Au départ il y eu trois frères et trois sœurs. Tous de petite taille et pourtant bien différents les uns des autres.
Les trois frères se nommaient Ischyrós, Dólios et Tímios.
Ischyrós était fort, robuste, un peu bourrin et avide mais incroyablement loyal et avait autant le sens du devoir qu'il n'avait de poils sur le corps.
Dólios était le plus maigrelet des trois et s'il avait une certaine pilosité, cela n'était presque rien comparé à Ischyrós, de même qu'il était aussi avide. Mais il était surtout fourbe et ne servait que ses seuls intérêts.
Tímios était le plus calme des trois, il n'aspirait qu'à une vie tranquille et heureuse. Il n'avait pas du tout la même pilosité que ses frères et ressemblait plus à un homme sur ce point là. En réalité il était simplement un petit homme embonpoint.
Les sœurs, elles, se nommaient Mátaios, Agápi et Glykós.
Mátaios était loyale envers ceux qu'elle considérait comme les siens mais avait beaucoup de mal à apprécier de nouvelles personnes. De plus elle avait une pilosité très présente pour une femme, ayant même une légère barbe.
Agápi était très calme, un peu avide mais d'une grande sympathie. Tout comme Mátaios, elle était très fière et si elle devait se trouver un défaut, elle ne citerait que ses pieds à la grandeur disproportionnée face à la taille de son corps.
Glykós était un parfait équilibre de grâce, de gentillesse et de justice. Elle était d'un calme envoûtant mais dès qu'elle atteignait ses limites, elle était sans pitié et pouvait se battre comme un homme. Elle avait la beauté d'une elfe concentrée dans un corps bien plus petit.
Ils vivaient tous ensembles et malgré quelques tensions, ils s'entendaient à merveille. Mais en grandissant ils comprirent que s'ils voulaient que leur race perdure, il leur fallait s'unir les uns aux autres. Alors les tensions devinrent sujets de disputes et de bagarres. Mais dans tout ce concert que violence, Glykós n'écouta que sa raison et calma sa fratrie avec douceur. Même si elle était la plus jeune de tous, elle réussi à se faire entendre et les esprits se calmèrent. Ils allaient laisser faire les choses, laisser les sentiments prendre formes et quand ils seront assez forts, ils leur laisseront libre cours. Aussi une sorte de jeu de séduction se mit en place entre chacun. Mais malheureusement, le cœur à ses raisons que la raison ignore, et les maux d'un cœur blessés peuvent pousser à l'usage des moyens les plus fourbes afin de les apaiser.
Si Tímios et Agápi semblaient s'entendre parfaitement, il en était tout autre des autres. Ischyrós et Dólios n'étaient pas bien attirés par Mátaios. Trop maladroite, trop peu féminine, trop poilue... Ils auraient pu lui trouver tout les défauts du monde face à Glykós. Car Glykós était d'une grande beauté, d'une gentillesse à toute épreuve, elle était doté d'un grand courage et savait discerner ce qui était juste de ce qui ne l'était pas. Mais Glykós était naïve et sourde aux appels de l'amour. Et Mátaios aimait tellement Ischyrós.
Le temps passa et Glykós était autant courtisée par Ischyrós que par Dólios, ne sachant jamais qui choisir. Ischyrós était un peu brusque mais semblait si sincère, et Dólios était d'un charme à n'en point douter, si ce n'est qu'il ne l'était qu'avec Glykós. Elle ne savait qui choisir, mais le destin le fit pour elle. Car dans le plus grand des secrets, Mátaios et Dólios avaient discuté. Leur objectif était le même : empêcher Ischyrós et Glykós de s'unir. Alors d'un commun accord, Mátaios qui avait la confiance -mal placée- de Glykós, lui souffla des choses peu recommandables sur Ischyrós. Et de son côté, Dólios continuait de tout faire pour séduire Glykós qui finit par tomber dans leurs filets. Ischyrós était affligé de n'avoir pas su se faire aimer de Glykós en retour, et profitant de son état, Mátaios se fit une place -aussi petite soit-elle- dans le cœur de celui qu'elle aimait. Ainsi Mátaios et Dólios eurent chacun ce qu'ils voulaient.
Malheureusement, quand Ischyrós se rendit compte de la supercherie, leurs destins étaient déjà sellés puisque Mátaios lui avait donné de nombreux enfants (dont leur fils aîné nommé Durin) et que Dólios gardait jalousement Glykós. Ainsi naquirent les hobbits de l'union de Agápi et Tímios, et les nains de l'union de Ischyrós et Mátaios. Dólios emporta Glykós dans des terres lointaines, et leur union donna vit à une autre espèce naine. Une espèce où les hommes étaient maigres, fourbes et calculateurs, et où les femmes étaient héritières de la beauté, de la bonté et de la détermination sans faille de leur ancêtre Glykós. Une espèce où les hommes cachaient avidement leur plus beau trésor : les femmes.
Une haine immense resta tout de même entre les deux peuples nains. Une haine qui s'apaisa au fil des années, mais une tension demeura entre les deux peuples ennemis. Seul le souvenir de cette haine resta dans la mémoires des descendants de Ischyrós qui oublièrent peu à peu la beauté envoûtante des descendantes de Glykós, allant jusqu'à croire qu'elles n'étaient que légendes nourries par les descendants de Dólios qui refusaient d'avouer que leurs femmes étaient aussi communes que les autres.
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Le voyage d'une naine libre
FanfictionEn 2941 du troisième Âge, Thorin Ecu-de-Chêne parti en compagnie de 12 nains, 1 hobbit et 1 magicien à la reconquête du royaume perdu d'Erebor. Mais ce n'est pas leur histoire que je vous conterais aujourd'hui. Au Nord de la Terre du Milieu...