Omnia mihi es (Law x OC)

~ Prologue ~

Bonjour à tous et à toutes,

J'espère que vous allez bien, que l'attente n'a pas été trop longue et que vous êtes prêt pour ce nouveau tome :)

Voici un petit prologue que j'ai honnêtement adoré écrire.

Enfin, trêve de bavardage, voici la suite <3

Zoubi

Bonne lecture

Auxane

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Dans la nuit noire, une ombre silencieuse se faufilait parmi les maisons de pierres polies par le vent salé de la mer. Tout était si calme. Pas une âme qui vive dans les rues du royaume de Luvneel. Contrairement au centre de la ville, où les festivités se donnaient à cœur joie, cette partie était bien moins fréquentée, surtout de nuit. Nombreux étaient les pirates, voleurs, trafiquants et autres membres de cette espèce négligeable. Rien de bien intéressant.

Mais qu'en était-il des mercenaires, des chasseurs de primes ?

Le royaume de Luvneel était pourtant l'un des plus prospère de North Blue. Alors que faisait un tueur dans cet endroit ?

Caché dans l'obscurité d'une ruelle, l'ombre s'arrêta quelques instants, immobile, trop concentrée à ressentir les vibrations de l'air. Mais au bout d'une dizaine de secondes, elle tourna la tête et reprit sa route d'un pas décidé.

Gauche. Droite. Droite et encore gauche.

L'inconnu s'orientait parfaitement bien malgré l'absence de lumière. Il semblait voir dans la nuit comme en plein jour ou peut-être laissait-il ses instincts le guider ? Comment savoir.

L'énigmatique personnage déboucha finalement sur une petite place pavée au fond de laquelle se dressait un vieux hangar supposé abandonné depuis des années. Mais la lumière qui traversait les fenêtres et leur triple couche de poussière était une preuve suffisante du contraire. La discrétion n'était pas la première qualité des visiteurs.

Quelques secondes plus tard, l'ombre était à la porte du bâtiment, toujours aussi muette. Des bruits de conversation lui parvinrent depuis l'extérieur :

- C'est de la folie tu le sais !

Bien que mesurée, la voix de ce jeune homme reflétait aisément sa colère. Une dispute peut-être ?

- Peu m'importe. Si je peux aider à faire tomber ce monstre alors autant essayer.

La deuxième intervention était beaucoup plus tranquille. Il ne semblait apparemment pas sentir le danger qui planait à l'instant même au-dessus de sa tête. Danger qui, ennuyé par leur conversation, avait décidé de passer à l'acte.

Alors que leurs voix haussaient dans les tons, la seule lumière de la grande salle se brisa, plongeant l'intégralité de la pièce ainsi que les deux hommes dans un noir presque complet. En effet, la lune leur était à présent l'unique source d'éclairage.

- Aloïh ? Que s'est-il passé ?

La voix du plus âgé, bien qu'habitée par la peur et la surprise, restait étonnamment posée.

Un cri étouffé s'éleva des ténèbres. Un cri d'homme. Un gémissement de surprise, de douleur. De mort.

- Qui est là ?

À présent, les tremblements dans sa voix étaient aisément perceptibles. Sa peur, son angoisse, tous ses sentiments étaient presque palpables tant ils étaient vécus à l'extrême. Quel délice.

Alors qu'il espérait obtenir une réponse, une indication, une parole, quoi que ce soit qui puisse le rassurer quant à l'humanité de cette présence, une longue respiration s'éleva de l'obscurité. Et avec elle, une sensation de puissance, de danger incontrôlable.

Le trafiquant sentit son sang se figer net dans ses veines. Il devait partir. Vite et loin. Le plus vite possible, le plus loin possible. S'éloigner de cette bête qui se tapissait dans les ténèbres. Il devait mettre son plan à exécution, il devait faire partie de la révolution. Il ne pouvait pas mourir maintenant.

Dans un cri d'horreur, l'homme prit ses jambes à son coup sans se soucier de l'état de son associé. Mais alors qu'il s'apprêtait à franchir la grande porte métallique du hangar, il eut la sensation d'être tiré vers l'arrière par une force inconnue.

Paralysé de peur et tremblant de tous ses membres, Trevor, car c'était son nom, trébucha et s'étala de tout son long sur le sol de pierre de la place. Les yeux exorbités d'horreur, il aperçut une silhouette encapuchonnée quitter l'obscurité du bâtiment pour s'approcher de lui.

Décidément, il l'avait bien fait courir. Voilà des jours entiers qu'elle le traquait sans relâche, à l'affût du moindre indice, de la moindre trace. C'était finalement ici que son voyage se terminait, dans un hangar miteux. Sans qu'elle ne sache dire pourquoi, cette chasse lui avait particulièrement déplu. Lui courir après lui avait donné faim. Si faim.

Heureusement pour elle, le repas l'attendait dans le bâtiment, allongé dans une flaque de sang. Mon dieu, qu'est ce qu'elle avait faim.

Tel un petit animal effrayé, le trafiquant la suppliait dans un bégaiement incompréhensible de lui laisser la vie sauve. Son sérieux l'avait quitté bien vite, pensa-t-elle, ennuyée.

Elle n'avait qu'une envie : retourner au royaume, ouvrir une bouteille avec son commanditaire tout en discutant des dernières actualités.

- S'il... S'il vous plaît, j-je n'ai rien f-fait de ma-mal.

Quel ennui.

Sans un bruit, la silhouette se pencha vers lui, plongea son regard azuré dans celui apeuré du trafiquant et murmura d'une voix doucereuse :

- Ce n'est pourtant pas l'avis de Doffy.

À peine eut-elle prononcé ces mots qu'un craquement sonore traversa le corps de l'homme. Ce dernier s'affaissa silencieusement, les yeux révulsés, le visage tordu dans une expression de pure terreur.

- Bon appétit.