Partie 36

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Mère Ramatoulaye Bâ

Griotte 1 : Nous venons de la part de Betty Aïdara, la femme de votre mari. En plus, vous êtes l'homonyme de la petite. Voici le "lakh" puisque vous êtes sa belle-soeur attitrée.

Moi: Ahh vraiment merci beaucoup, je ne sais même pas comment vous remercier. Je suis vraiment honorée.

Daro Samb (ma griotte) : Machallah, votre geste est noble. Prenez ceci, pour le transport. C'est 50.000fcfa. Nous aimerions vraiment vous donnez plus mais comme le savait, avec les aléas de la vie...

La griotte: Nous vous comprenons et vraiment, vous n'auriez pas dû, d'autant plus que nous reviendrons tout à l'heure pour le déjeuner.

Daro Samb: C'est pour vous. Adja Ramatoulaye Bâ ici présente n'est pas pingre. C'est une femme très digne et noble, ma belle Haalpulaar. Quand vous reviendrez, nous ferons la même chose comme avec le *lakh*.

La griotte: Bon, nous allons y aller.

Moi ( à Daro) : dis leur que nous serons là bas ce soir pour le *yeebi*( distribution des cadeaux).

Daro Samb: Oui, j'espère que nous aurons l'occasion de bien échanger ce soir, lors du *yeebi*.

La griotte: Inchallahh, en ce moment vous saurez que vous avez affaire avec des purs sang.

Daro Samb: Pur sang ak pur sang nio meuneu deff. ( Nous boxons sur le même ring donc!) Bon à ce soir.

Après leur départ, j'ai distribué le lakh à mes voisins. Puisque chez moi, il n'y a que Daro samb, Myriam ma soeur et Dikette, on a mangé et on a gardé le reste pour Ibrahima, sa femme qui est au travail et mes amies qui passeront la journée ici. Benh oui, j'ai fait appel à mes amies pour la délégation de ce soir. Il faut que je leur montre de quel bois je me chauffe. J'étais entrain de manger mon plat de lakh quand Dikette, ma petite fille vient m'en demander.

Elle: Mame Rama, mayma lakh. (Grand-mère donne moi du lakh s'il te plait !)

Moi: on t'a déjà servi un plat non?

Elle: mais c'est fini.

Moi: Tieuyy yallah! kéne meunou fi day day bou gentle ndakh yaw. Xallei bi xana dafa fifi, wane rekk. ( Ohhh allah, on ne peut même plus chier des selles dures à cause de toi. Tu es trop gourmande.)

Myriam : Ioe Rama ko yapp baffiy toudd ay dayy? (Tu te fous de qui pour parler de caca devant nous?)

Moi: Jure moi que tu ne le fais pas?

Elle: tu n'as vraiment aucun respect.

Moi: Ohhh quitte ici, dis plutôt, ce que j'ai donné c'est suffisant?

Daro Samb: Bien sûr, c'est même beaucoup.

Moi: Et je compte leur redonner 100.000 pour le déjeuner. Et ça rien à voir avec les cadeaux de ce soir. Allons dans ma chambre, je vais vous montrer ce que j'ai acheté.

Ma soeur: Je peux m'entretenir avec toi en privé ?

Daro Samb: Bon, je vais ramener ma part du lakh à la maison pour mes enfants, je reviens tout de suite.

Moi: tu nous retrouve dans la chambre.

Elle: D'accord

Nous montons avec ma soeur dans ma chambre.

Moi: Bon de quoi veux-tu me parler?

Elle: Comment va Diko?

Moi: Elle va bien, je l'ai eu au téléphone hier. C'est cette Élodie qui lui tiens compagnie.

Deuxième chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant