Chapitre 36 : Cher Zack

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Cher Zack,

Cette lettre à été écrite pour toi afin de t'expliquer le pourquoi du comment de ton destin.

J'espère que tes parents t'ont déjà dit que tu n'étais pas leur fils biologique, mais bien le mien. Ce sera plus simple pour eux.

Je ne vais pas me présenter, ni me décrire, tu n'en a pas besoin. Tes parents savent comment je m'appelle, tu n'auras qu'à leur demander. Dans tous les cas je suis ta mère.

Je vais seulement te dire des choses qui paraissent insignifiante mais qui sont importantes, si je les avait connus avant, tout ça n'aurait pas eu lieu, tu ne serai peut-être pas né.

Oui, ta naissance est une erreur, mais plus tellement aujourd'hui, enfin je l'espère, puisque tu rends heureux tes parents adoptifs. En te laissant auprès d'eux, j'ai suivis mon instinct maternel et leur ai fait confiance. Je ne pense pas m'être trompée sur leur compte, ils ont l'air d'être de bonnes personnes.

Revenons-en au sujet de cette lettre. Tu ne te souviens certainement pas de la dernière phrase que je t'ai dite avant ton départ. J'ai réfléchis longtemps à ce que j'allais te dire, j'ai hésité, mais au final j'espère te l'avoir dite.

"Fais de ton mieux pour vivre. Soit courageux et reste auprès de ceux qui ne veulent que ton bien. J'espère que tu me comprendras quand tu seras plus grand."

C'est un conseil de vie ou de mort. Ce conseil aurait pu me sauver et sauver toutes les personnes que j'aimais, mais c'est trop tard, surtout au moment où tu lis cette lettre.

Tu as 16 ans n'est-ce pas ? Comme tu as dû grandir. C'est le passage de ta vie où tu vas avoir le plus besoin des gens qui t'entoure. Choisis bien car ton choix peut être fatal.

Je ne te dis pas ça pour que tu deviennes parano, mais pour que tu sois prudent dans tes choix. Un être à qui l'ont tient est si précieux, que quand on le perd, on est détruit.

J'ai perdu ma sœur le jour de ta venue au monde. Comme on dit, une mort pour une vie. J'ai été conduis à l'hôpital dans la même ambulance qu'elle. J'étais à côté de son corps cadavérique, mais cela ne m'a plus touché que ça. J'ai essayé de repenser à nos moments à deux mais c'était compliqué. Je souffrais de tristesse et de douleur à cause des contractions.

Et puis on est arrivée à l'hôpital. J'ai été séparé de ma sœur et n'ai jamais pu la revoir. Elle a été enterré non loin de ma ville.

Et donc ce soir là, alors que la pluie se déchaînait, tu es arrivé. Tout le monde dirait que tu étais un bébé ordinaire, mais c'est faux, puisque même avant ta naissance, tu avais déjà une histoire.

Ton histoire était la mienne, celle de ta maman, unique mais pourtant si malheureuse. Je ne veux pas te raconter tout en détail, seulement les grosses lignes.

Tu connais déjà la partie de ta naissance, laisse-moi te raconter celle où tout a commencé.

J'étais une jeune fille adoptée par deux ignobles personnes qui abusaient de ma sœur et moi. Mais j'ai fait la rencontre de trois merveilleuses personnes au cours de ma dernière année de lycée. Ce sont eux qui ont sauvé mes derniers instants, mais peut-être auraient-ils mieux fait de ne jamais me rencontrer.

Je suis tombée amoureuse de l'un d'eux, il s'appelait Axel, et ce n'était pas une relation à sens unique. Nous avons partagé de doux moments ensemble. Mais c'est au cours d'une soirée organisée par des lycéens de mon école que tout bascula.

Je ne veux pas rentrer dans les détails car tu n'as pas besoin de savoir, mais c'est cette nuit là que tu as été conçu, et ton géniteur n'était pas celui que j'aimais, il n'avait pas mon consentement.

Après ça, j'ai dû cacher ma grossesse, mais ça n'a pas duré longtemps. Je l'ai dit à ma sœur, puis mon copain l'a su. Tout est partit en vrille. L'une de mes amis s'est suicidé, à cause de moi, un autre nous a abandonné car il ne supportait plus que l'on cache tant de choses alors que nous étions amis, et puis mon copain m'a quitté. Il ne voulait plus me parler après tout ça, alors que c'était à ce moment là que j'avais le plus besoin de lui.

Mes parents l'ont appris, j'ai été viré de chez moi, sans nul part où aller. Mais j'avais volé de l'argent à ma mère alors j'ai pu prendre une chambre d'hôtel et j'ai trouvé un travail dans un bistrot du coin. J'ai eu de la chance, le patron était sympa. Mais un soir, un homme qui était bourré m'a offert la chance de travailler dans son bureau. Il avait besoin d'une secrétaire. J'ai accepté.

Ce soir là j'ai recroisé mon ancien petit copain, il s'est avéré que c'était l'ami de mon futur patron. Je ne lui ai pas plus parlé que ça, je n'en avait pas besoin, et lui non-plus.

J'étais bientôt à la fin de ma grossesse et je savais déjà que tu allais être un petit garçon. Si tu te poses la question, oui, c'est moi qui t'ai donné ce prénom, enfin c'est plutôt ma sœur. Je m'en suis rappelée au moment où j'ai écrit cette lettre, dans mon lit d'hôpital.

Ma sœur m'avait toujours dit que si elle avait un garçon, elle l'appellerai Zack. Et te voici. Comme elle n'avait pas eu la chance d'avoir un enfant, je tenais à t'appeler comme ça.

Donc après ça, j'ai commencé à travailler pour cet homme et il était merveilleux, sérieux, mais merveilleux tout de même.

Ça n'a pas été une très longue période, j'ai fais un cauchemar à propos de ma sœur et c'était comme si elle me disait elle-même qu'elle était morte. Je suis allée sur place pour vérifier et je l'ai trouvé. Tu connais la suite...

Je pense n'avoir plus rien à te dire à part d'être heureux et de faire tout ton possible pour faire le bien autour de toi. Sois une bonne personne, je compte sur toi.


C.H

Fin du chapitre 36 !

Le prochain chapitre sera le dernier.

J'espère que ce chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à me faire part de vos avis !

Merci !

The Child of My WoesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant