouté. 

- S'il-te-plait pars, sinon je vais perdre le contrôle. On sait tous les deux qu'il ne faut pas que cela arrive. 

Toujours collé contre lui, je déposais mes deux mains sur son torse pour reprendre ma respiration et le repoussa légèrement. Il écarta ces bras afin de s'assurer qu'il ne me touchait pas et je partie sans un mot. 

____

Le mois de mars arrivait enfin et avec lui la fonte de la neige. Tout le monde savait que le raid contre Floki arrivait bientôt aussi. Les femmes travaillaient déjà pour le préparer. Les hommes s'entraînaient plus. Des vêtements étaient conçus par les femmes pour leur époux et leur fils. Gaya s'était assise à coté de moi pendant que je regardais Helga qui confectionnait une tunique. La femme viking avait amené tout le matériel, dont les femmes auraient besoin. Elles étaient cinq à travailler sur les vêtements de leur famille, alors que je tressais de la corde. 

- Allez Mathilda, arrête de faire de la corde. On en a bien assez pour les 5 prochaines années, puisque tu en fais tous le temps. Tu vas bientôt épouser Alric, le Nortois, quand ils reviendront de Norvège triomphant ! Pourquoi tu ne lui confectionnerais-tu pas une tunique pour lui porter chance ? 

Gaya avait raison, d'autant plus qu'Alric raccommodait lui-même ces vêtements depuis son arrivé et cela faisait peine à voir, j'y avais déjà pensé, mais je ne savais pas du tout comment faire. 

- Je vais te montrer petite. Me fit Helga. Tu verras ce n'est pas compliqué. 

Elle n'aurait pas du dire ça...

Décidément, je n'étais pas douée pour grand chose. La tunique sur laquelle je travaillais depuis des jours ne ressemblait absolument à rien! Je commençais à en avoir ras-le-bol ! Énervée, je tenais la tunique comme s'il s'agissait d'un torchon et entra brusquement dans la cuisine. Elisabeth s'y trouvait et discutait avec Sarah qui faisait des sandwichs. 

- Tous va bien ? Demanda la future maman qui caressait son ventre de 6mois. 

- Je suis vraiment une empotée! Je suis même pas fichue de réussir à faire une tunique ! Je brûle toute la nourriture que je touche ! Je suis bonne qu'à laver le linge et tresser de la corde.  

- Fais nous voir ? Dit Sarah. 

Je tendis la tunique à Elisabeth qui la défroissa. 

- Bon c'est vrai que c'est pas géniale et elle est vraiment trop grande pour toi. Dit-elle en riant. 

- Elle n'était pas pour moi, mais pour Alric. 

- Vraiment ? Vous ne vous parler presque plus depuis plus d'un mois. Je pensais presque  que Thorgeir avait accepté d'annuler votre futur mariage. 

Elisabeth avait raison, mutuellement on s'ignorait et vaguait chacun à nos occupations depuis notre baiser dans l'écurie. 

- Tu as raison. Laisse tomber. 

Je repris la tunique et la balança dans un coin. Puis Sarah déclara. 

- Désolé de changer de sujet, mais moi je suis inquiète. Quand les hommes partiront combattre ce Floki. Il prendront tous ceux qui savent se battre et nous on sera seule ici. 

- Ne t'inquiète pas, petit oiseau rien ne nous arrivera et nous sommes bien capable de nous défendre. Dit l'ainée. 

Elisabeth était de plus en plus rayonnante, parfois elle restait effrayée pour l'avenir de l'enfant qu'elle portait. Mais l'amour inconditionnelle qu'elle lui portait était devenue plus fort. Elle pouvait dire que maintenant, elle était heureuse de devenir maman.