Chapitre 17

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J'avais été trop épuisée pour en entendre d'avantage, et j'étais montée dans ma chambre pour me reposer. C'était sans compter mon esprit évasif qui m'emmena sans le vouloir dans la chambre d'Assan. Je voulus faire demi-tour mais le propriétaire de cette pièce se trouvait à présent juste dans mon dos.

-Allonges-toi, prends toute la place si tu le souhaites. Tu as besoin de te reposer. me dit-il tout bas avant de passer devant moi et entrait dans sa salle de bain.

Dormir dans son lit? Avec lui? Pourquoi? Je ne me posais pas plus de question, me rappelant que son lit était plus confortable que le mien.

Et j'aurais une bouillotte à disposition.

Je m'allongeais sur le lit, sous les couvertures, et pris place sur le côté, de façon à regarder le ciel nocturne à travers la fenêtre. J'ai commencé à lentement fermé les yeux, bercée par la douce voix qui murmurait tendrement mon nom.

Une douce voix?

J'ouvrai les yeux et me tournai vivement vers Assan qui me rejoignait tranquillement dans le lit.

-Je pensais que tu dormais. me dit-il, nerveux.

-Ah oui? Et tu murmures souvent mon prénom lorsque je dors?

Il rit tandis que je m'approchai un peu plus de lui.

-Tu te rends compte? Catalia a enlevé ma sœur, et a tenté de m'enlever moi. Si ça continu, c'est toute ma famille qui va être retenue par cette dingue.

-A ce que je sache, elle fait partie de ta famille.

-J'aurais préféré qu'elle ne le soit pas. lui répondis-je sérieusement.

Il passa un bras autour de ma taille tandis que je me laissai aller dans ses bras. Oui, la fatigue m'avait lavé le cerveau. Je fermai de nouveau les yeux et m'endormis pour de bon.

*****

Je préparais mon petit déjeuner tranquillement quand Assan entra dans la cuisine. Mon frère était reparti juste après m'avoir parlée, préférant coucher dans un hôtel plutôt que dans la maison d'un fugitif.

-C'est incroyable comme j'ai bien dormi cette nuit. Je devrais sérieusement penser à prendre ta chambre pour dormir.

Il rit doucement en s'approchant un peu plus de moi.

-Si tu as bien dormi, c'est que le lien d'âme-soeur a fait effet. dit-il simplement.

Je me tournai vers lui, abandonnant ma tasse de chocolat.

-Tu veux dire que... Mais, mais si j'ai bien dormi c'est seulement...

-C'est seulement et seulement grâce à moi. Si tu veux me louer, je suis disponible le mardi, jeudi, vendredi, et samedi de vingt-trois heure à huit heure le lendemain. Mais pour toi, je pourrais faire une exception. me dit-il en me faisant un clin d'oeil.

Je secouai la tête en l'ignorant complètement.

-Désolée, je n'ai pas un sous à dépenser pour un débaucher comme toi. me moquai-je en allant dans le salon, suivi d'Assan.

-Tu ne sais pas ce que tu rates.

-Bien-sûr que si, j'ai passé la nuit d'essais cette nuit.

-Oui, j'ai bien vu comment tu te roulais en boule tel un chat. Ca aurait pu être mignon si tu ne me grimpais pas dessus à chaque fois que je te poussais sur le côté.

Je devais sans doute être rouge écarlate après cette révélation très gênante.

Ah mais c'est que je ne m'étais pas séparée de mon petit radiateur cette nuit.

-On sort aujourd'hui. m'annonça t-il en changeant subitement de sujet, m'évitant un moment honteux pour moi et mon égo.

Pas pour ma louve apparemment.

Elle ronronnait doucement dans son coin, heureuse de ce petit rapprochement. Ce qu'elle pouvait être exaspérante.

-On va encore s'entrainer?

-Non, on va se promener en ville. Je vois bien que tu en as marre et que tu veux sortir.

-Ca veut dire que tu vas ressortir ton horrible casquette noir et tes horribles lunettes de soleil? me moquais-je en faisant tout de même une petite grimace.

-Il le faut bien si je ne veux pas me faire reconnaitre dans la foule.

C'était pourtant ce qu'il avait fait quand il m'avait fait sa crise de jalousie. Je me levai finalement et allai m'habiller pour sortir. Quelques minutes plus tard, j'étais fin prête à y aller.

*****

La journée s'était bien passée. J'avais trainé Assan dans des boutiques de restaurations en le suppliant de m'acheter une glace quand lui me trainer dans des boutiques d'armements regorgeant de tout types de fusils et d'armes blanches. J'aurais aussi pu l'emmener au cinéma, mais j'avais du abandonné quand il m'avait dit ne pas aimer ce genre d'endroit. Outre cela, c'était ue excellente après-midi où j'avais réussi à faire rendre fou mon âme-soeur une bonne trentaine de fois en allant à la rencontre de plusieurs garçons - même si le contraire se passait plus souvent.

A présent allongée sur mon lit, je repensais à Assan qui était toujours là pour frapper quand un mâle s'approchait de moi, que ce soit à un ou dix mètres. Je fermais les yeux, prête à m'endormir quand je fus secouée par Assan qui était entré dans ma chambre sans frapper. Je grognai pour lui montrer mon désaprobation et lui dire clairement que je voulais dormir. Mais c'était sans compter sa solide détermination.

-Luana, les flics sont dans la fôret. Je ne sais pas comment mais ils semblent savoir où je suis. Pars tout de suite, va louer la même chambre que tu avais prise avant de me rencontrer. Je t'y retrouverais là-bas. m'expliqua t-il tout bas.

C'était quoi cette histoire? Les policiers étaient dans les bois, et cherchaient le dangereux criminel Assan que toute l'Amérique ne semblait jamais trouver. J'entendais les aboiements des chiens de recherche qui essayaient eux-aussi de débusquer mon âme-soeur.

-Luana!

Je revenais sur Terre, et me levai en vitesse. Je pris de suite le nécessaire: une dague en argent appartenant à Assan et assez d'argent pour me payer une chambre à l'hôtel désigné par mon âme-soeur. Celui-ci était parti détourner l'attention des policiers pour me permettre de rejoindre Seattle sans problème.

S'il avait pu me donner les clefs de sa voiture aussi.

J'ouvrai la fenêtre de ma chambre et sautai par-dessus, atterissant aussitôt sur mes deux pieds. Les flics commençaient à s'approcher un peu trop de la villa, et, si je restais ici, ils allaient me trouver et m'embarquer. Je courais donc comme je le pu, toujours à moitié endormie après m'être réveillée à quatre heure du matin. J'entendais très distinctement les voix de certains agents qui disaient "Il est là!" ou "Il ne faut pas le laisser s'échapper". Je décidai de ne pas me transformer pour éviter qu'ils ne prennent pour Assan et ne me tirent dessus. En gardant mon rythme, je réussirais à gagner Seattle en moins de deux heures... Ouais, j'avais peut-être couru aussi longtemps lors de ma première scéance d'entrainement mais ce n'est pas pour autant que j'ai l'endurance d'une footballeuse.

Je continuais à courrir, m'encourageant en me disant que si les flics me trouvaient, je passerais un sal quart d'heure. Mais je n'eus pas beaucoup de chance lorsque mes pieds s'emmelèrent et que je tombais à la renverse en lâchant un petit cri. J'entendis les aboiements s'approchaient puis quelque chose venir me lécher le visage. Je grognai puis ouvrais les yeux pour faire face à la bête poilue. C'était un malinois roux aux yeux noisettes. Très mignon, certes, mais extrêmement collant. Puis une lumière blanche m'aveugla, me faisant fermer les yeux de force.

-Levez-vous, les mains bien en évidence. m'ordonna la voix dure d'un des flics.

J'étais recherchée par ma soeur jumelle, j'avais un pouvoir presque incontrôlable et qui m'avait pourri la vie, j'avais aussi une âme-soeur hors-la-loi qui me piquait une crise chaque fois qu'il me voyait en présence d'un autre homme, j'aurais pu me faire tuer, enlever, torturer, bruler ou quoique ce soit d'autre mais non, il avait fallu que je me fasse arrêter par la police de Seattle.

Génial...

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