Harry, Drago et Ron arrivèrent dans un quartier résidentiel sorcier. Rapidement, ils trouvèrent la maison qu'ils cherchaient, et ils observèrent les lieux.
La maison était petite mais coquette. C'était un domicile familial, avec un petit jardin soigneusement entretenu. Un panier de basket rouillé était fixé à la façade de la maison, et Harry le fixa un long moment, mal à l'aise, alors que les souvenirs l'envahissaient.Il y avait des rideaux en dentelle aux fenêtres, des jardinières fleuries. L'allée de pierre était nette, sans la moindre mauvaise herbe.
Harry aurait pu rester longtemps à regarder l'endroit, parce que cette maison lui évoquait celle où il avait grandi, à Privet Drive. Ce fut Ron qui fit le premier pas, poussant le portail pour remonter l'allée jusqu'à la porte d'entrée.
Harry se secoua, et sortit de sa besace la cape d'invisibilité de son père. Sans le moindre mot, il la tendit à Drago, le fixant d'un air sérieux.Le blond comprit immédiatement puisqu'il se dissimula immédiatement. L'instant d'après, Harry sentit la main de Drago posée dans son dos pour lui signaler sa position.
Harry rejoignit Ron qui sonna, lèvres pincées.
Lorsque la porte s'ouvrit, Harry resta un long moment figé, le cœur battant, une vague de nausée le submergeant. L'homme devant la porte observa ses visiteurs et les accueillit avec un large sourire amical.
- Messieurs ! Que puis-je pour vous ?Un main invisible serra l'épaule de Harry et ce dernier afficha un sourire artificiel, se reprenant immédiatement et masquant son trouble.
- Monsieur Diggory. Nous sommes désolés de vous déranger chez vous, mais j'aimerais que vous répétiez devant mon ami Auror vos craintes au sujet du monde magique...Amos Diggory resta un long moment silencieux, son regard naviguant de Harry à Ron, puis il soupira et hocha doucement la tête.
Il s'écarta pour les inviter à entrer, et Harry, soulagé, sentit que Drago le suivait sans le moindre problème, la main toujours posée sur son épaule.Ron était visiblement nerveux, ouvrant et fermant les poings mais il répondait poliment aux remarques de Diggory tandis que Harry regardait autour de lui en se perdant dans ses pensées.
Drago, toujours invisible, pressa une fois de plus son épaule avant de le lâcher, probablement pour aller fouiller la maison en quête d'Hermione. Harry inspira brusquement et s'obligea à se concentrer, s'installant dans le sofa à l'invitation de l'homme.Avec un grand sourire, Amos se tourna vers lui.
- Alors Harry, comment allez vous ? Votre nouveau... travail se passe bien ?Harry laissa échapper un léger rire, à peine forcé et fit un geste de la main vague.
- Oh vous savez, Monsieur Diggory, c'est toujours agréable d'être son propre patron.
L'homme remonta ses lunettes sur son nez et hocha la tête, avant de se pencher vers Harry.
- Appelez-moi Amos, Harry. Après tout... Vous... Vous étiez ami avec mon fils.Ron écarquilla brièvement les yeux, et se tendit, mais Harry resta de marbre. La mention de Cédric lui rappela les pires souvenirs de sa vie, lorsque le Poufsouffle avait été tué sous ses yeux. Longtemps, il s'en était voulu, revivant la scène dans ses cauchemars, et regrettant d'avoir voulu partager la victoire.
Étrangement, Amos Diggory ne lui en avait jamais voulu. Bien au contraire, il l'avait remercié pour avoir ramené son fils, pour avoir pris soin de lui, et ne pas avoir abandonné son corps aux Mangemorts.Après la guerre, quand tout avait été terminé, Harry - en pleine dépression - avait rendu visite au père de Cédric et lui avait avoué qu'il avait convaincu Cédric de partager la victoire. Qu'il l'avait entraîné, et que par sa faute, le jeune homme était mort sous ses yeux, avant même qu'il ne comprenne ce qui se passait.
Amos Diggory était resté calme, et l'avait assuré qu'il n'était pas responsable. Il reportait la faute sur tous les Mangemorts, tous ceux qui avaient suivi Voldemort ou ceux qui n'avaient rien fait pour l'arrêter.
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le parfait coéquipier
FanfictionAprès la chute de Voldemort, Harry a enfin réalisé son rêve : devenir Auror. Oui mais voilà, tout ne se passe pas complètement comme prévu. Notamment le léger souci de ses collègues qui refusent catégoriquement d'être ses coéquipiers. Jusqu'au jour...