Elementum {Tome 7} [En réécriture]

XVI

  Deux semaines, quatorze jours et 20 060 minutes, c'est le temps qu'il s'est passé depuis ma dîtes soudaine perte de mémoire. Celle qui m'a fait tout oublier, y compris ce que j'étais moi et mes proches, ceux à qui normalement j'apportais énormément d'amour, d'aide et de réconfort. Combien même j'ai forcée sur ma mémoire, mes souvenirs restent interdit. Enfin pas complètement non plus puisque j'ai eu comme des flashs, qui ont été pour la plupart incompréhensibles... Bon, la première semaine, j'avouerai que je suis restée enfermée dans ma chambre et que je n'ai pas eu envie de sortir. D'une parce que je n'avais clairement pas confiance en George, et de deux, parce que j'étais trop absorbée par les centaines de livre que comportait la bibliothèque, surtout trois (Alice au pays des Merveilles, La pensée irréaliste et L'univers Quantique, le monde de l'infini) qui m'ont fait souvenir certaines choses qui restent encore floues. On m'a dit que mon état serait temporaire, qu'il faudra bien que je me souvienne un jour et que j'y parviendrai parce que je suis forte. Mais le bémol est que j'en doute, et c'est invraisemblablement quelque chose que j'ai l'impression de détester.

Enfin bref, quand j'ai osé sortir de ma chambre, en début de la deuxième semaine, George en a vraiment été rassuré. En fait, il s'avère que j'ai enfin compris qu'il n'avait pas de mauvaises attentions et que c'était quelqu'un de très gentil avec un excellent sens de l'humour. Et d'après lui, et son frère jumeau Fred, il y a beaucoup de monde qui est déjà au courant pour mon amnésie partielle (partielle car je me suis souvenue du monde magique et de tous les sorts que j'ai appris dans mon enfance), dont la famille de George et de Fred. Leurs parents s'appellent Molly et Arthur, et ils ont quatre frères et une sœur (Bill, Charlie, Percy, Ron et Ginny, dans cet ordre là). Le plus étrange, je pense, est le sentiment que j'ai à leur égard ; j'ai l'impression de les connaître, et quelque chose me dit que c'est le cas, or je ne me souviens rien d'eux (allez comprendre la logique). Encore d'après les jumeaux, j'ai un don qui s'appelle les cinq Éléments (ce qui explique le givre que j'avais involontairement sorti de mes mains il y a deux semaines), mais je suppose que vous devez déjà le savoir, vous - ou plutôt toi. George m'a dit que je t'avais tout raconté jusque là, donc je dois sans nul doute te faire de la peine.
  Toujours au sujet de George, j'ai la nette impression de ressentir une connexion avec lui, et il en a rajouté une couche en me disant que nous étions (et sommes) toujours fiancés. L'ennui c'est que même en sachant ça, je n'arrive pas à le laisser m'enlacer. J'ai un certain gros blocage sur ça, blocage qui le rend triste et malheureux, ça se voit. Le point positif est qu'il est constamment là pour moi, et ça je ne lui en remercierai jamais assez je pense.
  D'autres infos supplémentaires, aussi : mon nom de famille est Malefoy et j'ai un frère jumeau qui se nomme Drago. J'en suis vite venue à la conclusion que c'était pour ça que son prénom m'est revenu. On m'a aussi dit que je déteste mes parents, Narcissa et Lucius, et que j'ai un penchant pour les envoyer chier dès que je les croise car ils sont des Mangemorts - des psychopathes attardés mentaux fans de la magie Noire et de leur chef suprême Voldemort, que je hais aussi et contre qui je serais beaucoup plus puissante. D'après Amy (la jeune fille Asiatique qui m'a fait peur lorsque je me suis réveillée), j'ai une tendance énorme à foutre une raclée à Voldemort et ses semblables dès que je les vois, ce qui m'a fait rire quand elle me l'a expliqué.

- Mélody ?

  La voix de George me fait sortir de mes pensées.

- Oui ?

- Je pense que j'ai quelque chose qui, j'espère, te rendra un souvenir précieux.

  Il arrive avec un carton dans les bras, et le dépose sur un établi où sont parfaitement rangés toutes sortes d'instruments de peinture. Posant ma palette et retirant mes gants car je suis actuellement en train de finir une gigantesque fresque à la main, sur l'un des murs d'une grande pièce vide de la maison, je me dirige vers George en remettant par la même occasion une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.
  Le dessin est à ce qu'il paraît l'une des passions que je pratique le plus, ce qui a été pour faire sourire George en voyant ça.