When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 11

Je retrouve Peter sitôt montée dans le bus ce matin. Contrairement à la semaine passée, il n'est pas sur son téléphone, mais semble avoir réalisé à quel arrêt je monte. Il me sourit en m'apercevant et je le salue alors que j'arrive face à lui. Ce n'est qu'après lui avoir demandé s'il a passé un bon week-end, quand il me répond, que je me rappelle l'avoir vu hier au parc. J'esquisse un micro-sourire à cette pensée tandis que lui relance la conversation, et ne relève même pas cet effort de sa part ; trop concentrée sur sa question pourtant pas si compliquée.

— Alors, l'après-midi d'hier, c'était sympa ?

— Carrément, ce parc est splendide, je réplique en songeant à la verdure.

A présent, j'ai carrément envie de descendre du bus pour y aller, plutôt que m'enfermer en cours de maths.

En relevant les yeux vers Peter, qui n'a pas poursuivi et m'a laissé me perdre dans mes pensées, j'intercepte un regard un brin rieur, curieux ; mais surtout, peu assuré. Comme s'il n'était pas certain que poursuivre soit une bonne idée.

— Je parlais plutôt de la compagnie avec qui tu étais, lâche-t-il légèrement.

— Luke ? Ouais c'est mon voisin, il est... Cool.

C'est le seul mot que je trouve à répondre et pourtant, il est dit sans réelle conviction, ce que mon camarade ne loupe pas.

— « Cool », répète-t-il. Tu sais, si tu parlais de moi comme ça, sur ce ton, je le prendrais mal.

— Mais ! je m'exclame en percevant malgré tout l'ironie de sa réplique. C'est la vérité, il est vraiment « cool ». Il est gentil quoi, qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus ?

— Rien rien, rétorque Parker.

Une œillade dans sa direction m'assure qu'il se retient de terminer son propos. Il pince les lèvres, mais quand je hausse un sourcil, il capitule.

— J-Je pensais que tu t'étais déjà trouvé un rencard.

Je pouffe, ce qui le fait légèrement ricaner, bien que je le sente un peu gêné.

J'aurais peut-être dû faire une remarque sarcastique, mais ma réaction a été bien trop spontanée pour que je ne m'en empêche. Plus encore, Peter m'a vraiment prise de court. Lui qui avait l'air si timide la semaine passée, c'est décontenançant de le voir poser ce genre de questions. Mais c'est drôle. Je le préfère comme ça, à faire des vannes et à parler.

— Bah voyons. Au bout d'une semaine, comme si c'était ma priorité, je finis par soupirer.

Il hausse les épaules, l'air de dire « Comme si je pouvais le savoir ».

— A penser comme ça, tu vas rester seule toute ta vie, me charrie-t-il.

Il a de la chance que je sois bonne joueuse, autrement j'aurais pu me vexer. Mais je suis amusée de le voir de si bonne humeur un lundi matin, alors un rictus naît sur mes lèvres.

— Dit-il. C'est pas toi qui bossais seul dans un parc hier quand j'étais accompagnée et qui a un stage aussitôt que tu finis les cours plutôt que de voir des gens de ton âge ? Si l'un de nous deux finit seul, ce sera toi, tu travailles encore plus que moi.

— Touché, abdique-t-il.

Je joue des sourcils, fière de moi, et nous rions alors que le bus nous dépose à l'arrêt du lycée. Nous rejoignons rapidement Ned, puis MJ se joint au groupe.

En une semaine, je me sens enfin comme un poisson dans l'eau, tant dans le lycée qu'avec mes amis. Comme si la réserve du début d'année était enfin passée, j'ai l'impression de les connaître depuis un long moment, bien que nous apprenions encore tout juste à nous découvrir.