- Olivia ? Tu es déjà rentrée de Marseille? lui demanda ma mère tandis que nous entrions dans la cuisine.
- Bonjour Ophélia, deux semaines ça passe vite vous savez. lui répondit-elle
- Comment se sont passées tes vacances? continua ma mère en souriant
C'était une femme aux longs cheveux roux et aux yeux caramels, elle avait un visage rond et toujours souriant. Bien qu'elle était considérée de petite taille, elle restait néanmoins plus grande que moi. Pendant que les deux comparses discutaient, je décidais de prendre ma douche. Cela détendit mes muscles, l'eau chaude ruisselait sur ma peau et me faisait un bien fou. Pendant ces quelques minutes, les paroles de la mystérieuse voix me revenait en tête, et la scène qui s'en était suivie aussi. Cela semblait complétement dingue pour mon cerveau, c'était impossible qu'une voix sortie de nul part me parle et encore plus d'être poursuivie par une bête et d'y échapper. J'avais juste du me prendre un coup de soleil, ce qui expliquait tout.
Voilà, c'est ça, un coup de soleil.
Je sortis de la douche satisfaite de ma conclusion. Après avoir enfilé un jean et un haut gris, je sortis de la salle de bain.
- Hey. me fit Wendy dans le couloir qui menait de la salle de bain aux chambres
- Hey. lui répondis-je pour le saluer
- Tu as bien dormi ? me demanda-t-il
Wendy était un homme de la quarantaine, comme ma mère, il était brun un peu dégarni à certains endroits, les yeux bleus et le visage toujours souriant. Lui et ma mère formaient le couple parfait. Wendy avait deux enfants, une fille de vingt ans Mathilde et un fils de treize ans Matthew. Je m'entendais plutôt bien avec eux, une sorte d'amitié s'était développée entre nous. De retour dans la cuisine, je retrouvais ma mère et mon amie entrain de discuter avec entrain, j'en profitais pour récupérer un verre et du jus d'orange.
- ... je pensais aller à la plage ou faire du shopping avec Gwen cette après-midi. fit Olivia
- C'est un super programme Lia, mais il est sensé pleuvoir dans l'après-midi, êtes-vous sûres de vouloir sortir quand même? demanda ma mère, une once d'inquiétude sur le visage.
Un rapide coup d'œil à la fenêtre confirma les dires de ma mère, en effet, en l'espace d'une heure, le ciel s'était couvert d'épais nuages gris et noirs.
- Et si on se matait des Disney avec du pop corn? proposais-je en revenant vers elles
- Il fait si moche que ça? me demanda-t-elle en allant voir par la fenêtre
- Tu peux même rester dormir. lui dis-je tandis qu'elle revenait bredouille
- Ce n'est pas une mauvaise idée...
- On prépare notre coin? lui demandais-je en allant chercher mon pc resté dans le salon.
- Je vais chercher un max de coussins.
Couvertures sur le sol de ma chambre, oreillers aux quatre coins et sur les côtés, deux grands bols de popcorns et de chocolat avec un mélange d'haribos, sans oublier mon pc, la journée se passa dans le calme. Nous regardions les trois films La petite sirène. Après avoir avalé un peu de pizza pour le midi, enfin pour le quatre heure, nous enchaînions avec Taram et le chaudron magique. Dehors, le temps ne se calmait pas, le vent commençait même à se lever.
- Je vais aller chercher des boissons. fis-je en me levant.
Je sortis de ma chambre, laissant seule Lia devant le seigneur des ténèbres et son plan machiavélique pour le cochon Tirelire, j'avoue que ce personnage m'a toujours un peu effrayée. Devant le frigo, je récupérais une bouteille d'ice tea quand je vis un éclaire zébrer le ciel à travers la fenêtre. Fascinée par tant de force et la lumière dans l'obscurité, je regardais ce spectacle céleste. La foudre déchirait le voile de noirceur qui envahissait le paysage. Elle passa derrière l'arbre du jardin, c'était un chêne qui était là depuis des années. Après un énième coup de tonnerre, je vis des yeux luisants au pied de l'arbre. Il appartenait à une grosse tâche sombre et difforme. Ce regard me fixait. Était-ce mon imagination ou la réalité ? Cette tâche avait un regard féroce et...
monstrueux... mais les monstres n'existent pas, sois logique un peu et arrête de rêver.
- Tu dors Gwen? fit Lia du haut de l'escalier.
Surprise, je quittais la chose des yeux pour fermer le frigo et me dirigeais vers l'escalier. Sans savoir pourquoi, je jetais un dernier coup d'œil rapide à la fenêtre, la créature avait disparue.
Mon imagination me joue des tours, sans doute la fatigue.
Il faisait encore plus sombre que d'habitude dans la forêt. Mes yeux ne reconnaissaient pas le chemin. La lune n'éclairait pas assez fort pour que je puisses vraiment distinguer les détails. Mais mes pieds connaissaient le chemin. Doucement et lentement, je descendais les marches de la grotte, l'obscurité étrangère m'empêcher d'avancer à la vitesse habituelle. C'était comme si les ténèbres envahissaient mes rêves. Loin, loin, très loin dans ce dédale de couloirs souterrain, il se tenait là. La seule lumière parmi toutes ces ombres. Baigné dans un halo argenté, le voir me rassurait.
-Entends mon appel, sors de ton sommeil, viens me retrouver, dans la terre caché, à la croisée des mondes, là où ricochent les ondes. Viens, je t'attends patiemment depuis longtemps. fit la voix avant que les branches ne bougent violement. fit une voix qui semblait sortir du halo
Ces mots firent échos dans mon esprit, c'était les mêmes que ce matin.
- Qui êtes vous? Où êtes vous? demandais-je en me rapprochant du halo
- Qui je suis? Tu le sauras bientôt. Où-suis-je? C'est à toi d'y répondre. Mais je t'attends. Dépêches toi de te réveiller. me répondit simplement la voix
- Me réveiller? fis-je surprise.
- Oui, réveilles-toi sans plus tarder. Ils ont besoin de toi. fut la seule réponse qui me parvint
- Mais qui ? Et je ne suis pas endormie, enfin si, ce n'est qu'un rêve.
-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! fit une voix lointaine, un cris que je pouvais reconnaître entre mille. Le cris que poussait Lia devant une araignée.
- Réveilles-toi! me fit la voix.
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Le dragon d'argent
ParanormalTout commence par un rêve, un rêve qui se répétait en boucle qui ne changeait pas. Jusqu'à l'arrivée de cette bête, elle chamboula toute ma vie. La vérité éclata au grand jour. Qui suis-je ou que suis-je? furent les perpétuelles questions qui traina...