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Hello hello ! 

Voilà enfin THE rencontre ! Bonne lecture à tous et votez si l'histoire vous plaît! Bisous bisouuus !

J'ai jeté un coup d'œil par-dessus mon épaule, nullement impressionnée. Un énorme clébard se tenait là, les deux pattes avant sur la première marche qui menait au perron. C'était un mélange pour le moins étonnant de rottweiler et de labrador. En tout cas, il devait y avoir du tigre dans son ADN, si j'en croyais ses crocs.

Je me suis complètement retournée et j'ai froncé les sourcils.

— Assis ! ai-je sèchement ordonné au chien en pointant le sol du doigt.

Le clebs a terminé son grognement par un petit gémissement plaintif et a posé son derrière sur le sol.

C'est à cet instant que son propriétaire est apparu de derrière la maison.

— Stan ! Viens ici ! s'est-il exclamé en anglais.

J'ai observé le géant à la peau chocolat s'approcher de son porche et me sourire avec bienveillance. Il devait avoir la petite trentaine et une barbe de trois jours noircissait encore plus ses joues.

— Excusez-moi, c'est un bon gardien, mais il ne ferait pas de mal à une mouche. Enfin, je vois que vous l'aviez déjà mis au pli. Je m'appelle Seth Springfield.

Il a fait un rapide examen de mon visage, mais ne s'est pas attardé sur son état. Il a continué à me sourire avec politesse et je lui ai rendu sa poignée de main, en m'efforçant de paraître aimable.

— Bonjour, Sarah O'donnell, me suis-je présentée sans hésitation.

Ma langue maternelle était l'anglais et je savais que j'avais même un accent irlandais plutôt prononcé. Personne ne se douterait jamais que j'avais vécu en France toute ma vie.

— J'ai l'habitude de gérer les molosses qui aboient beaucoup, ai-je ajouté en montrant Stan du menton.

— Oh, vous êtes dresseuse ?

J'ai repensé à ma mère, à ses toutous bien dressés que j'avais dû sortir du pétrin un nombre incalculable de fois, leur disant comment répondre aux questions et quand ne pas le faire. J'ai eu un petit ricanement.

— En quelque sorte. Je suis votre nouvelle voisine. Je me suis installée dans la bicoque délabrée à l'entrée du chemin.

Seth a grimacé.

— Ah. Bonne chance.

— Merci. Je viens vous voir pour les chatons. Je voudrais adopter les trois.

Seth a écarquillé les yeux, surpris.

— Eh bien, vous aimez les animaux, à ce que je vois !

— Surtout ceux qui sont susceptibles de dératiser ma maison.

— Ah, je comprends. Venez, ils sont dans la grange derrière. Vous ne trouverez pas meilleurs chasseurs. De fins limiers !

J'ai secoué la tête en le suivant, amusée malgré moi.

— Vous fatiguez pas, je vous ai déjà dit que je les prenais.

— Sait-on jamais.

— Quel âge ont-ils ?

— Bientôt quatre mois. J'ai bien cru que j'allais devoir les loger de façon permanente. Il y a deux femelles et un mâle.

Nous sommes rentrés dans le grand bâtiment à l'arrière et Seth m'a guidée jusqu'à un petit coin qu'il avait grillagé du sol au plafond afin d'éviter que les greffiers ne se fassent la malle. Le sol était couvert de paille propre et les trois chatons qui jouaient à l'intérieur étaient beaux et en parfaite santé. Seth devait être un tendre parce que, malgré son envie évidente de s'en débarrasser, il s'en était rudement bien occupé. C'était plutôt rare dans un coin où les chatons qui grandissaient dans les granges étaient pour la plupart livrés à eux-mêmes et ne servaient qu'à chasser les souris qui s'y trouvaient.

On a cold Nebraska nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant