Route Est-Ouest

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        Dans le village de Bree, un groupe d'hommes de petites tailles arriva et se dispersa dans les rues. Certains entrèrent dans les tavernes et buvaient en discutant avec tous le monde. Les hommes avaient bien remarqué leur arrivée et étaient surpris. Ils étaient les nouveaux centres d'attention de tout le village, mais cela leur importait peu. Leurs chevaux étaient attachés devant les tavernes et les nains parlaient joyeusement entre eux et avec les autres clients. Puis le tavernier leur proposa de prendre des chambres et ils acceptèrent.

-Que peut donc attirer tant de nains dans le coin ? Demanda l'homme en riant.

-D'autres nains sont venus ? Questionna l'un d'eux.

-Un nain oui. Il était seul et est resté une semaine. Le grand de taille expliqua avant de froncer les sourcils. Si vous voulez mon avis il était assez étrange. Toujours une capuche sur la tête et il n'était pas du genre bavard. Il a dû me dire trois mots en une semaine.

-Étrange, en effet. Sourit le nain.


. . . . .


        Je marchais depuis six jours déjà, et si je continuais ainsi j'atteindrais les terres sauvages dans deux jours. Le Soleil se couchera dans peu de temps et je ne tarderais pas à m'arrêter pour la nuit. Alors que les derniers rayons partaient se cacher sous la ligne d'horizon, j'entendis du bruit devant moi, et je vis une lumière qui ne m'avait pas l'air lointaine. J'avais délaissé mon idée de me tenir à l'écart des routes de peur de me reperdre. Mais maintenant que j'entendais toutes ces voix, je me disais que j'aurais eu intérêt à rester à l'écart. Mais peut-être n'était-ce que de simples voyageurs, je n'avais qu'à les contourner et je pourrais continuer ma route sans avoir affaire avec eux.

        Alors que je marchais entre les arbres, tentant de rester à l'écart des voix, un bruissement de feuille me fit sursauter et je me retournai en braquant ma dague devant moi, prête à me défendre. Seulement l'homme devant moi n'avait l'air en rien agressif. Il était de petite taille, des cheveux bruns bouclés, des vêtements approximativement propres et de grands pieds... De très grand pieds, velus et nus. Par Mahal ! Un hobbit ! J'avais un hobbit en face de moi, et je le menaçais de ma dague ! Voyant ses grands yeux apeurés et surtout ses mains levées devant lui comme pour me dire qu'il ne me voulait aucun mal, je baissai l'arme.

-Excusez moi, je ne voulais pas vous effrayer. S'excusa rapidement le semi-homme et je lui répondis par un simple signe de tête. Je hum... Je me nomme Bilbon Saquet, je viens de la Comté... Normalement c'est là que vous vous présentez à votre tour. Ajouta-t-il envoyant que je ne répondais pas.

-Fóvos. Je finis par répondre en prenant une voix grave.

-Et que faites-vous ici Fóvos ? Continua le hobbit mais lâcha l'affaire face à mon silence. Je... Nous avons fait un feu alors... Si vous voulez vous pouvez nous rejoindre. Mes compagnons sont un peu bruyants et pas très discrets, mais ils ne sont pas méchants.

        Je hochai finalement la tête, après tout il faisait un peu froid la nuit, et j'étais bien incapable de faire du feu. Et puis ce n'était que pour une nuit, après je repartirais de mon côté pendant qu'ils iront du leur. Mais en le suivant je ne pu m'empêcher de me demander dans quoi je m'étais embarquée. Je suivais un hobbit que je ne connaissais que depuis deux minutes et à qui j'avais donné le nom de mon père en lui faisant croire que c'était le mien, tout ça pour aller me retrouver entourée de personnes que je ne connaissais pas et qui ne me connaissaient pas non plus. Le tout en sachant que j'étais très certainement poursuivie par des nains. Il faudrait vraiment que j'apprenne à réfléchir avant d'agir.

Le voyage d'une naine libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant