XI

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  Scrimgeour nous amène dans le salon du Terrier, où on croise justement Hermione et Harry. Celui-ci s'arrête de marcher, et demande :

- Que nous vaut ce plaisir, Monsieur le Ministre ? 

- Nous connaissons tous deux la réponse, Monsieur Potter. 

  En effet, parce que c'est seulement maintenant que je remarque que Scrimgeour tient une pochette de travail dans ses mains, et généralement c'est souvent pour annoncer un testament. Sans doute celui de Dumbledore, je pense. Nous nous asseyons après quelques secondes sur le canapé, le Ministre en face de nous, qui installé sur un fauteuil. Il dépose un sac plat en daim  sur la table basse et un silence pesant s'installe. Enfin, jusqu'à que, par exaspération, je me décide à dire :

- Et donc ?

  Scrimgeour laisse sortir un papier, qui se déplie par magie, où l'on peut voir des écritures ainsi que quatre paragraphes.

- Voici, ci-après, les dernières volontés et testament d'Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore. Premièrement, à Ronald Bilius Weasley, je lègue mon Déluminateur, un outil de ma fabrication, (Il ouvre le paquet en daim.) dans l'espoir que dans les moments les plus sombres, il lui apportera la lumière, annonce le Ministre en donnant l'objet à Ron.

  Ce dernier ouvre le tissu, et on peut voir un petit objet, qui ressemble un peu à un sorte de briquet Moldu.

- Dumbledore m'a légué ça ? s'étonne le roux. (Scrimgeour acquiesce, et Ron regarde attentivement le Déluminateur.) Super. C'est quoi ? 

  Scrimgeour reste bêtement sans voix, ne connaissant pas la réponse. Ron ouvre l'appareil, et cela attire les lumières des lampes comme un aimant. Il le referme, puis le rouvre, ce qui libère les boules de lumière, qui reviennent aux ampoules. 

- Mortel, laisse-t-il échapper avec une légère joie.

  Je me demande bien à quoi ça pourrait lui servir, une chose pareille.

- À Hermione Jean Granger, je lègue mon exemplaire des Contes de Beedle le Barde, dans l'espoir qu'elle les trouvera divertissants et instructifs, continu le Ministre en donnant un livre à ma meilleure amie.

  Elle le prend délicatement, tandis que Ron dit :

- Maman me les lisait. « Le Sorcier et la Marmite sauteuse », « Lapina la Babille »... (Voyant notre manque de réaction, il écarquille les yeux.) Allons quoi ? « Lapina la Babille » ? Non ? 

- Non, moi j'étais plus « Alice au pays des merveilles, « Le Sorcier pas chouette », et « La pensée Irréaliste », répondis-je.

  Il lève un sourcil, surpris, et Scrimgeour continue :

- À Mélody Narcissa Éléona Druella Morgane Malefoy, je lègue mon phénix Fumseck, qui apparaîtra ingénieusement vers elle, afin de garantir sa sécurité. Et c'est avec évidence, qu'elle saura s'en occupée avec soin et attention.

  Ébahie, je suis incapable de répondre quoi que ce soit. Dumbledore m'a carrément légué son phénix, je n'y crois pas ! C'est alors qu'on entend le cri mélodieux du concerné arriver.
  Dans un même mouvement, nous tournons nos regards vers l'endroit qui n'est rien d'autre que l'escalier. Quelques secondes plus tard, Fumseck apparait en volant gracieusement, jusqu'à arriver à côté de mon bras qui est posé sur l'accoudoir.
  Il me regarde avec attention en bougeant quelques fois sa tête, et mon sourire s'étire quand il frotte son crâne contre la paume de ma main. Le voir là me fait souvenir de notre seconde année à Poudlard, avec le Basilic. Fumseck nous avait sauvé et aidé à sortir de la Chambre des Secrets...
  Je le caresse légèrement avec ma main et sens mes yeux virés au vert. Mon collier se réchauffe et scintille de la même couleur que mon regard, sous ceux impressionnés des autres. Le Ministre reprend sa contenance sérieuse et annonce en prenant un petit chiffon :

Elementum {Tome 7} [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant