When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 7

Ce matin, je prends le bus un peu plus tôt qu'hier. Ça me permettra peut-être de voir MJ et les garçons avant le début des cours. Surtout, j'aurais le temps d'arriver à la salle de maths sans être en retard. J'aurais dû faire ça hier en fait.

Alors que je monte dans le bus, je jette un coup d'œil vers le ciel. Heureusement qu'il est à l'heure, parce que les nuages chargés menacent de laisser la pluie tomber à tout moment.

Je devais être avec tous les retardataires de la ligne la veille, parce que le véhicule est pour ainsi dire presque vide. Certes, la plupart des places assises sont prises, mais en fouillant certaines sont encore libres. Surtout, l'allée es totalement dégagée et ça, c'est génial. Ne pas se sentir oppressée dès le matin, c'est le pied.

Alors que j'avance vers le fond du bus pour m'y trouver une place tranquille, une figure qui ne me semble pas inconnue à ma gauche retient mon attention. Je pile devant lui et fronce les sourcils, ne m'attendant pas à le voir ici.

— Parker ? je l'interpelle pour le faire lever le nez de son téléphone.

Il relève la tête sur le qui-vive, comme s'il s'apprêtait à devoir fuir à tout moment. Je réprime un rire face à cette attitude et Peter se calme aussi vite qu'il s'est agité lorsqu'il réalise que ce n'est que moi.

— Qu-Qu'est-ce que tu fais là ? me demande-t-il alors qu'il éteint rapidement son portable pour le fourrer dans sa poche.

— Je te suivais, quelle question, je réplique du tac au tac.

Depuis hier, il s'améliore : il ne lui faut qu'une seconde cette fois-ci, pour comprendre que je plaisante. Puis il esquisse un sourire en coin sans pour autant avoir l'air de saisir pleinement pourquoi nous nous retrouvons ici.

— Eh bien, comme toi, je vais au lycée. Sauf si t'as prévu de faire l'école buissonnière.

Un léger rictus idiot passe sur son visage en réponse.

— Je voulais dire que je ne savais pas que tu habitais dans le coin.

— Ma maison se trouve dans Manse Street.

Il acquiesce lentement, tentant probablement de visualiser où se trouve la rue, avant que son visage n'arbore une expression surprise.

— J'habite à peine à deux arrêts de chez toi, commente-t-il d'une petite voix.

— C'est drôle, je réplique en souriant.

Il m'imite, puis jette un regard vers l'extérieur, peut-être pour vérifier où nous en sommes dans le trajet vers le lycée. Alors que son visage redevient neutre, je remarque immédiatement son air fatigué.

— Eh, tu sais qu'on dort la nuit en général ?

J'aurais pu m'empêcher de dire quelque chose d'aussi bête, mais c'est sorti tout seul. Il reporte son attention sur moi, l'air perdu.

— T'as des cernes sous les yeux, comme si t'avais fait nuit blanche.

Face à son air légèrement gêné, je me dis que j'ai peut-être été trop directe. Pourtant, ce n'était pas méchant ; c'était même plutôt une vanne. Et je pensais qu'au ton employé, ça se comprendrait. Mais Peter a l'air un peu complexe, je crois que son cerveau ne fonctionne pas comme le mien. Impossible de savoir à l'avance comment il va réagir : des fois il capte l'ironie, d'autres fois il prend ça au premier degré.

— J-J'ai dormi pourtant.

Visiblement cette fois c'était premier degré pour lui. Alors je me contente de plisser les lèvres en une mine compatissante et arrête de parler. A mon tour, je fixe l'extérieur et mes idées divaguent sur la journée.