Elementum {Tome 7} [En réécriture]

XXII

  On rentre du restaurant aux alentours de minuit moins dix. J'avouerai que nous avons pris notre temps ; après le restaurant, nous sommes allés nous promener à travers la ville, main dans la main. On a même fait plusieurs parties de bowling - George a gagné en faisant un strike en plus, le seum pour moi... Mais cette soirée a été formidable et je me sens quelque peu épuisée, je me dois de l'avouer.
  Le conducteur s'arrête près de la maison, et nous soufflons de soulagement quand on voit - une fois descendu de la voiture - qu'il n'y a rien. Pas de Mangemort, ni de l'autre cinglé. Donc officiellement, nos sortilège de Désillusion ne servent promptement à rien. Je fais signe au conducteur qu'il peut rentrer avec la voiture, et ensuite aller chez lui, et George dit avec sarcasme :

- Heureusement, y a pas les fous furieux.

  Je rigole et ajoute :

- Surtout l'autre tête à claque de Voldemort !

  Le mot vient de m'échapper, et on se regarde tous les deux d'un regard commun : on est dans la merde. Nous courons rapidement vers la maison, et ma conscience me dit que les Rafleurs ou tout autre Mangemort sont déjà là. En suivant mon instinct, je me décide de créer un bouclier invisible avec mon don derrière George, au même moment qu'un sortilège d'Incarcerem informulé risque de le toucher. Il se retourne également, prêt à contre-attaquer. 

- Par ici !

  On se retourne pour voir qu'ils nous barrent la route pour aller à la maison, et je leur balance une boule de feu mais ils l'interceptent. George et moi continuons à leur lancer d'autres sorts, mais ils ont un effet de masse, très clairement. Se décidant de prendre le risque de nous enfuir, on se tient main dans la main pour aller plus vite, tout en nous protégeant des sorts que les autres Mangemorts nous lancent. Un énième sortilège nous délie les mains, et nous courons, encore et encore. Les ruelles sont plongées dans la pénombre, et pourtant, on distingue parfaitement le chemin. 

- Ça ne sert à rien, petite peste, me dit une voix que je connais que trop bien.

- Tient, Greyback, comment va ta face de rat ?! dis-je en lançant d'autres sorts.

  Il grogne et George et moi redoublons notre course, essayant d'entrelacer nos doigts ensembles pour transplaner, mais évidemment, on n'y arrive pas. On prend un tournant à gauche quand on se rend compte que c'est une impasse.

- Et merde ! lâche George.

- Pas encore ! criai-je de fureur.

  Nous nous retournons pour repartir, mais les Mangemorts sont déjà là, tout sourire.

- Tiens, tiens, tiens, une prise de choix, dîtes-moi.

  Je ne connais pas ce type, mais une chose est sûre, ils ne feront pas un pas de plus. Ressentant l'énergie qui se dégage de mes mains, je crée un immense mur de glace, ce qui nous sépare d'eux. J'aperçois les Rafleurs gratter pour essayer de passer. Le gars que je ne connais pas lance Bombarda Maxima, mais rien ne se passe, étant donné mon don face à eux. Je me tourne vers George, qui est nettement impressionné, et lui demande :

- Ça ne va tenir longtemps, on doit faire vite.

  Il acquiesce en prenant ma main rapidement et nous transplanons cette fois-ci juste devant l'entrée de la maison, y entrant immédiatement, et laissant le sortilège de protection agir. Je souffle de soulagement avec George.

- Ouff, c'était moins une, dis-je en m'asseyant à même le sol en même temps que lui ; Quand je pense que c'est à cause de moi ça, ça m'exaspère !

- Tu n'y es pour rien, ça arrive les accidents, me dit-il en me prenant dans ses bras. 

- En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on réussit à chaque fois à les semer, ces cons...