J'ai déposé un tendre baiser sur la joue d'Ashton, et je lui ai grogné une esquisse de bonjour, tandis qu'il ne prit même pas la peine de me rendre la pareille. Nous avions au moins le mérite de ne pas nous attarder sur nos humeurs respectives matinales, qui s'apparentaient plus à un retour à l'état sauvage. Je me suis installée à ses côtés et j'ai tiré sur la couverture qui protégeait ses jambes, mais tout ce que j'ai obtenu fut un autre grognement du bouclé : on était adorable.
Il regardait tranquillement bob l'éponge, en buvant son café tandis que j'essayais tant bien que mal de sortir un prince du paquet que je venais d'entamer. On avait passé notre week-end à ne rien faire, et nous profitions plus encore de ce lundi loin de la civilisation.
J'avais des tas de questions à lui poser, mais je n'en ai rien fais. Nous savoir seuls me poussait à vouloir me lancer dans des confidences, mais je ne pouvais pas lui demander d'être précis sur des éléments de sa vie si moi même je voulais garder mon passé secret, ou du moins, garder loin de ce monde tout ce que Michael n'avait pas déjà raconté.
Nous avions beau vivre sous le même toit depuis des semaines, nous n'aurions pu affirmer que nous nous connaissions. Mais cela nous convenait.
Et alors que le générique d'un nouvel épisode de l'éponge carrée préférée de mon enfance commençait, on entendit la sonnette de l'appartement retenir. On s'est instantanément regardé, surpris, ne sachant pas qui pouvait venir nous déranger aussi tôt. Je veux dire, quand il est dix heures du matin, en pleins milieu des vacances, c'est un affront que de rendre visite aux gens.
- Vas ouvrir, lui soufflais-je alors avec ma belle voix matinale.
- On a qu'à prétendre qu'on est pas là, grogna-t-il en retour.
J'haussais alors les épaules, et portait à mes lèvres le verre de jus d'orange que je m'étais préparée. Sauf qu'on sonna une seconde fois, et une troisième, et je ne pouvais me résigner à être passive plus longtemps. Cela aurait très bien pu être Calum qui était rentré pour une quelconque raison, puisque je n'avais toujours pas regardé mon téléphone pour vérifier qu'il m'avait bien envoyé un message pour me prévenir qu'il était bien arrivé.
Je me suis donc levée à contrecoeur, dans mon superbe pyjama ridicule, et je me suis dirigée vers la porte d'entrée. Mes cheveux virevoltaient dans tout les sens, et je ne parle même pas du noir qui bordaient mes yeux, qui évidemment, n'avait pas réussis à s'en aller tout seul hier lorsque je me suis démaquillée.
Je n'aurais jamais pris le temps avant, de me maquillée pendant les vacances. Mais puisque je ne vivais plus réellement seule, je m'étais dis qu'il fallait que je fasse un effort.
On sonna une quatrième fois, ce qui me fit jurer.
Je tournai la clef de la serrure pour dévérouiller la porte, sans prendre le temps de vérifier à travers le judas si la personne qui se tenait derrière n'était pas une pauvre type insistant venant faire du porte à porte. Au pire, j'allais pouvoir me défouler un peu en le disputant pour toutes les raisons invraisemblable.
Mais alors que j'ouvrai la porte, et que je découvris qui venait nous rendre visite, mon coeur se stoppa l'espace d'une seconde.
- Lyne, ai-je réussis à dire.
Elle avait le même sourire que dans mes souvenirs, toujours aussi jolie. Elle s'était coupée les cheveux depuis le lycée, dans une coupe que certains auraient pu qualifier d'étrange mais qui lui allait à ravir. A droite, ses cheveux colorés dans un rouge qui ressemblait beaucoup trop à celui de Michael, retombaient sur ses épaules, tandis que du côté gauche, c'est à peine si ils n'étaient pas plus court que ceux de Calum.
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Who you are. [5sos]
FanfictionFiction avec les 5sos. " Mon but n'est pas de te sauver parce que ça n'a aucun sens. Ce dont tu as besoin, c'est d'apprendre à te sauver tout seul. Et je suis là pour t'apprendre." Et si vous vous attachiez au monstre de l'histoire sans jamais le...