- L'homme le plus sexy à l'appareil j'écoute ?
J'avais instantanément levé les yeux au ciel, me rappelant ô combien sa voix ne m'avait pas manqué. J'ai coincé mon téléphone entre mon oreille et mon épaule pour pouvoir plus facilement allumer ma cigarette, le laissant se languir. Je savais qu'il n'était certainement pas l'homme le plus sexy de la planète - bien qu'il soit charmant - mais il avait au moins le mérite d'être celui le plus impatient. Je l'entendais à l'autre bout du fil soupirer en attendant que je me décide à enfin parler.
J'aurais payé pour voir son visage se troubler à la vu de mon nom sur l'écran de l'appareil qu'il ne quittait jamais. Je ne l'avais pas contacté depuis plus de six mois, et si je me rappel bien, ces derniers mots avaient été : "oublie moi".
Alec Daucourt était l'un des informaticiens les plus brillants qu'il m'ait été donné de connaitre, bien que je ne sois clairement pas une référence. Mais contrairement à tout les clichés que j'avais pu entendre lors de ma courte vie, il était loin d'être un associable. Je l'avais rencontré lors d'une de mes premières soirées étudiantes, s'amusant à boire de la bière peu fameuse la tête en bas, face à une foule enjouée mais surtout bourrée. Il était torse nu si mes souvenirs sont bons, bien que ce soit plutôt l'image que ces derniers m'offraient qui me permettaient de les qualifier de bons.
- J'espère que je te dérange, avais-je sursurré à son encontre.
- Toujours. Mais bon, j'imagine que même loin tu serais capable de venir chez moi pour me botter le cul.
- Exactement. Tu me rends un service ?
Je l'entendis soupirer bruyamment, ce qui n'accentua que le sourire qui se dessinait peu à peu sur mon visage, au fur et à mesure que je retrouvais les joies d'avoir du pouvoir sur les gens m'entourant.
A cette soirée, il avait finis par frapper l'un des sportifs les plus violent de notre université, poussé par un accès de folie. Evidemment, l'homme qui venait de se prendre un joli poing sur le visage n'était pas non plus très sobre, ce qui le rendait bien plus dangereux. J'avais toujours soigneusement éviter les personnes qui absuait de la violence physique, consciente que le peu de muscle que la nature m'avait offert n'avait jamais vraiment été préparer à un quelconque combat. Je connaissais mes faiblesses, voilà pourquoi je ne les utilisais pas.
J'aime la violence des mots, elle est plus dévastatrice encore. Simplement parce qu'elle ne cicatrise pas aussi facilement que l'ombre d'un cocard, qui ne demande lui que quelques jours de repos. Les mots sont tranchant, et il n'y a ni potions miracles, ni pansement qui puisse soigner l'esprit face à quelques phrases bien choisie. Même le temps ne pouvait pas avoir d'emprise sur ce que les mots inffligeaint, si ce n'est d'aggraver leur violence. Alors à défaut d'avoir jamais appris à mettre une quelconque force dans mes membres pour pouvoir blesser mon adversaire, j'avais appris patiemment à user de mes lèvres pour briser toute personne se mettant sur mon chemin.
Et évidemment, très vite, les deux adolescents se sont mis l'un sur l'autre pour pouvoir se rouer de coups plus facilement. J'étais assez éloignée pour ne pas me sentir en danger. Ainsi, je laissais la fascination malsaine qui sommeillait en moi regarder le spectacle à distance résonnable. Personne n'avait essayé de les séparer. Peut-être qu'ils n'étaient eux-même pas en état d'agir résonablement, ou peut-être qu'ils n'avaient simplement pas envie de se faire frapper à leur tour. Après tout, Alec et son nouveau meilleur ami auraient très bien pu s'allier pour battre quiconque les empêchaient de le faire.
Mais, la bande d'abruties dans laquelle je m'étais fondue n'était pas constituée que de gens dans leur genre, et très vite, on entendit les sirènes de la police résonner dans le parc où la soirée se déroulait. J'aurais pu faire comme mes semblables, et m'enfuir, mais j'avais une raison plus forte de rester. Une raison qui surpassait toute logique, et toute bienséance.
VOUS LISEZ
Who you are. [5sos]
FanfictionFiction avec les 5sos. " Mon but n'est pas de te sauver parce que ça n'a aucun sens. Ce dont tu as besoin, c'est d'apprendre à te sauver tout seul. Et je suis là pour t'apprendre." Et si vous vous attachiez au monstre de l'histoire sans jamais le...