Le voyage d'une naine libre

Forêt Noire (2/3)

        Perchés en haut de notre arbre. Nous tentions d'observer ce qu'il se passait sous le couvert des feuilles. Les bruits se rapprochaient et je n'avais pas très envie de savoir ce qu'ils annonçaient. D'un coup, je vis Bilbon basculer en avant et je tentai de le retenir, mais ma main se referma dans le vide. Par chance, il pu se rattraper quelques mètres plus bas sur... Une branche poilue? De là où j'étais, je ne pus que voir le hobbit crier de peur et lâcher prise pour atterrir plusieurs mètres plus bas encore une fois. Seulement cette fois, il était étalé de tout son long sur une toile d'araignée. Par Mahal... Vu la taille de la toile, je n'osais pas imaginer l'araignée qui l'avait tissée. Maintenant que j'y pensais. Tous les arbres de la forêt étaient couverts de toiles. Nous nous étions enfoncés têtes baissées dans un nid gigantesque. Et maintenant, l'une d'elle emballait le hobbit dans sa toile. Profitant qu'elle ne m'ait pas encore vue, je me glissais entre les branches, suivant l'animal en évitant du mieux que je pouvais de descendre. Là où j'étais, les araignées n'étaient pas montées jusque là pour tisser leur piège mortel. Malheureusement, j'arrivai bien vite devant ce qui semblait être leur cocon commun. Nombreuses étaient celles qui allaient et venaient hors de cette cage de fils blancs. Mais au moins , je pus voir treize petits paquets blancs, en plus du Bilbon momifié. Je venais de retrouver les nains. D'un coup, une lame sortit de l'emballage du hobbit. Il venait de reprendre conscience et avait tué le monstre qui s'en prenait à lui. Elle tomba lourdement, attirant d'autres de ses congénères. Le temps que mon regard revienne sur le semi homme, il avait disparu et une pierre atterrie plus loin, captant l'attention des arachnides. Elles filèrent toutes pour voir ce qu'il se passait alors que je me glissais entre les toiles. Un des nains était revenus à lui et une seule araignée était restée. Elle allait dévorer le petit homme mais se tourna d'un coup, visiblement blessée par quelque chose que je ne pouvais voir. Encore un cri et une patte tomba, puis une autre. Je détournai le regard un instant pour prendre mon arc, mais une fois celui ci bandé d'une flèche je vis le hobbit. Sorti de nul part, son épée dans une main, il planta son arme en plein dans le crâne de la bête qui chuta à son tour. Figée à quelques branches de lui je restais stupéfaite de son tour de passe-passe, je comprenais pourquoi il était désigné comme cambrioleur, il était plus discret qu'une ombre. Quand il me remarqua, il eut l'air un peu paniqué mais je mis un doigt devant ma bouche pour lui faire signe de ne pas faire de bruit. D'un coup rapide, je tranchai les liens d'un nain près de moi, qui tomba, sa chute étant ralentie par les toiles sous lui. Bilbon sembla comprendre le message et libéra à son tour d'autres nains. Petit à petit, notre troupe était réunie et les compagnons se sortaient de leurs cocons. Ils semblaient un peu perdu, mais avaient visiblement retrouvés leurs esprits contrairement à avant. Nous n'avions pas le temps d'expliquer ce qu'il se passait, car déjà, les araignées revenaient. Nous commencions à courir, démembrant une araignée qui s'en prenait à Bombur. Puis les armes furent sorties et nous nous attaquions à nos poursuivantes. Je tirai une flèche depuis mon coin, qui finit sa course dans l'oeil de l'une d'elles. Balin profita de la distraction pour l'achever alors que je me retournais vivement pour faire face à une nouvelle venue. Cette fois, je récupérai une dague dans un des cadavres d'animaux pour la planter aussi profondément que je pouvais. Les bêtes fondaient sur nous alors que tous les entraînements, suivit en toute illégalité dans ma montagne, me revinrent en mémoire. J'appliquais ce que j'avais appris et sautai sur le dos de l'une d'elles pour la tuer. Nous nous en étions à peu près sorti quand de nouvelles arrivèrent d'au dessus de nous. Mais nos mouvements se stoppèrent quand on vit qu'elles tombaient mortes avant qu'on ne les touche. Avant qu'on ait eu le temps de dire un mot, des arcs nous menaçaient alors que leurs porteurs nous surveillaient d'un air sévère. Ne pouvant rien faire d'autre nous rendîmes nos armes. Le chef de groupe se moqua du fils de Gloin alors que Fili déconcertait l'elfe qui le fouillait de par le nombre d'armes qu'il portait sur lui. Cependant, il manquait l'un des notre. Kili apparut aux côtés d'une elfe rousse quand un elfe s'approcha de moi. Je lui donnai mes armes sans rien dire mais cela ne sembla pas lui suffire.