Enquête à risques

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Il était évident que Hermione ne pourrait pas rester en dehors de cette histoire. Elle n'était pas Auror, mais elle n'avait jamais pu résister à une bonne énigme.

Lorsqu'elle avait annoncé que les colis avaient été livrés par le Ministère, Harry se doutait déjà que son amie allait fouiner et poser des questions, profitant de son poste de conseillère du Ministre.
Alors qu'elle partait de chez eux, Harry exigea d'elle qu'elle se montre prudente. La jeune femme eut un sourire malicieux et lui adressa un clin d'œil moqueur.
- Je suis une grande fille Harry. Et grandir à tes côtés m'a appris à être naturellement prudente.

Drago leva les yeux au ciel tandis que Harry riait. Une fois son amie partie, cependant, l'ancien Serpentard lui conseilla de prévenir "La belette" d'ouvrir l'œil sur "Miss-je-sais-tout". Une bouffée d'affection fit pétiller les yeux de Harry, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'abominablement Poufsouffle un hibou arriva, le faisant soupirer.

C'était le rapport d'enquête sur la femme qui avait séquestré Narcissa sous son propre toit. La sorcière Elisabeth Laveau était une lointaine parente de la célèbre prêtresse vaudou de la Nouvelle Orléans, Marie Laveau. Elle se servait de son ascendance célèbre dans l'allée des Embrumes pour attirer les clients dans son boui-boui où elle tirait les cartes et lisait l'avenir. Tout comme son ancêtre, une partie de son échoppe n'était rien de plus qu'une maison close.
Probablement grâce à de nombreux pots-de-vin, elle avait toujours échappé à Azkaban. De la même manière son nom n'avait jamais été cité dans aucune affaire. Elle n'avait jamais été Mangemort, et rien n'indiquait qu'elle rejoignait les idéaux du Seigneur des Ténèbres. Visiblement, elle suivait juste la direction de l'argent, rien de plus. Une femme bassement vénale.

Avec un soupir agacé, Harry feuilleta le reste du dossier - détaillant les escroqueries de la sorcière - et le tendit à Drago.
- Aucun rapport avec les Mangemorts. Hormis ceux qui étaient clients de son bordel...
- Passer de proxénète aux impardonnables... C'est étrange.
- Le loup-garou est toujours à Sainte-Mangouste, inconscient. Personne n'a pu l'identifier, mais comme les hybrides sont souvent laissés à l'écart, rien de surprenant.
- Potter, j'espère que tu ne te sens pas coupable ?

Harry grimaça, et haussa les épaules en détournant le regard. Une part de lui ne regrettait pas avoir défendu Drago en expédiant l'homme-loup contre le mur, mais il restait un fond de culpabilité. Après tout, l'homme était dans le coma, et Harry pensait de temps à autres qu'il aurait pu lancer son sort moins violemment.
Drago le força à le regarder, encadrant son visage entre ses mains.
- Harry. S'il avait repris conscience pendant que nous étions sur place, il aurait attaqué de nouveau. Quoi que tu puisses en penser, tu as fait ce qu'il fallait.

**

Pendant le reste de la journée, Harry et Drago restèrent chez eux, pour éplucher les dossiers des proches de Mangemorts disparus fournis par Ron. Ils n'avaient pas encore eu le temps de s'y pencher, et ils suspectaient que tous les éléments étranges récents avaient la même origine.

Harry fronça les sourcils soudainement avant de se relever d'un bond pour aller et venir nerveusement. Drago soupira et l'observa en silence, le laissant ruminer tranquillement. Cependant, il n'était pas toujours patient, et l'agitation du brun l'agaçait prodigieusement.
- Potter !
Harry sursauta et cligna des yeux, comme s'il revenait à la réalité. Il se passa la main dans les cheveux et soupira.
- Tu crois que Zabini pourrait nous rendre visite ?

Drago grommela entre ses dents, mais il se leva à son tour pour se diriger vers la cheminée. Il resta absent moins de cinq minutes, pour revenir accompagné de Blaise Zabini.
Les deux anciens Serpentard discutaient amicalement, et Harry salua le nouveau venu avec une grimace d'excuse.
- Désolé de t'avoir fait venir avec tant d'urgence Zabini, mais...
- Blaise. Appelle-moi Blaise. Vu que vous vivez ensemble et que vous travaillez ensemble, je suppose qu'on sera amené à se côtoyer régulièrement. Et contrairement à Drago, je préfère appeler mes proches par leurs prénoms.

le parfait coéquipierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant