Chapitre 55

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Les choses s'empiraient. La vie blesse avec ses coups de feu. Une personne dans la salle fut coupée en morceau, discrètement par Natasha Batista. Du sang sortait de son corps. Il y avait une boulette de papier qui traînait sur le parquet. Le milliardaire en profita discrètement pour la ramasser. Nora allait en courant vers la catastrophe en criant :

— Madame Duroy !!!!! Non !!!!!

La mort avait réussi à attraper la directrice des Ressources Humaines. C'était toujours les meilleurs personnes qui partaient. Lisa Duroy avait apporté beaucoup pour la ville ainsi que pour Nora et Rayan. La perdre aujourd'hui c'était comme si le monde s'arrêtait de tourner. La détective pleura à chaude larmes dans les bras de son homme d'affaires.

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Le lendemain matin, la mairie avait organisé l'enterrement de Lisa. Tout le monde était en noir. Le croque-mort lui même pleurait à cette période. Une âme s'était éteinte. La mort jette sur la vie une ombre furtive, légère, mais glacée, inévitable. C'était assez commode un enterrement. Il y avait l'air maussade des gens. Ils étaient mélancoliques. Le service des pompes funèbres s'en étaient chargés de cette cérémonie de funérailles. Le noir se voilait sur les vêtements des habitants.

La détective assista au deuil en tant que maîtresse de cérémonie. Elle avait l'habitude d'y participer grâce aux différentes échecs de ses investigations. C'était sa première fois que la jeune femme dirigeait un enterrement d'une poigne de fer dans un gant de velours. Elle était responsable et animait l'ensemble de la cérémonie des obsèques. Au cours des différentes étapes des obsèques (présentation, église, mairie, crématorium, cimetière...), la fille du policier de la région PACA accompagnait la famille et garantissait l'accomplissement des souhaits du défunt et des proches. La jeune femme veillait également à ce que l'hommage, rendu au défunt, se déroulait dans les meilleures conditions. Et surtout, l'algérienne priait en arabe. En tant que femme musulmane, la policière mit tout son âme pour nourrir l'esprit du défunt. Rayan était admiré, charmé des actions de sa belle demoiselle. Lui-même ne connaissait pas la prière que la jeune femme venait de citer. Pourtant c'est un pratiquant mais la mafia lui  empêchait d'exercer librement sa religion. Et il avait hâte que sa belle lui donne son éducation religieuse.

Quelques instants, plus tard, il pleuvait. Les gens commençaient à partir. Rayan avait apporté son parapluie ainsi que son café. Nora était devant la tombe. L'homme d'affaire couvrait sa belle avec son ombrelle. Comme un élève face à un professeur, il était attentif à chaque parole que la détective prononçait en arabe. Il buvait en même temps son café. L'enquêtrice parlait encore une dernière fois à la tombe :

— Madame Duroy, vous m'avez apporté beaucoup dans ma vie. La première fois que je vous ai vu, j'étais jeune. Je venais à peine de rejoindre l'équipe de mon père. Il y a quatre ans. Vous m'avez donné tous vos conseils. Vous êtes comme ma deuxième mère. Notre amitié s'évoluait chaque jours. On parlait de tout et de rien. Même de la littérature. Et aujourd'hui, si j'ai rencontré Rayan. C'est grâce à vous. Allah ya rahmo. Reposez-vous en paix. Allah vous offre toutes les portes du paradis.

Nora déposa une rose noir sur la tombe de Lisa qui, elle, avait quitté la terre ferme pour un monde meilleur. Le propriétaire des casinos JOA de France tendit sa main à sa habiba. La détective la prenait comme si c'était la chance de sa vie. Le bel homme l'obervait dans tous ses gestes. Sous le parapluie, Nora regardait Rayan comme elle n'avait jamais regardé. Ses yeux avaient perdu de l'éclat.

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Un Coup De Joker (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant