Chapitre 4

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En 810 après J-C, cela semblait irréelle. Soit j'étais folle, soit le bouillon que j'avais bue plus tôt contenait des champignons hallucinogènes. Par contre, mes ravisseurs Freya et Gerd semblaient complètement ancré dans leurs délires de vikings. Le seul moyen que j'avais trouver pour me sortir de ce cauchemar était d'attendre qu'ils me mènent tous les deux vers la civilisation et enfin je pourrais les signaler à la police. Je me sentais presque coupable de devoir les dénoncer, car ils étaient réellement gentil et adorable pour de soi-disant vikings. 

On marcha pendant 3 jours, bizarrement je me félicitais d'avoir opté pour le nouveau déodorant 72h de Vicky, d'abord, j'avais trouvé cela inutile, avant de finalement succomber et d'en acheter un. Je me rappelais m'être demandé qui ne se lavait pas en 72h ? La réponse m'était maintenant évidente ! Une fille qui partait seule à l'aventure et qui tombait sur des timbrés qui marchait des jours plutôt que de prendre le bus ou le train...

Pour ne pas les contrarier j'avais entrepris de me souvenir de ce que je savais sur les viking en 810. Les danois faisaient de multiples raids dur la manche et les mers du nord. Une petite partie de l'Irlande appartient déjà à Floki Denstore (Floki Le grand) de Norvège. Mon ancêtre Thorgeir Denrigtige a des vues sur la Normandie actuelle, appelé Gaulle en 810. La mort de Charlemagne dans 10 ans lui permettra pour ainsi dire d'y parvenir. Et Harold de Suède commençait à menacer le royaume de Prusse dans lequel il s'installera dans 10 ans aussi. 

Donc, en résumer si je voulais mettre quelqu'un en colère, il me suffirait de parlé de l'Irlande, de la Prusse ou de Charlemagne ! 

Alors que Freya m'assurait que notre marche arrivait à sa fin, je repensais à mon fameux ancêtre Thorgeir Denrigtige. Il avait toujours été décrit comme un viking sanguinaire qui aurait tué sa propre mère car il la trouvait faible. Il l'aurait torturée jusqu'à ce qu'elle soit à bout de souffle et brûler vive pour le simple plaisir d'entendre ces cris de douleurs déchirer les airs pendant des heures. Savoir que je faisais partie de sa descendance presque directe m'avais toujours rendu malade. 

Il avait aussi banni son jeune frère de 14 ans, Nils, parce que celui-ci aurait convoité la même femme que lui. Pour le bannir, il avait attaché les mains du jeune homme dans son dos et avait déposé le poignard que j'avais en ma possession sur le devant de sa culotte. Le jeune Nils ne serait jamais revenu et personne n'aurait trouvé sa dépouille à l'époque. Pourtant, le poignard avait retrouvé sa famille originelle dans les années 1890 lorsqu'il avait refait surface pendant une vente aux enchères de la famille royale britannique. Mon arrière arrière grand-père l'avais racheté à ce moment-là. 

Si nous étions vraiment en 810, Thorgeir Denrigtige devait avoir environ la fin quarantaine et si Nils avait été en vie il aurait eu dans le début quarantaine. Étrangement, je ressentais que cette information me servirait. 

Nous étions enfin arrivé en ville à Frederikshavn dans le jutland du Nord, la ville de mon aïeule. Mon visage se décomposa alors que l'on entrait en ville. Si l'on pouvait vraiment appelé ça une ville ! Certes certains bâtiments étaient en pierres et s'élevaient assez haut pour l'époque, mais cela était ridicule face au Big Ben, la Tour Eiffel où bien chaque building de la ville de New York ! 

Des voix contradictoires se confrontaient dans ma tête. D'un coté mon bon sens me criait que cela était impossible, que je devais me trouver dans un rêve. De l'autre coté, il fallait que je me rende à l'évidence, la vie étais la plus grande saleté que je connaisse. Elle m'avait enlever la personne que j'aimais le plus au monde et m'avais apparemment envoyée dans une époque que je n'aurais jamais voulue voir de ma vie. 

Freya et Gerd furent accueilli chaleureusement, plusieurs femmes vinrent voir Freya et lui demanda comment allait sa fille qui apparemment ne vivait plus à Frederikshavn. Des hommes frappaient l'épaule de Gerd et celui-ci se plaignait de ne plus être très jeune. 

Je restais en arrière, essayant de me faire toute petite malgré les nombreux regards qui me dévisageaient voyant mon accoutrement, puis Gerd se tourna vers moi, me dévisagea quelque instants à son tour, parla avec un dénommé York qui à son tour m'intima de le suivre. 

Je fus amenée dans le plus grand bâtiment de pierre. York me fit attendre au centre de la place devant un grand fauteuil recouvert de peaux de bêtes et de cornes. Je sentais des sueurs froides m'envahir et resserra ma poigne sur la lanière de mon sac de cuire. J'avais le sentiment que  j'allais finalement rencontrer l'homme que jamais, oh non Jamais ! Je n'aurais voulue rencontré de toute ma vie.

Un homme arriva dans la pièce, lorsqu'il me vit, il se figea comme frappé de stupeur. Son visage devint livide. 

- Brada... dit-il dans un murmure. 

Brada était la mère de Thorgeir, aucun scénariste aussi bon soit-il ne pourrait refaire l'histoire de ma généalogie avec autant de précision. Une évidence s'apposa à mon esprit, je devais accepter qu'une force qui me dépassait, m'avait amenée auprès de mon ancêtre. L'homme devant moi était l'image parfaite de la description qu'on m'avait toujours faite de Thorgeir Denrigtige. Les paroles de ma grand-mère résonnèrent soudain à mes oreilles : << Il est temps que tu récupères ce qui nous aie due >>.

Je devais trouvé un moyen de m'en sortir et vite. 

- Je m'appelle Mathilda, je suis votre nièce. Dis-je d'un seul coup. 

Le regard de Thorgeir enflamma de colère, en un éclair il était hache à la main et celle-ci était collé à mon coup, prête à me décollé la tête du corps. 

- Mens encore une fois et je te décapite. 

Pourquoi avais-je mentis ? Je ne savais pas. Où alors si j'essayais de rester en vie face a cette brute épaisse et sans cœur. 

- Il n'y a pas de raison puisque je ne mens pas regardez dans mon sac. Dis-je alors.

Paralysé par la peur, j'espérais qu'il regarderait et ne réagirait pas sur un coup de tête. Thorgeir ouvrit le sac en cuire et en sortie immédiatement le poignard. Son regard changea comme remplit d'espoir. 

- Nils est toujours en vie ? 

- Non, il est mort. Je suis simplement sa fille. 

Il ne servait à rien de tourner autour du pot, il ne fallait pas donner de faux espoir à cet homme. Thorgeir me regarda méfiant et baissa finalement sa hache. 

- Je te crois, ta ressemblance avec notre mère est si grande que si tu n'étais pas de sa descendance, cela relèverais de la magie. Pourquoi revenir toi, ici et maintenant ? 

- Je n'ai plus aucune famille... Ils sont tous mort. Je me disais que vous accepteriez d'accueillir votre nièce. 

Thorgeir éclata de rire. 

- Tu as du culot et j'aime ça, j'ai banni ton père et tu viens me demandé de t'offrir l'hospitalité ! Et bien, ma fille à partir de maintenant, tu es ici chez toi. 

J'expirais enfin le stress que j'avais ressenti jusque-là. Mon mensonge était passé, aujourd'hui n'était pas encore le jour de ma mort. 

Femme de Viking, moi jamais !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant