Elementum {Tome 7} [En réécriture]

XXXXI

  Voilà déjà bien trois semaines de passées depuis que j'ai annoncé ma grossesse à toute la famille Weasley, Hermione et Amy. Et aussi trois semaines que j'ai remporté haut la main le procès de Drago. Celui de ma mère s'est terminé il y a de ça deux jours, et il faut dire que cela nous a été, à moi et Edmund, partiellement compliqués de pouvoir l'acquitter. Mes nombres de réplique ont commencé à virer au très faible au bout de trois heures de débat. C'est sans compter aussi les juges et les familles des victimes, parce qu'évidemment, ces dernières avaient perdu leurs proches à cause des Mangemorts et donc ils ont remis quasiment la faute sur ma mère.
Mais, comme j'étais également de la partie, j'ai pu démentir les faits en disant que s'il a « fait » ça c'était pour nous sauver Drago et moi, ainsi que pour éviter de se faire tuer par Voldemort. 
  J'ai également avant ça engueulé son escorte policière. Bah oui ! Les Aurors n'étaient que quatre, et connaissant probablement la difficulté de maîtriser une foule assoiffée de sang qui aurait sans doute voulu égorger ma mère après tout ce qu'elle a « fait », j'ai jugé que s'en était bien trop dangereux de lui faire courir un tel risque, bien que je sois là pour la protéger avec Drago. 
  Enfin bref, tout s'est bien passé, et heureusement que Narcissa a tenu des propos corrects à la barre du tribunal ainsi que des paroles contraires à tous les principes auxquels elle a toujours cru avec Lucius, parce que sinon même avec mon aide, le Baiser du Détraqueur l'aurait attendu. Du fait que je les connaisse par cœur, si Edmund et moi ne lui avions pas dit qu'il serait mieux de ne pas dire la vérité, elle aurait décrie ses « croyances ». Et bien oui, parce que question d'oublier leurs valeurs stupides, mes parents biologiques ne les ont certainement pas oublié de leurs mémoires, même si j'aimerai le contraire. 

- Tu n'arrives toujours pas à trouver le sommeil ? me demande George d'une voix endormie.

  Il a dû le voir certainement vu à sa question. Bien évidemment, quand je ne trouve pas le sommeil, je reste assise sur le lit, mes jambes rapprochées à ma poitrine, mes bras les entourant et les yeux vers la fenêtre pour regarder le temps qu'il fait avec un regard vide. En fait, avec tout ça, je ne fais que penser au procès de Lucius qui va se passer dans une semaine, sachant déjà que mon paternel m'inquiète de plus en plus. J'ai l'impression, et s'en n'est d'ailleurs pas une, qu'il est encore plus tourmenté par Abraxas qu'avant, et savoir que j'en suis impuissante me provoque des insomnies régulières.

- Ouais, comme à chaque fois, répondis-je simplement. Mais ça ne change en rien qu'il faut mieux que toi, tu dormes... Je n'ai pas envie de te couper de ton sommeil et t'interdire de dormir à cause des mes insomnies régulières.

  Je le sens se redresser à côté de moi, et caresser mon épaule du bout de ses doigts, ce qui me laisse pas mal de frissons.

- Ce qui te concerne, me concerne aussi. Ça m'inquiète de te voir te tourmenter autant pour ton père.

- Crois moi, j'aimerai bien ne pas l'être... mais Abraxas est encore sur lui. Et ce qui m'énerve c'est que je n'arrive pas à le chasser, d'autant plus que les Ombres sont présentes tout autour de lui, et que c'est comme si qu'elles y sont accrochées.

  Pour te l'a faire courte, les Ombres sont en fait le mal, le négatif des Âmes qui prennent le dessus sur ces dernières, et donc c'est ce qui tourmente mon paternel.

- Tu ne peux pas constamment éviter ces choses là, ma Belle.

  Il tourne délicatement mon visage vers lui. La pénombre n'étant pas un problème pour moi qui vois dans la nuit, je fixe son regard que j'aime tant.

- Je vais te le rappeler : tu en fais déjà beaucoup. D'abord pour ton frère, ensuite pour ta mère, et là, pour ton père. Je comprends que tu veuilles l'aider, mais te tracasser autant c'est mauvais pour toi.