Elementum {Tome 7} [En réécriture]

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  Le jet d'eau au-dessus de ma tête, je laisse le liquide brûlant me décontracter après tout ça.
Les affaires ont reprises pour la boutique des jumeaux, et même si Fred ne peut pour le moment pas y travailler réellement, il a insisté pour que George s'en occupe. Ce dernier est donc en train de s'occuper du magasin, et ayant voulu l'aider, je me suis jetée sur l'offre. Mais il m'a dit que pour le moment ça allait et que vu comment j'ai été assez actif ces derniers temps - en grande partie pour le procès de Drago - qu'il fallait que je me repose un peu.

Donc voilà pourquoi je suis sous la douche, voulant me décontracter et faire disparaître les tensions. Et même avec ça, j'ai des pensées en vrac dans ma tête, comme cette histoire avec le bébé.

Oui, tu vas me dire que c'est simple de dire que je suis enceinte, et j'ai beau vouloir lui dire, je ne sais pas quand sera le bon moment.
George sera heureux, là n'est pas le soucis, non... Le seul problème c'est que le connaissant, il voudra éviter que je fasse autant de choses en ayant un petit être en moi, et donc pour le procès de mes parents je ne sais pas comment y participer après.

En réalité, je me sens aussi inquiète à l'idée d'être mère. Je n'ai que 18 ans, et j'ignore si je serai une bonne maman. En plus, avec le procès qu'ont mon père et ma mère, avoir des petits enfants est sûrement le cadet de leurs soucis. Bon après, ça ne fait que trois semaines que je suis enceinte, donc j'ai encore le temps vu que mon ventre ne se voit pas encore. Etttt ça fait aussi trois semaines que j'aurai dû en parler à George, et que je ne l'ai toujours pas fait.

Je me rends compte finalement que je suis pas mal égoïste. Il est le père, et je ne prends même pas l'initiative de le lui dire !

C'est décidée, je vais lui dire dès que sa journée à la boutique sera terminée. Et en plus, ainsi il en sera deux fois plus heureux !

Après quelques instants à réfléchir encore et encore sous la douche, je me rappelle au final qu'il est déjà presque vingt et une heures, et que le magasin ferme justement ses portes dans pas moins d'une dizaine de minutes.
Je coupe l'eau directement, recouvrant mon corps de mon peignoir en soie, et enfermant ma longue tignasse dans une serviette en coton pour la sécher. Je sors de la douche, et me regarde dans le miroir. Rien n'a changé, juste peut-être quelques cernes dû au manque de sommeil, mais sinon je suis toujours la même. Et quand je dis toujours la même, je dis par-là que je ressemble toujours à un sac d'os semblable à la fin de mon séjour au ministère, malgré que j'ai pris quelques grammes en plus ces dernières années. Le truc chez moi, c'est que, comme de nombreuses autres femmes dans le monde, je me plains souvent de mon corps. Yep, je suis jamais contente. Et en même temps, ma morphologie est hyper relou. Pour commencer, je n'arrive qu'à maigrir (pour ça que depuis l'été 1995, j'ai pas pris vraiment). Maigrir, c'est open-bar, mais alors grossir... ça c'est mission impossible. Je dois vraiment être la seule avec ce problème-là... Ah ! Et aussi, le truc le plus relou avec mon poids, est évidemment ma taille ! 1m45, s'il te plait ! Je jurais que j'étais une naine dans mon ancienne vie ! Enfin... D'après George, je suis très mignonne comme ça, donc c'est excusable... Par contre, je ne pensais pas mes cheveux aussi longs : ils m'arrivent aux genoux. Limite, on va m'appeler Raiponce bientôt (enfin je dis ça, mais George et Fred m'ont déjà appelé plus d'une fois comme ça). Prenant ma baguette magique, je me coupe les cheveux proprement et plusieurs de mes mèches tombent au sol. Je me retrouve avec des cheveux m'arrivant au-dessus du coxis, et j'étire un sourire en voyant que j'arrive mieux à les brosser maintenant. Me coiffant de deux tresses africaines, j'enfile par la suite mes sous-vêtements, puis l'un des sweats appartenant anciennement à Daniel et qui m'arrive en bas des genoux. Mettant en-dessous un simple short pyjama, je finis par mettre de simples chaussettes noires et hautes, à motif de chat.