Chapitre 14

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-Point de vue Mathilda-

J'étais assise auprès d'un feux, sous les yeux bienveillants de Freya et Sarah. Cette dernière préparait un bain fumant pour que je me réchauffe plus rapidement. Freya, elle semblait inquiète répétant qu'elle espérait que je n'attrape pas trop froid, mais je savais qu'il était trop tard. Demain, j'aurais un énorme rhume et cette époque n'était pas réputé pour leur soupe au poulet, le thé avec du citron et du miel !

On me déposa une tasse fumante d'une mixture à l'odeur infecte. La femme viking m'ordonna de le boire. Essayant de bloquer ma respiration je bus deux grandes gorgés, que je faillis régurgité aussitôt. Elle me fit me mettre dans la bassine d'eau fumante, n'oubliant pas de faire un sermon sur ma disparition. Puis de façon énergique elle commença a frictionner mon corps en demandant l'aide de Sarah. Je n'avais pas droit à un avis, affiché dans mon plus simple appareil, la pudeur n'avait pas sa place, car ma vie en dépendait.

Une fois le bain terminer, elles me séchèrent dans une couverture de fourrure Freya se plaignant de ma fièvre partie me faire une soupe et Sara m'apporta une robe de chambre.

- Il y en a un qui s'inquiète pour sa fiancée... Dit-elle.

Elle affichait un léger sourire, mais ces yeux trahissaient sa tristesse.

- Comment va Elisabeth ? Je sais ce que Thorgeir lui à fait.

Je n'avais pas osée avoué savoir jusque-là, mais je sentais que Sarah n'allait pas bien et que cela avait un lien avec Elisabeth.

- Vous saviez !

Sarah sembla traumatisé par ma révélation et partie sans demander son reste. Je toussais à plein poumon, mais je me levais et partis en direction de la porte. Je ne pouvais pas la laisser penser que j'acceptais cette acte d'horreur. Je sentais ma force diminuer, mais il fallait que je leur parle. Je descendis péniblement les marches et me dirigea vers la laverie. Les filles dormaient au fond de celle-ci, sur des petits lits de pailles déposé sur le sol.

Elisabeth était assise et parlait à sa sœur, je m'exprimais difficilement,

- Je suis désolée Elisabeth, j'aurais...j'aurais su l'arrêter, mais j'ai été trop peureuse, trop lâche...

La jeunes esclaves se précipita vers moi.

- Mais que racontez-vous, avez-vous vue votre état retourner dans votre chambre.

- Non ! tu dois savoir, il n'avait aucun droit de faire ce qu'il t'a fait ! tu es un humain qui mérite du respect, je suis tellement désolée de ne pas avoir réussie à t'aider.

- Je ne vous en veux pas Mathilda, je sais que vous avez essayez et je vous en serais toujours reconnaissante.

Je vis des larmes qui coulaient sur les joues d'Elisabeth. Mes jambes me lâchèrent à se moment-là, je compris que j'avais abusée de ma force. La jeune femme frêle du 21e siècle prenait le dessus et je vis noir, m'effondrant de fièvre et de faiblesse.

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Je tombe.

Je suis emporter dans un chute sans fin.

Mon décor a fondu, il virevolte autour de moi et se stabilise enfin. Ma mère est là elle me regarde et me tend les bras, je mis réfugie.

- Viens ici Mathilda, Hélène brosse ses cheveux.

Ma ''bestemor'' sur la droite assise à tricoter un pull demande à ma mère de dompter ma chevelure rebelle.

On passe un moment simple et joyeux.

Le décor change, mes cheveux sont maintenant retenue par la poigne agressive de Thorgeir.

- Qui es-tu ?

- Ta nièce !

- tu mens ! Qui es-tu ?

- TA NIÈCE !!!

- TU MENS !!!

Il me fait mal, je sens un métal froid toucher ma gorge. Les larmes montent et envahisse mon champs de vision. Je pleure à chaudes larmes, je ne veux pas mourir. Comment lui avouer que je ne viens pas de son époque sans qu'il ne me tue sur le champs?

Le contact froid est soudainement remplacer par le contact électrifiant d'une main légèrement rêche, puis je ressens d'un seul coup un souffle près de mon oreille.

- Je suis là, ne t'inquiète pas.

Les murs arrêtent enfin de trembler, tous ce stabilise. Alric est face à moi. Je veux lui parler. Il m'interrompt.

- Si tu parles tu vas te réveiller et il ne faut pas, enfin pas tous de suite si tu veux survivre.

J'arrête de le regarder un instant. Je suis donc entre la vie et la mort. Ironique, puisque jusqu'à présent je n'avais jamais pu affirmer avoir vraiment vécu. Et est-ce que je veux vraiment rester en vie ?

- Bien sur que tu le veux.

Je regarde Alric étonnée qu'il m'ait répondu.

- Tu sais très bien que je suis le fruit de ton imagination. Tu es perdue Mathilda. Tu n'es pas obligé de rester figée, tu as le droit de te libérée et moi je suis là pour toi.

Je le regarde impuissante. Je ne comprend pas

- Tu dis vouloir rentrer chez toi, mais est-ce que c'est vraiment ce que tu veux ? N'oublie pas que tu as une mission.

J'hausse un sourcil interrogateur.

- Oui Mathilda n'oublie pas ta mission, tu dois récupérée ce qui vous appartient, ta grand mère te l'a demandée. Tu as promis.

Ce viking peut bien dire ce qu'il veut avec sa belle bouche ! Mais je ne sais pas ce qui nous ''appartient'' comme il dit.

-Bien sur que tu le sais Mathilda, accepte d'être la viking qui coule dans ton sang, dans tes veines, celle que tu repousses sans arrêt et devient celle qui vaincra, la conquérante ! Il n'appartient qu'à toi de faire grandir ton peuple.

Cet homme fait vibrer mon cœur au simple son de sa voix. Il avance vers moi et me caresse doucement la joue.

- Je suis là moi aussi, deviens ma femme s'il-te-plait. Je t'attend, c'est évident que c'est toi, il n'y à que toi.

Nos fronts sont collés et Alric a les yeux rivés sur mes lèvres. La chaleur de sa main sur ma joue m'empêche de réfléchir correctement.

- Je ne suis pas parfait, mais je ferais de mon mieux. Depuis, la première fois que je t'ai vue, j'ai succombé. Tu m'envoûtes, tu m'obsèdes et je ne veux pas te perdre.

Le viking ce penche et brise doucement l'espace qui restait entre nous scellant nos lèvres. Le sol s'ouvre, brisant ce doux contact et je disparais emporter dans un autre endroit. Le lac, le monticule de pierre, je suis face a l'endroit qui m'a fait voyage dans le temps. Elisabeth est en face de moi, son ventre est bien rond et elle le caresse doucement.

- Bonjour Mathilda, Je crois qu'il est temps pour toi de devoir faire un choix. Tu peux repartir chez toi au 21e siècle ou tu acceptes la quête qui s'offre à toi. Elle sera périlleuse et nous seront tous en danger mais tu es la seule qui peut la mener à bien.

je ne sais pas quoi répondre, rentrer chez moi ? rester ici ? Je regarde le ventre rond, que faire ? Elisabeth avance vers moi et prend ma main, elle l'ouvre et dépose un léger baiser sur celle-ci. Jetant un regard vers son ventre, elle murmure :

- Il n'y a que toi qui pourra rendre ce monde meilleur. Il faut que tu choisisse maintenant, tu n'as plus beaucoup de temps...

Je la regarde dans les yeux, me retourne et observe le monticule de pierres.

Mon choix est fait.

Femme de Viking, moi jamais !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant