XV

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Un mois plus tard

  Voilà déjà un mois que nous aidons les étudiants de Poudlard à progresser. À en voir leurs facilités sur certains sorts particuliers qu'on a tenu à leur apprendre, je peux en dire avec la plus plate certitude qu'ils ont progressé à merveille, ce qui nous ravie George et moi. D'ailleurs, Fred et Amy ont tenu à nous aider, donc ils viennent à l'école très souvent, environ quatre fois par semaine, et à chaque fin de journée nous rentrons tous à la maison - donc connu plus anciennement sous le nom de « la maison de mes parents adoptifs » - et ils transplanent ensuite chez eux, non sans passer toute une après-midi avec nous, et les jumeaux sont même encore plus fusionnelles qu'ils ne l'étaient avant. On a reçu des lettres du trio il y a deux semaines. Ils nous ont dis que tout allait bien pour eux, et qu'ils tenteront très bientôt de subtiliser le Médaillon de Serpentard, qui se trouverait au ministère. Le Médaillon de Serpentard étant l'un des sept Horcruxes de Voldemort.

- Ma Belle, il est temps d'y aller.

  La voix de George me sort de mes pensées et je tourne mon attention vers lui en hochant de la tête. C'est vrai que le cours est maintenant terminé et qu'on doit rentrer.

- N'oubliez pas la promesse que vous nous avez fait, nous rappelle Ginny avec une voix suppliante ; Faites très attention à vous.

- Comme depuis cinq mois, P'tite sœur, promis, assure George en la serrant dans ses bras.

  J'étire un sourire face à cette scène, et mon fiancé et moi transplanons grâce à ma bague. Mais une chose inexplicable se produit : on atterrit juste en face de la maison, au lieu de nous trouver dans son champ de protection.

- Vite, rentrons avant que quelqu'un te voit ! me crie George.

  Nous commençons à peine à courir, qu'un sort venu de l'autre côté des arbres risque de nous toucher. Nous l'évitons en nous abaissant de justesse. On n'a pas le temps de souffler que d'autres essaient à de nous toucher. Je nous protège d'un camp de force invisible grace à mon don, et lance un Sectumsempra tandis que George fait de même, mais il nous est impossible de voir où peuvent bien se trouver ces attardés mentaux à cause du trop nombre de sorts qui nous est destiné.

- Laisses ! me crie George en me tirant vers lui pour me protéger puisque je me préoccupais de faire un nouveau champ de force.

  On court encore plus rapidement, lui me tirant puisqu'entre nous, il court beaucoup plus vite que moi, mais une chose me fait me mettre en travers : un Oubliettes lancé par je-ne-sais-qui. Par la peur qu'il lui soit dédié, je pousse George et me sens projetée en arrière en ressentant un faible arc électrique me parcourir de la tête aux pieds. Mon dos rencontre violemment le sol et je laisse un cri de douleur sortir de mes cordes vocales. Mais il s'arrête quand j'ai l'impression de flotter dans de l'eau, ou plutôt dans un océan de noirceur. Le sol et le ciel s'effritent lentement sur moi, comme de la poussière, et je me relève difficilement en fronçant mes sourcils. J'ignore où je suis, mais je dois probablement être dans un « entre-monde ». Dans cet espace d'effritements, je remarque une forme de silhouette, qui s'accentue encore plus quand je m'en approche. C'est George. Mais son regard est étrange, il est voilé.

- George ? l'appelai-je en voyant qu'il commence à disparaitre. George !

  Les larmes me montent aux yeux et je prends son visage entre mes mains.

- George, non ! Je t'en supplie, non !...

  Un sanglot d'effroi sort de ma gorge quand son corps disparait entièrement. Un coup de vent me fait me retourner et plusieurs images passent devant mes yeux. « Nom d'une chouette, tu es Harry Potter ! Je m'appelle Hermione Granger ! », « Moi c'est George, heureux de te rencontrer ! », « T'es pathétique à faire honte à la famille ! », « Vous devez nous aidez, Tom... Il y a un Basilic », « Tu n'es pas un monstre. Tu es unique, bien plus que tu ne peux l'imaginer. », « Je suis sûre que Sirius n'a rien fait. », « T'es mignonne quand tu souris... », « Ils ont raison, je ne fais que mentir. », « Tu n'auras bientôt plus de douleurs ! », « On va faire de sa vie un Enfer », « Je t'aime aussi, Maman », « J'ai tuée Éléona-Rogue et Sirius-Black ! », « C'est de ma faute... », « Je te connais, et tu n'es pas un tueur, Drago. », « Est-ce que tu veux devenir ma fiancée ? », « Tu appartiens au Seigneur des Ténèbres ! », « Il faut que j'aille foutre une baffe à Peter Pan. », « J'adorerais voir des petits George et des p'tites Mélody courir partout dans la maison ! », « Vite, rentrons avant que quelqu'un te voit ! »... C'est comme si que tous mes souvenirs apparaissent devant mes yeux et s'effritent au moment même où ils sont apparus, tandis que j'hurle des « Non ! » en comprenant ce qui est en train de se passer. Bientôt, j'ai l'impression de n'être que dans un trou béant et flotter dans les airs. Tout s'efface en laissant place à un noir absolu...

Elementum {Tome 7} [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant