Oméga de Feu

Chapitre 14

La soirée s'était terminée à la minute même où Catalia m'avait attaquée dans les toilettes. Assan m'avait aussitôt emmené dans la voiture et nous avait reconduit chez lui. Le sang avait abimé le siège mais je ne pensais pas qu'il m'en voudrait. A présent assise sur le canapé du salon, lavée et changée, j'essayais de me remettre de cette surprise.

-Une soeur cachée! Je me demande bien ce qu'elle te veut celle-là. lança Assan en buvant son verre de whisky.

Oui, bonne question. Je ne savais pas grand chose d'elle, je venais seulement d'apprendre son existence.

-Il faudrait que tu demandes à ton père ce qu'il s'est passé, peut-être qu'il nous donnerait des pistes.

-Il ne pourra rien nous dire. répondis-je simplement.

-Pourquoi?

Je ne dis plus rien, ne voulant pas refaire surgir de souvenir trop douloureux. Quelqu'un se mit à frapper à la porte tandis qu'Assan et moi nous regardons droit dans les yeux. Je compris aussitôt qu'il n'attendait pas de la visite. Il se leva subitement et je fis de même en le suivant jusqu'à la porte qu'il ouvrit aussitôt.

-Bonjour, je suis là pour rendre la veste de Luana, elle l'a oubliée à la fête. dit Ace aussitôt que la porte fut ouverte.

Bah mince, qu'est-ce qu'il fichait là, lui?

Assan se retourna et me lança un regard noir tandis que je tentais de comprendre comment il avait pû connaitre l'adresse. Nous étions en plein milieu d'une forêt! Assan lui prit la veste des mains alors que je m'avançais pour faire face à Ace.

-Tu es partie si subitement qu'on s'est inquièter, Maelyss et moi.

-Eh bien maintenant tu sais qu'elle est vivante, alors dégage d'ici.

Je secouais la tête en soupirant.

-Merci pour la veste, Ace. Mais Assan a raison, tu devrais partir. La forêt n'est pas très sûre et tu dois retourner auprès de Maelyss. lui dis-je tandis qu'Assan me laissait la place et retournait dans le salon.

-Oui. Mais avant, j'aurais voulu te demander si tu voudrais bien sortir avec moi demain après midi. commença t-il en se grattant l'arrière de la nuque. Avec Maelyss bien-sûr! On pourrait, je sais pas, se faire un cinéma ou bien...

-C'est non! cria Assan depuis le salon.

-J'y réfléchirais.

-Et elle a réfléchit, c'est non!

-A bientôt, Ace. dis-je désespérement avant de fermer la porte et de rejoindre Assan sur le canapé.

Voyant qu'il ne cessait de me regarder, je me tournais vers lui.

-Quoi?

-Je croyais qu'on été d'accord pour appliquer les règles.

-J'ignore comment il a trouvé l'adresse. Mais je pourrais lui demander demain aprè...

-Tu as une scéance d'entrainement demain après-midi.

En ayant marre de supporter son sale caractére, je montais me coucher dans ma chambre. J'étais fatiguée suite à cette soirée désastreuse, et n'aspirais qu'à me reposer pour oublier mes problèmes. Demain, je verrais à appeler mon frère pour tenter d'obtenir certaines réponses. Mon père ne pouvait plus rien me dire, mais j'étais certaine que lui était au courant de quelque chose. Je fermais les yeux puis m'endormis.

*****

Le lendemain, je fus la première levée. J'avais donc profiter de ce moment sans Assan pour préparer mon petit déjeuner et le manger sur le canapé, devant la télévision. Je l'entendais déjà me disputer s'il se réveiller alors que je n'avais toujours pas terminé. Il m'expliquerait que la table est faite pour que je mange dessus et non sur le canapé, que je pourrais vite salir suite à un accident. S'il tenait tant que ça à ses affaires, il n'avait quà pas m'héberger.

Je zappais les chaines de télévision jusqu'à tomber sur une chaine info. Sept images de jeunes filles victimes de meurtre étaient affichées sur l'écran. J'aurais juré que ces filles se trouvaient hier à la fête. Assan arrivit au même moment, et quand il jeta un oeil à la télé, il l'éteignit aussitôt et ne prit même pas la peine de me gronder. Puis je compris.

-C'est toi qui les as tuées!

-Je suis un dangereux criminel, cela ne devrait pas te choquer.

-Cela ne te fait rien d'avoir tué sept innoncentes?

-Oh que non, ni remords, ni tristesse, ni quoique ce soit d'autre.

Je secouais la tête en essayant de comprendre cet être tout simplement inhumain. Certe, moi aussi j'avais déjà tué des centaines de gens, mais je ne le souhaitais jamais, je perdais seulement le contrôle de moi-même, et j'étais vite ronger par le remord.

-Pourquoi as-tu fais ça? Qu'est-ce qu'elles t'avaient fait pour subir un tels sorts? demandais-je furieuse tandis qu'il continuait à préparer son café comme si de rien était.

-Je m'ennuyais à ta stupide fête, il fallait bien que je me trouve une occupation. Et je m'étais bien amusé, je l'avoue.

-Tu n'es qu'un sale con.

-A quoi tu t'attendais? A ce que j'arrête d'être moi-même, que je me méthamorphose en gentleman pour te faire plaisir?

Quoi? Mais je n'avais jamais dis que...

-Maintenant, cesses de me faire la morale, ce qui est fait est fait. me dit-il simplement, comme si cela allait apaiser la situation.

-Si j'avais su que tu serais un si gros égoïste, je n'aurais jamais traversé tout l'Amérique pour te retrouver. Passer deux ans à chercher un connard comme toi!

-Le mal est fait, chéri, mais si tu continues à m'insulter, ça va mal se finir.

-J'aurais voulu ne jamais être ton âme-soeur!

Aussitôt, il se figea. Ses yeux s'assombrirent, me montrant qu'il avait céder la place à son loup qui semblait plus qu'en colère.

J'allais passer un sale quart d'heure.