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Hello les amis ! Je ne publierai plus qu'une fois par semaine, à présent, tous les mardi. Ne me tapez pas. Je vous aime quand même. Oh et n'hésitez pas à relever les coquilles ou les fautes, quand vous les voyez ;)

Je buvais une tisane en pensant à ce que j'allais répondre à Camille et en me demandant si je n'allais pas la menacer de mort si jamais elle osait mentionner le nom de Bastian encore une fois dans un de ses mails quand quelqu'un a frappé à la porte.

J'ai bondi, renversant une partie de mon breuvage sur le pelage d'Obama, qui s'était roulée en boule sur mes genoux. La chatte a tressailli, dérangée par la sensation de mouillé et a sauté à terre d'un air vexé.

Mais je n'étais pas disposée à me sentir désolée pour elle. La main serrée autour de ma tasse, je me suis avancée vers la porte et j'ai tendu l'oreille :

— Qui est-ce ?

— Sheriff Johnson, du comté de Sheridan, Madame. Vous avez une minute à m'accorder ?

Mon sang s'est glacé dans mes veines et j'ai eu la sensation que mon corps pesait une tonne, tout à coup. Heureusement, j'étais habituée à réfléchir froidement à la situation, même quand j'étais terrifiée. J'ai placardé une expression soucieuse mais pas trop sur mon visage et j'ai ouvert la porte immédiatement.

Mes yeux ont vu des étoiles. Sheriff Johnson aurait pu jouer dans une série télévisée. Il était grand, blond, avec des yeux d'un bleu si profond qu'on avait l'impression de plonger dans l'espace sidéral quand on les regardait. Il possédait un sourire malicieux qui aurait fait fondre n'importe quel cœur de pierre. Pas le mien, évidemment. J'étais bien trop anxieuse pour cela. Mais pas assez pour ne pas remarquer l'aura chatoyante qui irradiait tout autour de lui.

— Bonjour Sheriff. Il y a un problème ?

Le sourire de Johnson s'est élargi.

— Rien qui vous concerne directement. Il y a eu un cambriolage un peu plus loin et je fais le tour des habitations pour savoir si quelqu'un a vu quelque chose.

J'étais soudainement partagée entre le soulagement et une nouvelle raison d'angoisser. Un cambriolage ? Ça n'avait rien à voir avec moi, n'est-ce pas ?

— Oh. Les propriétaires de la maison cambriolée vont bien ?

— Oui, ils n'étaient pas là au moment des faits.

Roosevelt a passé la tête entre mes jambes et je l'ai repoussé du pied.

— Vous voulez rentrer boire quelque chose ? Je ne vais pas pouvoir retenir longtemps mes fauves si je reste à la porte.

— Avec plaisir.

Aussi peu attrayante que fût la proposition, je savais que c'était la chose à faire. Je ne voulais pas que le Sheriff du comté vienne fourrer son nez dans mes affaires, mais le meilleur moyen de l'inviter à le faire était de le repousser. J'avais tout intérêt à jouer la carte de celle qui n'avait rien à cacher. J'ai discrètement tiré sur mes manches pour m'assurer que mes bras étaient bien couverts et j'ai fermé la porte derrière le policier.

Johnson a jeté un rapide coup d'œil autour de lui, une expression franchement impressionnée sur le visage.

— Je viens régulièrement à Turtle Lake depuis que je suis gamin et je crois que je n'ai jamais vu cette maison en si bon état. Elle était considérée comme la « maison hantée » de la ville, mais les améliorations que vous y avez apportées vont mettre du plomb dans l'aile à cette réputation. Hey, salut beauté !

Comme j'étais de dos, j'ai eu légèrement peur que Johnson ait soudainement pété un plomb et se soit adressée à moi, mais en me retournant j'ai été soulagée de constater qu'il avait pris Obama dans ses bras et lui gratouillait le cou. La chatte n'aimait habituellement pas qu'on la porte mais là, bizarrement, elle ne cherchait pas à se dégager.

On a cold Nebraska nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant