6 - La gifle

1.1K 125 94
                                    

Avertissement :

Présence de propos vulgaires et de citronnade très légère...et des corps-à-corps aussi...

        Pascal soupire et laisse échapper un long râle, rien à dire, le gamin est doué avec sa bouche et ses mains. A genoux sur le lit, Lucas lui lèche méthodiquement les tétons en lui caressant le torse et le plus vieux est flatté par ces caresses. Il laisse ses mains se promener sur les fesses bombées du plus jeune, couvertes d'un boxer blanc.

Torse nu, la braguette ouverte, les cheveux débraillé, l'ainé est l'image même de la débauche et Lucas agenouillé à ses côtés est magnifique.

Pourtant quand le plus jeune veut passer sa main dans le caleçon de l'ainé, celui-ci l'arrête d'une main ferme en soufflant très fort.

-Lucas, sincèrement, une fois cette étape franchie, il sera trop tard pour revenir en arrière tu comprends ?

-Oui, oui soupire Lucas, c'est ce que je veux, je te fais entièrement confiance !

Le cri du cœur de Lucas frappe le plus vieux et le refroidit totalement, il percute d'un coup, la redescente sur terre est douloureuse. Le jeu est bel et bien fini, Pascal ne veut plus continuer, il veut pouvoir se regarder dans le miroir demain matin. Il se souviendra longtemps de cet instant, de cette prise de conscience, il ne veut plus se complaire dans cette image de lui-même.

Alors qu'il ouvre la bouche pour mettre les choses au clair avec le jeune homme c'est l'ouverture violente de la porte qui le stoppe net.

Clairement, une catastrophe n'arrive jamais seule, non content de faire face à l'air horrifié du gamin, il devine aisément que le spécimen mâle admirable (mais furax) qui se tient sur le chambranle en soufflant comme un taureau n'est autre que le père du petit.

Un bon mètre quatre-vingt-dix, un torse musclé moulé dans un t-shirt mouillé et des yeux bleu cobalt, l'homme respire la virilité et l'assurance. Le prof sait reconnaître un adversaire à sa hauteur quand il en croise un et celui-ci est parfait.

Déglutissant, Pascal se redresse en fermant prudemment sa braguette, pas sûr que de se trimbaler avec le matos à l'air améliore l'ambiance. Reprenant consistance, il se lève du lit et fait face à l'ennemi, il ne compte pas se laisser faire, il n'a rien fait de mal et n'abusait pas de Lucas !

En théorie....Même si ce dernier a l'air actuellement au bout du rouleau avec les yeux humides débordants de larmes.

-Papa, ne t'énerve pas, s'il te plait gémit-il lamentablement, se triturant les mains, les épaules voutées.

Pascal hésite, se défendre ? Défendre le gosse ? La situation est rocambolesque et il ne veut pas aggraver les choses. Lucas lui a dit que son père vivait bien son homosexualité mais le trouver au lit avec un mec de son âge, ça n'a pas l'air de le réjouir!

Mais un détail l'arrête net, il observe le beau mec furax complètement figé, en colère mais surtout troublé, oui troublé! Avec stupéfaction l'enseignant comprend que son alter ego le détaille de la tête aux pieds et s'attarde même (un peu trop) sur son torse découvert. Non il ne rêve pas, beau papa bave vraiment sur lui !

Aussitôt Il plante son regard dans celui de Florent et ne le lâche plus, une joute visuelle virile s'engage entre les deux hommes, Lucas reste muet face à l'atmosphère étouffante. Pascal est ravi, ces petits jeux l'amusent et il pense avoir trouvé un homme de sa trempe. Au risque de se prendre une sacrée beigne.

Déstabilisé par l'attitude du scélérat, Florent explose d'un coup en vociférant :

-Espèce de vieux pervers ! Abuser d'un gosse, Lucas n'a que 22 ans et vous profitez de lui ! Je vais vous refaire le portrait !

RevivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant