When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 58

La haine que je ressens pour l'assassin de mes parents grandit comme un orage de fin de journée d'été : elle est lourde, monte lentement, mais je sais qu'elle va finir par exploser.

A force d'entraînement avec Stark, je réussis à peu près à contrôler ces filaments. Ils parviennent à se déployer plutôt rapidement, à être offensifs si je le veux et c'est tout ce que je souhaite pour le moment.

Deux semaines s'écoulent, durant lesquelles j'ai l'impression que ma vie change radicalement. Ça faisait un moment qu'elle avait changé en réalité, mais la routine qui s'installe me fait réaliser qu'elle est bien différente de celle que j'avais avant.

Je rentre chez les Stark à la fin des cours et m'entraîne longuement. Peter a repris ses rondes dans New-York et contrairement à lorsque je vivais chez moi, il ne me rend plus visite le soir, puisque FRIDAY risquerait de tout balancer à Stark. En deux semaines, j'ai réussi à aller chez lui un samedi après-midi pour que nous passions un moment tous les deux, sa tante étant sortie.

Mes soirées sont employées à trouver des indices sur l'identité du meurtrier qui a ruiné ma vie. Mes recherches restent longtemps infructueuses, mais je finis par trouver quelque chose, lors de ma troisième semaine d'entraînement. Un article paru dans la journée, qui fait part de la découverte de corps en décomposition dans un appartement de banlieue de New-York. Deux enfants et une femme sont morts, l'homme est porté disparu. L'article se conclut par une photo et le nom de l'individu : Ross Wells. Bien que je ne connaisse pas ce nom, un terrible espoir renaît en moi. Parce que c'est lui, c'est son visage. Et maintenant, je sais comment il s'appelle.

Les jours qui suivent, cette pensée qui ne me quittait pas s'accentue encore. J'y songe continuellement, même au lycée et si Peter remarque que j'ai l'esprit ailleurs, il ne parvient pas à en déterminer la cause. Il doit penser que ça à un rapport avec mes parents, puisqu'il n'ose pas me poser la question, mais je sens qu'un fossé se creuse entre nous au fil de la semaine qui passe, ce qui se confirme ce soir alors que je suis au téléphone avec lui. J'avoue répondre de manière assez détachée puisque je fouine sur internet pour trouver l'adresse du meurtrier que je cherche. Mieux, je finis par la trouver et dois manquer une réplique de Parker, puisqu'il me hèle avant d'annoncer :

— Tu m'écoutes à peine depuis tout à l'heure, qu'est-ce qui t'arrive ?

— R-Rien, j'affirme en revenant brutalement à la réalité face à son ton à la fois fermé et inquiet.

Il m'oppose un silence et je finis par soupirer en culpabilisant.

— Je crois que je suis un peu fatiguée. Désolée.

— Ça fait deux semaines que t'es fatiguée ? s'enquit-il.

Je demeure interdite et à son tour, je l'entends expirer fortement.

— C'est pas un reproche Naia, c'est juste... J-J'ai l'impression qu- Enfin, tu me le dirais si quelque chose n'allait pas ?

La détresse perceptible dans sa voix me serre le cœur, mais lui avouer ce à quoi j'ai employé mon temps libre dernièrement n'est pas envisageable.

— Bien sûr, je mens, très peu fière de moi.

Au mieux, Peter s'en ferait davantage que maintenant, s'il connaissait la vérité. Au pire... Je ne veux même pas songer ce qu'il penserait de moi.

— On se voit demain ? reprend-il. Si t'es fatiguée, je vais te laisser dormir.

— O-Oui. Bonne nuit Peter.

Les sourcils froncés de déception contre moi-même, je reste un moment à observer mon téléphone après que Peter ait raccroché. J'hésite à éteindre l'ordinateur pour réellement aller dormir, mais en jetant un nouveau coup d'œil à la page affichée, l'adresse de l'homme recherché me fait comme une décharge. Une vague de haine me traverse et je serre les dents en notant l'endroit où me rendre.