Chapitre 4

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PDV Katsuki

Lorsque Katsuki avait vu Double-Face se lever et sortir dehors sur la terrasse, il n'avait pas hésité une seconde. Il ne l'avait pas clairement décidé dans sa tête, mais il savait qu'il irait le voir pour lui dire qu'il l'avait vu la veille. Ça l'avait travaillé toute la journée, et, alors même qu'il savait qu'il n'avait rien fais, ni même rien vu de réellement grave, il ne pouvait s'empêcher de ressentir ce malaise. Katsuki détestait se prendre la tête. Si les autres l'entendait dire ça, ils se fouteraient de sa gueule. Lui qui passait son temps à prendre la tête à tout le monde pour rien, c'était la meilleure. Mais ce qu'il ne supportait pas, en réalité, c'était de se contenir, se forcer à retenir en lui ce qui le dérangeait, jouer un rôle. C'est pour ça qu'il détestait le mensonge et que lui-même faisait preuve d'un franc parlé à faire peur, allant jusqu'à l'outrance. Il voulait tout simplement être libre de faire, dire et penser ce qu'il voulait, sans avoir aucun compte à rendre à personne. Et cette fois n'était pas différente des autres. Il se sentait en tort malgré lui et ne voulait rien devoir à Todoroki, qui étais qui plus est un de ses rivaux. C'était idiot, une simple affaire d'égo sans doute.

« Bakugou où tu vas d'un coup ? » interrogea Kirishima en fronçant les sourcils. C'est vrai qu'il s'était levé sans préambule, sans dire un mot et commençait déjà à s'éloigner.

« Je sors 5 minutes ».

Ils le regardèrent partir interloqués, mais après tout, ils étaient habitués aux sautes d'humeurs de leur ami. Katsuki n'avait pas prévu ce qu'il allait dire ou faire, mais il savait simplement que c'était sûrement le meilleur moment alors il ne s'était pas posé de questions. Il se voyait mal se planter devant Double-Face au milieu de la classe et lui dire qu'il devait lui parler en privé. Il n'avait pas envie qu'on commence à parler de lui derrière son dos.

Cette fois encore, il trouva le bicolore cramponné de toutes ses forces à la rambarde, dont il avait même gelé une partie avec son alter. Visiblement, il n'allait pas mieux que la veille. Bien sûr, il ne put s'empêcher de lui lancer une petite pique pour annoncer sa présence. C'était beaucoup plus simple pour lui d'engager une conversation de cette manière. Double-Face ne lui répondit pas et ne pris même pas la peine de se retourner vers lui. Le sang de katsuki ne fit qu'un tour. Quand est-ce que ce putain de mi-chaud mi-froid allait cesser de le prendre de haut ?! A faire comme si tout lui passait au-dessus de la tête alors que c'était faux, et qu'il en avait la preuve

« Je t'ai vu hier soir. Sur la terrasse. » Son agacement avait parlé pour lui sans qu'il ait pris la peine de réfléchir et il prononça cette phrase d'un ton très sec. Mais c'était mieux comme ça. Cependant, le fait que Double-Face refuse toujours de lui répondre et s'obstine à ne pas le regarder commençait à lui taper sérieusement sur les nerfs. Pourtant, il ressentit quand même le besoin de se justifier. Pourquoi ? Aucune idée. Pourtant, il se souvenait parfaitement avoir eu la même réaction la dernière fois. Il pensait à la fois où il avait surpris la conversation entre Deku et Double-face - encore lui - l'année précédente. A l'époque, c'était presque comme entendre une parcelle de la vie d'un inconnu dont il n'avait rien à taper, donc il ne s'était pas vraiment sentit coupable « d'écouter aux portes ». Surtout que ça n'avait pas été son intention cette fois-à non plus. Mais il s'était rendu compte qu'au fur et à mesure qu'il côtoyait le bicolore, que ça avait fini par le déranger. C'est pourquoi la soirée passée chez la famille Todoroki pendant le stage avait été la bonne occasion pour soulager sa conscience. Il se demandait pourquoi il repensait à ça à cet instant, et à nouveau les paroles qu'il prononça s'échappèrent d'elles-mêmes de sa bouche sans qu'il puisse les contrôler.

« Tu m'as réveillé avec le bordel que t'as fait dans ta piaule. J'étais venus pour t'engueuler quand je t'ai vu descendre les escaliers et venir ici. » Voila, comme ça les choses étaient claires.

TodobakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant