X: Les aurevoirs

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Le dernier jour avant de partir, fut entièrement consacré à la préparation d'encas pour le ferry et d'occupation, je fis plusieurs playlists sur mon téléphone, mis plusieurs films sur mon pc portable. Pris mes chargeurs, un masque pour dormir, un casque sans fils ainsi que des écouteurs filaires. Je glissais dans mon sac de sport une veste ainsi que deux de mes romans préférés: Après la pluie, le beau temps  et Orgueil et Préjugés. Un carnet et de quoi écrire si l'envie me prenait. Après tout, j'allais avoir à peu près quatre heures de trajet depuis le port. Peu avant de dormir, sans oublier mon acolyte de toujours: Noisette l'écureuil en peluche. Je vérifiais une dernière fois que tout était près, les étiquettes bien accrochées sur mes valises descendues dans l'entrée de la maison. 

- Tu m'écriras des lettres? me demanda Olivia en s'endormant à côté de moi

- Oui, je t'appellerais et je t'enverrais aussi des sms. lui dis-je en souriant

- Tu vas me manquer. dit-elle avant de rejoindre le pays des songes.

Je ne tardais pas à sombrer à mon tour, mais mes rêves furent moins reposants que les siens. 

- Tu es presque près de moi. fit la voix après que je sois entrée dans la salle où se trouvait le halo argenté. 

- Qu'attends-tu de moi? lui demandais-je, ne sachant pas pourquoi elle venait à moi maintenant. 

- Tu le comprendras bien assez tôt. fut sa réponse

- Je n'ai pas le temps d'attendre, demain démarre une nouvelle grande aventure pour moi et je ne veux plus de ces rêves. Finis les cauchemars. Arrête d'apparaître si ce n'est pas pour me donner des réponses. lui fis-je en m'énervant.

- La patience est pourtant la clé jeune elfe, mais soit, si c'est ton désir je te laisserai tranquille jusqu'à ce que tu viennes à moi de ton plein gré . 

Ce fut la dernière phrase que la voix prononça avant que le halo se dissipe. C'était enfin calme, paisible et tranquille, un peu inquiétant quand même. Mais je n'eus pas le loisir de réfléchir plus longtemps à ce sujet, mon réveil venait de sonner. 

- Encore cinq minutes. murmurais-je tendis qu'Olivia allumait la lumière. 

- Tu pars dans une heure donc tu n'as pas cinq minutes. me répondit-elle en tirant sur la couette.

- Moui. fis-je en me relevant avant d'aller prendre mon petit déjeuné. 

Ma mère et Wendy étaient déjà levés, ils préparaient thermos à cafés et sandwichs à la confiture pour le trajet. La veille, Ophélia m'avait expliqué que le port ne possédait pas de chêne de transport à proximité, l'eau salée ne leurs permettaient pas de pousser, il fallait donc nous y rendre en voiture et faire deux heures de route, pour être sûres d'être à l'heure, nous avions décidés de partir à six heures. Ce qui fait qu'il était beaucoup trop tôt pour mon cerveau. . À plusieurs reprises j'ai faillis verser mon jus d'orange dans mon bol et mes céréales dans mon verre, autant dire qu'il fallait faire attention ou mon estomac n'allait pas apprécier. Le petit déjeuner terminé sous le regard préoccupé d'Olivia, je pris rapidement une bonne douche. L'eau me réveilla et l'adrénaline commença à monter en moi, comme si mon cerveau se rendait enfin compte qu'aujourd'hui était le grand jour. Pour le voyage, je décidais de m'habiller de façon confortable, après tout nous étions fin août et septembre aller bientôt débuter. Un t-shirt blanc ample avec un débardeur vert, mon pantalon en jean vert un peu bouffant, une ceinture noire ainsi qu'un gilet noir. Avec cela, je mis ma paire de baskets blanche. Mes cheveux relevés en queue de cheval laissé apparaître l'anneau argenté au bout de mon oreille droite, une étoile aux deux oreilles. Je mis mon pendentif familial autour de mon cou ainsi que celui de Spes, la différence de longueur des colliers était assez jolie. Ma manchette au poignet, je pris ma veste en jean verte kaki à fleurs et mon sac de sport avant de descendre les escaliers. 

Mes valises étaient chargées dans le coffre, nous étions tous les quatre sur le trottoir devant la maison. Je pris mon amie dans mes bras avant de verser quelques larmes.

- Tu vas y arriver. me chuchota-t-elle

- Oui. murmurais-je

Après les dernières embrassades à mon beau père, je montais dans la voiture du côté passager. La voiture démarra et je fis des grands signes d'aurevoir aussi longtemps que possible. La route était monotone dans la voiture, seule la radio coupait le silence. Jusqu'à ce que une chanson de Téléphone passa, je n'eus pas besoin de regarder ma mère pour comprendre ce qu'elle voulait, nous étions peut-être pas du même sang mais elle m'avait transmit son amour pour ce groupe. Les musiques s'enchaînèrent et furent chantées à tue-tête dans l'habitacle malgré l'heure. À travers la fenêtre passèrent différents paysages, si bien que nous aperçûmes rapidement la mer.

- Plus que dix minutes avant d'être arrivées au port, tu es prête? me demanda Ophélia. 

- Plus que jamais. lui dis-je 

La route avait été longue, quand ma mère se gara, aucune de nous deux ne parla. Nous admirions à travers le pare-brise le long bateau blanc qui se dressait devant nous. Il était grand et haut de plusieurs étages. Quelques personnes faisaient déjà la queue devant l'embarcation. Ma mère m'incita à aller m'incérer avec eux. Nous sortions mes valises et attendions avec les autres.  Nous passions la demie heure suivante à préparer les vacances qui allaient suivre, normalement j'aurai deux semaines pour les vacances d'automnes. 

- ... et on pourrait aller voir un film, ou se faire une soirée halloween. fit ma mère

- Pas de soucis, je vois déjà les confiseries à acheter. lui répondis-je

- Avec un super film qui fout la frousse et Olivia viendra, on va....

- Votre nom? demanda un homme qui tenait une liste à la main, il faisait la répartition des places. J'avais tellement été prise dans notre conversation que je n'avais pas fait attention à notre avancée. 

- Gwendolyn Argitalina. lui répondis-je simplement

L'homme réajusta ses lunettes sur son grand nez, il était assez petit et avait le crâne dégarni. 

- Comtesse Gwendolyn Argitalina ? demanda-t-il, comme pour s'assurer de mon identité. Certains élèves se penchèrent dans la file, mon nom attirait l'attention. 

Bien vu la bête de foire. 

- Premier étage, compartiment douze. fit-il tout simplement en m'indiquant de monter la passerelle. 

Un dernier câlin à ma mère avant d'emboîter le pas dans la direction indiquée. 

- Bonne chance! Tu vas y arriver! cria-t-elle alors que je m'engouffrai dans le navire. 

Le dragon d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant