VIII

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Quelques heures plus tard

  Un assez gros mal de crâne me vrille les tympans quand je sors de mon sommeil. Les premières secondes qui me donnent l'impression de durer des heures entières, mes souvenirs sont tous brouillés par le noir complet, puis je me souviens enfin ! J'étais en train de courir dans la forêt pour échapper aux Mangemorts, qui eux-mêmes m'ont traité de l'être comme des idiots, pour au final que j'entende la voix de Fol Œil me dire de m'arrêter. Je me rappelle m'être retournée vers lui, et c'est là que j'ai reçu deux Stupéfix en plein dans la face. Et bah je vais te dire, si ce que je me souviens est réelle, ils n'y sont pas allés molo ! D'abord difficile pour moi d'ouvrir mes yeux à cause de ma migraine, celle-ci disparait dès que je trouve la force de laisser la lumière me brûler la rétine. C'est là que je sursaute légèrement et que mon cœur rate un battement quand je vois George à côté de moi. Le plus étrange est qu'il est en train de lire un livre intitulé « Cognards et blessures, le Quidditch vu par les Batteurs », lui d'habitude à travailler sur les Farces et Attrapes. Je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, qu'il tourne son regard vers moi, le sourire grandissant.

- Oh putain, t'es enfin réveillée ! dit-il en me serrant instantanément dans ses bras.

  À sa phrase, les larmes de bonheur me montent aux yeux et je resserre l'étreinte.

- Jure-moi que je ne suis pas en plein rêve et que tu es vraiment là, avec moi ? lui demandai-je.

  Il se recule légèrement et prend mon visage entre ses mains afin de me regarder dans les yeux et me répondre :

- Je te l'assure que ce n'est pas un rêve, ma Belle !

  Une immense joie de le revoir s'agrandit en moi, et mon sourire fait de même. Je resserre mes bras encore plus fort autour de sa nuque, comme si que j'avais peur de le quitter, et il fait de même en entourant ses bras à ma taille.

- Tu ne sais pas combien tu m'as manqué, combien je me suis inquiété pour toi ! me dit-il. Trois semaines sans savoir ce que ces abrutis pouvaient te faire, surtout ce salop de Voldemort !

  À ce qu'il me dit, je relève ma tête à la seconde près et sous son regard à la fois joyeux et inquiet. J'ai passé autant de temps là-bas !?

- Trois semaines !? répétai-je, étonnée. Du mode : trois semaines, trois semaines ?

- Oui.

- Nom d'une licorne qui pète des p'tits cœurs, je ne m'attendais pas à ça..., lâchai-je. Trois semaines, sérieusement ?

- Trois semaines, confirme-t-il. Et tu sais pas combien je me sens clairement coupable de ce qu'il t'est arrivé. J'aurai dû te protéger, et je ne l'ai pas fait.

- C'est moi qui m'en veux..., l'arrêtai-je en baissant ma tête, rouge de honte. À cause de moi, tu t'es sentie coupable. Si je t'aurais dit, à toi et aux autres, que j'avais failli être déjà kidnappée...

- Hey !

  Ses doigts viennent relever mon menton pour que je le regarde dans les yeux, et il continu :

- Arrête de t'en vouloir. Tu ne voulais pas nous inquiéter, c'est tout. Et c'est chose normale.

- Mais, lors de mon rêve, j'ai vu à quel point tu étais bouleversé lorsque tu as expliqué aux autres ce qu'il s'était passé... Tu t'es senti coupable, à cause de ma manie à vouloir tout garder pour moi... 

  Son regard change du surpris à la compassion et à la compréhension.

- Arrête de t'en vouloir, je t'ai dit, me dit-il. C'est finie, maintenant. Et qu'importe ce qu'il peut se passer, je ne te lâcherais plus d'une semelle, okay ?

Elementum {Tome 7} [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant