Chapitre 24

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Après notre prise de tête avec Assan, je décidai d'aller le retrouver. Je supposais qu'il n'était pas parti bien loin, il ne s'éloignait jamais loin de moi.

Enfin, sauf qu'en je lui faussais compagnie.

Ne le trouvant pas dans le village, je poursuivai mes recherches un peu plus loin, dans la fôret. Il n'était que neuf heure du matin et le soleil était à peine haut dans le ciel. Mais j'étais une louve, avec option vision nocturne, sans oublier que même sans cela, je n'avais qu'à invoquer quelques flammes pour éclairer ma route.

Le seul point positif de mon pouvoir s'avère être inutile pour moi-même, quelle galère.

Je continuais de marcher, regardant attentivement autour de moi, écoutant les moindres bruits capable de m'aider à le trouver. Un mouvement attira mon attention. Ne sentant pas l'odeur de mon âme-soeur tout près de moi, je me mis en position défensive, commençant déjà à invoquer les flammes. Etait-il possible que Catalia nous est retrouvés si vite? Un bruit retentit derrière moi et je me retournai brusquement en lançant un jet de flamme sur ma cible. Lorsque j'eus arrêté, je vis que non seulement j'avais brûlé un arbre tout entier, mais aussi que ma cible n'était autre qu'un petit corbeau albinos.

Tiens, c'est pas courant ça.

Je remerciai mon incompétence à viser. Si je n'avais pas rater mon tir, ce pauvre volatile se serait transformé en oiseau grillé - cette pensée avait d'ailleurs attisé la faim de ma louve.

-Heureusement que je t'ai raté. marmonnai-je.

-Qu'est-ce que tu as raté? me demanda une voix qui me fit sursauter.

-Assan! Tu m'as fait peur.

-Qu'as-tu raté? me re-demanda t-il, perplexe.

-Oh, un corbeau blanc m'a surprise; j'ai pensé que c'était Catalia alors j'ai utilisé ma magie sur ce pauvre oiseau... expliquai-je en montrant l'arbre calciné et le corbeau placé sur un autre à côté.

Assan fit demi-tour et s'en alla. Je le poursuivai, n'oubliant pas ce pourquoi je suis ici.

-Assan, je suis désolée pour tout à l'heure.

-Non, ne t'excuse pas. Tu avais raison.

Mes yeux s'écarquillèrent lors de cette révélation. Pas que je doutais de quoique ce soit sur ce sujet, mais que lui l'affirme, et s'excuse en plus de ça, c'en était tout autre.

-Tu ne m'appartiens pas, pas encore.

-Je ne voudrais pas te contredire... soupirai-je, sachant d'avance que le sujet était clos. On peut rentrer maintenant? A moins que tu ne veuille encore piquer ta crise de jalousie.

-Ne m'énerve pas plus que je ne le suis. Tu n'es peut-être pas mienne maintenant, mais rien ne m'empêche de te marquer là pour que tu m'appartienne.

Je fronçais les sourcils, ayant un léger doute.

-C'est à ça que consiste le fait de me marquer? Pour que je t'appartienne?

-Je ne t'en parlerai qu'une fois le moment venu.

-Je veux savoir!

-Oui, c'est en ça que ça consiste. souffla t-il.

-Et tu allais m'en parler avant ou après m'avoir marquer?!

Il me prit le bras, m'attira vers lui, et me prit dans ses bras. Ma colère s'envolait en moins de deux, et je soupirai d'aise. Le sournoi, il profitait du lien d'âme-soeur pour que je ne m'énerve pas contre lui.

-Lâche-moi, j'ai pas fini. lui dis-je à voix basse, d'une voix douce et somnolente.

J'essayai de me débattre, puis me laissai finalement aller dans ses bras. Je profitai de cet instant où je n'avais pas à être sur mes gardes, où j'étais en pafaite sécurité. Je poussai un soupire de bien-être. Depuis l'apparition de Catalia, j'étais sans arrêt aux aguets, toujours sur mes gardes. Dans ses bras, je ne me préoccupais plus de rien.

-Tu vas me le payer. le prévenai-je en sentant ma colère disparaitre totalement.

-Toi aussi tu profites de ces bien faits pour me calmer, je ne fais que te rendre la pareille.

Il me souleva puis commença à marcher.

-On rentre maintenant.

*****

Nous mîmes une dizaine de minutes à gagner le village à pied. Là-bas, la presque totalité des habitants furent surpris de me voir dans les bras d'Assan. Il faut croire que leur Alpha leur avait déjà fait part de sa proposition à me voir mariée à l'un de ses fils. Lorsque nous entrâmes dans la maison centrale du village, je vis que personne n'avait bougé, tout le monde était à la même place.

"Vous revoilà donc! Chester m'a expliqué pour le lien qui vous unis. Alors vous êtes âme-soeur? C'est pas courant ces temps-ci. nous dit Dario en se servant un verre."

J'enfoui ma tête dans le cou d'Assan, ne voulant pas reprendre une conversation qui pourrait tourner au vinaigre.

"Je comprendrais donc que tu ne veuille pas devenir ma belle fille. Je vous souhaite de beaux petits, vous deux. nous souhaita t-il alors que je rougissai légèrement, gênée."

Assan et moi, ensemble? Ah! quelle bonne blague! Nous avions un lien magique qui nous unissait, certes, mais cela ne voulait pas dire que nous devions être amoureux, si? Quoique, ainsi le mot "âme-soeur" prenait tout son sens.

"Qui va avoir des enfants? demanda une voix étrangement familière derrière nous."

Je relevai la tête et tous se tournèrent vers le nouvel arrivant.

"Tiens, tu es enfin rentré! Luana, tu te souviens de Jarnles?"

Oublier le gosse de riche qui n'avait pas manqué de me faire sept fois sa demande en mariage? Je l'aurais préféré. Les bras d'Assan se resserèrent autour de moi et j'étouffai de sa jalousie permanente. Comment j'allai faire pour survivre plusieurs jours avec ces deux-là?

Oméga de Feu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant