𝟽 | 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚛𝚊𝚗𝚝𝚎-𝚜𝚒𝚡

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Bonne lecture !

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Tout en enfilant ses chaussettes, Kuroo essaya une nouvelle fois de se rappeler si quelque chose lui avait échappé depuis la veille au soir. Un jour Daishou l'évitait comme la peste, fuyait dès qu'il l'apercevait, et bien heureusement finissait par accepter de lui parler plus de deux minutes, et tout d'un coup il le retrouvait au-dessus de son lit, bien trop tard dans la nuit.

À présent, il commençait doucement mais sûrement à se réveiller, et savoir que Daishou Suguru le tirait de son lit à cette heure tardive ne lui inspirait rien qui vaille.

Une fois ses bottes enfilées, il attrapa son manteau, regarda Bokuto qui ronflait de l'autre côté de la pièce, puis s'échappa vers la porte qu'il ouvrit et referma silencieusement. Appuyé contre le mur, Suguru lui lança un regard irrité.

– T'as pris ton temps à ce que je vois. Viens maintenant, il faut qu'on se dépêche.

Il donna un coup de menton en direction du bout du couloir, puis lui tourna le dos afin de s'y diriger.

– Qu'on se dépêche ? Pourquoi, où est-ce qu'on va ? Daishou attend !

Il lui attrapa le poignet, le forçant à se retourner.

– Qu'est-ce qui se passe ? Explique-toi au moins.

Le concerné lui parut soudain légèrement gêné, et il regarda deux fois derrière lui avant de soupirer :

– Bon, j'ai fait une connerie. Mais sur le moment, je savais pas vraiment que c'était une connerie.

Kuroo croisa les bras sur sa poitrine.

– Pour changer, tiens. Qu'est-ce que t'as fait ?

Daishou fronça les sourcils et plissa les yeux, semblant dire enlève tout de suite cet air navré de ton visage, puis finit par soupirer.

– C'est moi qui ai montré à Oikawa comment sortir de l'Académie.

Sur le moment, seul le silence du couloir lui répondit. Puis lentement les yeux de Kuroo s'écarquillèrent et il ouvrit la bouche :

– Putain tu te fous de moi –

Bien heureusement, Suguru posa immédiatement sa main sur sa bouche pour l'empêcher de réveiller une fois encore la moitié du dortoir.

– Tais-toi. Oui, d'accord ? J'ai merdé, on passe à autre chose maintenant. J'ai vu Oikawa sortir du dortoir tout à l'heure, et... il se dirigeait vers l'endroit que je lui ai indiqué. Il est pas revenu, donc ça veut dire qu'il a réussi à passer.

Kuroo prit quelques secondes pour bien comprendre ce que cela signifiait, puis ses bras se décroisèrent.

– Tu veux dire...

– Y'a qu'une seule raison pour laquelle il sortirait ce soir.

Sa sœur. Même Kuroo s'en rendait compte : dans ces moments là Oikawa était comme un livre ouvert dont les intentions étaient déjà écrites. Il avait appris ce qui était arrivé quand ils étaient rentrés de l'hôpital, avec Iwa, et il n'avait rien trouvé de mieux à faire que de lui laisser un peu d'espace : dans ces moments là, son partenaire était l'unique personne capable de l'apaiser....

– Oh merde. Tu veux dire qu'il est parti ? Vraiment ? Il est dehors dans les rues, alors qu'un malade se promène et –

Merde. Il lança un coup d'œil à Daishou qui semblait également prendre la mesure de ce qui était en train de se passer.

Papermoon || KuroShouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant