Omnia mihi es (Law x OC)

~ Chapitre XXXI : Un beau mensonge ~

Bonjour mes chers lecteurs,

Voici le chapitre tant attendu et tant redouté... J'espère que ça vous plaira et sinon j'attend vos critiques avec impatience.

Bonne lecture et bonne journée :)

Auxane

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La place était parfaitement vide et silencieuse, cachée dans les ombres menaçantes des bâtiments. Malgré cet océan d'obscurité, Eirin se repéra aisément, retrouvant le petit monument aux morts et le magasin d'épices.

La vérité est toujours là où on ne l'attend pas.

C'est ce qu'elle se répéta encore et encore tout en rejouant la scène sanglante de leur combat dans ce même lieu.

Elle avait tout questionné, tout remis en question. D'où et quand étaient arrivés les assassins de l'organisation. Leurs poids, leur force, leurs odeurs, leurs tenues, leurs coups, leurs armes. Absolument tout.

Mais alors qu'elle cherchait encore et encore un indice quelconque, une évidence lui sauta aux yeux. Quelque chose qu'elle n'avait pas remis en question. Quelqu'un qu'elle n'avait pas questionné.

Par amitié. Par confiance. Par naïveté.

Oïzys.

La vérité est toujours là où on ne l'attend pas. Pas vrai ?

À peine eut-elle pensé cela qu'un flot de questions inonda son esprit, renversant chacune de ses théories.

Comment les assassins avaient-ils su qu'ils étaient ici ? Oïzys l'y avait amené

Comment étaient-ils arrivés aussi rapidement sans qu'elle ne les perçoive ? Tout était prévu.

Comment le cuisinier avait-il fait face à des combattants surentraînés ? Ils se connaissaient.

Pourquoi étaient-ils partis alors qu'elle était en position de faiblesse ? Il était blessé et Law était le seul en capacité de le sauver.

Oïzys faisait partie de l'organisation.

En supposant cela, tout faisait sens.

Pourquoi s'était-il porté volontaire pour rejoindre un équipage de pirate ? Pour l'approcher.

Comment avait-il fait pour s'entendre si bien avec elle et ce si rapidement ? Il la connaissait.

Pourquoi n'avait-il pas posé plus de questions concernant sa blessure ? Il savait tout.

Jamais Eirin ne s'était interrogé à son sujet. Après tout, il avait l'air si innocent, si gentil, il savait toujours comment la rassurer ou l'aider. Il n'avait posé aucune question mais naïvement, Eirin avait cru en sa gentillesse.

Les pièces du puzzle s'emboîtaient unes à unes, révélant l'horrible vérité. Ils s'étaient faits avoir comme des débutants. Elle s'était fait avoir.

Elle, l'immortelle qui remettait tout en question, calculait chacun de ses pas, repensait à chacune de ses paroles. La femme qui, depuis plusieurs siècles d'existence, connaissait mieux que quiconque l'intelligence terrifiante des hommes. Elle s'était faite avoir tant de fois.

Apprendre de ses erreurs ? Quelle blague.

À chaque fois qu'elle croyait contrôler la situation, qu'elle se pensait en sécurité, la réalité se faisait un plaisir de lui rappeler que, finalement, elle ne pouvait faire confiance à personne.

Alors qu'elle pensait avoir tout comprit, tout analysé, une nouvelle vérité la frappa de plein fouet.

Il avait tué Adonis.