Chapitre 26

994 80 0
                                        

Si seulement j'avais le pouvoir de remonter le temps, d'effacer les moments indésirables, je n'aurai pas eu à vivre cet instant. Assan me regardait avec un regard que je ne lui connaissais pas. Il semblait... Joyeux? Non, c'était un sentiment plus fort que ça.

-Si tu savais depuis combien de temps je rêve de faire ça. me confia t-il d'une voix basse.

Lentement, il m'allongea sur le lit. Je n'avais pas l'habitude de tel raprochement, surtout avec Assan. Alors quand il s'est installé sur moi à califourchon, j'ai poussé un petit cri. Mes joues avaient rougi et je m'étais cachée la tête dans mes mains.

-Ne t'en fais pas. dit-il en retirant mes mains de devant mon visage. Tout se passera bien.

Soudain, il se pencha et posa doucement ses lèvres sur les miennes avant de les retirer en peu de temps. Puis il continua de déposer des baisers le long de ma machoire puis dans mon cou. Je restai figée, encore stupéfaite de son premier baiser. Quelque chose frola la base de ma nuque, quelque chose de dur et très aiguisé. Je n'eus pas le temps de comprendre qu'Assan plantait ses crocs dans ma carotyde. Je m'attendais à une fulgurante douleur, ou au moins un piquotement, mais au lieu de ça, j'eus droit à une immense vague de plaisir. J'eus l'impression étrange de reprendre mon souffle après avoir arrêter de respirer, de sortir la tête hors de l'eau. Et cette sensation magique ne disparut pas même après une bonne partie de la nuit que nous avons passée à nous embrasser.

Un peu plus tard, l'effet s'était dissipé et je me sentai presque normal. Allongés tous les deux dans les bras de l'autre, Assan et moi discutait.

-Tout à l'heure, j'ai vu Jarnles sortir de ta chambre. Qu'est-ce qu'il venait y faire?

-Pas grand chose. Il m'a juste proposer d'aller à une fête avec des loups de la meute.

-Et tu vas y aller?

-Je crois que oui.

Je me détestai de lui mentir ainsi, mais je me devais de retourner à Seattle, je devais retrouver Alina et Estelia, et, bordel!, je devais retrouver Catalia! Elle devait payer pour ce qu'elle avait fait à notre famille. On ne s'en prenait pas aux Stone sans en payer les conséquences. Qu'elle soit de la famille ou non, je la tuerai, et ce sans hésitation.

Le lendemain, je m'étais réveillée aux côtés d'Assan. Celui-ci n'avait finalement pas quitter mon lit et comme je dormais si bien avec lui, je n'avais pas pu le lui reprocher. Le reste de la matinée s'était passé plus silencieux que la veille: Jarnles n'était pas présent au petit déjeuner. A présent qu'il était 14 heures, je m'apprêtai à sortir. Une fois que je fus prête à me transformer, quelqu'un sortit de la maison et m'appela. Je me retournai vers Assan qui descendait les quelques escaliers avant de me rejoindre.

-Tu veux que je t'accompagne? me proposa t-il avec une douceur que je ne lui connaissais pas dans la voix.

Depuis hier, Assan n'était plus aussi froid que d'habitude. Il me collait tout le temps - mais ça encore, ce n'était pas une nouveauté - me donnait des gestes affectifs, me souriait presque tout le temps, il s'était attendri, bordel! on croirait Stefan Salvatore en loup-garou! - ou Edward Cullen, mais en moins cul-cul la praline. Je m'avançai vers lui, prête à lui répondre.

-Non merci, je crois que ce serait mieux que tu ne viennes pas. Jarnles sera là-bas et ça risque de finir en bagarre, comme d'habitude.

-Mais...

-Ne t'en fais pas, je reviendrai en fin d'après-midi! Et puis, je porte ta marque maintenant, il risque moins de m'approcher.

Je ressentis un étrange sentiment de tristesse, je crois. Ce sentiment ne semblait en revanche pas venir de moi. Serait-ce... Non, pas possible. Je chassai mes hypothèses stupides dans un coin de ma tête. Je l'embrassai vite fait sur la joue avant de partir en trombe. Il ne fallait pas qu'il me suive. Il était certain qu'il se rendrait compte que je n'étais pas partie à cette fête, mais vaut mieux qu'il s'en apperçoive plus tard et que j'aille le temps d'aller retrouver cette pétasse de Catalia plutôt qu'il le sache maintenant et qu'il m'en empêche. Non, il fallait que je le fasse. Suffisament loin, je sautai d'un rocher puis me transformai. J'atteris en moins de deux sur mes pattes, puis m'élançai dans une course jusque Seattle. Seulement, quelque chose me troublait. Je ressentais encore ces étranges émotions provenants d'ailleurs, et cette fois-ci, cela ressemblait plus à de la déception. Si cela continuait, j'allais finir par croire que j'étais dingue.

Oméga de Feu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant