4

150 28 11
                                    

Hello hello !

Comme vous l'avez peut-être remarqué, je tâtonne un peu avec la couverture 😅 mais celle-ci me plaît bien ! Vous en pensez quoi ?

Bonne lecture 😘

Les chiens de garde de Sal m'ont « déposée » dans la banlieue, près d'une gare de chemin de fer. Ils m'ont éjectée du véhicule et je me suis écrasée lourdement sur le sol, mon épaule droite craquant sous l'impact. Le SUV ne s'est pas arrêté et a aussitôt disparu au loin. Je me suis relevée en grognant, titubant sur plusieurs pas avant de réussir à me tenir debout. J'ai observé les alentours, cherchant à savoir où je me trouvais, et ai été rassurée de constater que l'endroit était désert.

J'ai boité jusqu'à la petite gare et me suis affalée sur le seul et unique banc qui s'y trouvait. J'ai extirpé mon téléphone, que j'avais planqué dans ma culotte et j'ai appelé Camille.

— Raska ? a-t-elle aussitôt décroché d'une voix angoissée.

— Ouais. Ou plutôt ce qu'il en reste... Camille, je suis trop loin de Montreuil pour m'y rendre à temps. Va falloir que tu viennes me chercher.

— Tu es où ?

— Devant une gare paumée...

Je lui ai donné le nom de l'arrêt, affiché sur un panneau un peu plus loin, et j'ai fermé les yeux.

— Tout s'est bien passé de ton côté ? l'ai-je interrogée, lasse.

Ma main était revenue sur mon ventre. L'adrénaline était en train de s'évacuer de mon organisme et la douleur la remplaçait petit à petit.

— Tout est en ordre. Quand je suis partie, les flics étaient toujours pas arrivés sur les lieux et il ne restait pratiquement plus rien du corps. Ton sang est à peu près partout dans la ruelle, sous le cadavre et sur les murs. J'en ai aspergé tes vêtements que j'ai fourrés dans une des poubelles.

Une vague de soulagement a quelque peu apaisé la souffrance qui se faisait de plus en plus virulente.

— Super. Merci, Camille.

— La ferme. Je suis à moins de dix minutes de l'endroit où tu te trouves. Ne bouge pas d'ici, je te rejoins.

— Je compte aller nulle part, ai-je marmonné avant de raccrocher.

J'ai fermé les yeux et je me suis évanouie.

Camille m'a réveillée en me secouant sans délicatesse.

— Raska ? Raska ! Oh mon Dieu, mais regarde-toi ! Je parie que t'as insulté leurs mères !

J'ai grimacé en la laissant passer mon bras sur sa nuque pour me soutenir.

— Non, juste leur ego surdimensionné. Ils ont complètement mordu.

— J'en ai aucun doute, a-t-elle bougonné en me traînant jusqu'à sa voiture.

Elle avait pris soin d'installer une bâche sur le siège passager pour ne pas que je mette mon sang partout, ce qui était une idée fameuse. Ma mère savait que Camille était ma meilleure amie. Elle savait également qu'elle avait souvent fait disparaître des preuves médico-légales pour le compte des McAllister, à ma demande. Elle espionnerait forcément la jeune femme pour être certaine qu'elle n'avait rien à voir avec ma disparition.

Camille a démarré sans attendre que je me sois attachée et s'est dirigée vers l'aéroport Charles de Gaulle.

— Il y a une sacoche de premiers secours à tes pieds. Essaie d'éponger au maximum tes plaies et de les nettoyer. T'es sûre que Dona va croire à ta mort ? Qu'elle va le mettre sur le compte des BP ?

On a cold Nebraska nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant