Chapitre 65

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—    Jessie ! Elle est déjà en train de se réveiller.

La voix paniquée semble devenir de plus en plus forte au fil de la phrase, bien que mes oreilles bourdonnent.

—    Même consciente, elle devrait être dans le coltar, le rassure la femme.

Quelques secondes plus tard, je parviens difficilement à ouvrir les yeux, mais mets du temps à m'habituer à la clarté de la pièce. Une tête vient se planter dans mon champ de vision, des doigts claquent devant moi, je cligne des yeux alors que le son m'agresse.

—    On a largement le temps de faire ce qu'on veut, conclut la blonde en tournant la tête vers une autre personne que je crois distinguer plus loin bien que je ne vois pas net.

Je peine à bouger les doigts, mais pour me réveiller, je m'oblige à actionner mon bras. Il reste bloqué et si je pense dans un premier temps que c'est à cause du tranquillisant, un lent coup d'œil me fait découvrir que je suis en fait retenue par un gros bracelet en fer, assise sur une chaise.

Sans savoir quelle question poser, j'ouvre la bouche, mais seule une plainte en sort.

—    Tu te demandes ce qui t'arrive, hein ? s'enquit la femme en reportant son attention sur moi. Crois-moi, ce n'est pas contre toi. Tes parents étaient très gentils et j'aurais préféré que notre expérience ne fasse aucune victime, mais... C'est tombé sur toi.

A mesure que les secondes s'écoulent, les traits de son visage deviennent moins flous et je peux distinguer l'excitation qui se peint dessus. Contrairement à ce qu'elle dit, elle n'a pas l'air si désolée que ça.

—    Le premier sujet nous a échappé et on ne l'a jamais retrouvé, puis il est mort, explique-t-elle. Le problème, c'est que nos tests n'étaient pas finis. Heureusement, de ce que disent les gens qui t'ont croisée, tu as l'air d'avoir des capacités similaires à ce qu'on avait réussi à créer.

Je me décompose en comprenant ce qu'elle sous-entend et réunis toutes mes forces pour tenter de me libérer. La seule chose à laquelle je parviens, c'est serrer les poings et arborer une tête angoissée.

—    Tu n'avais sûrement pas prévu de passer tes prochaines années comme cobaye pour la science, je me trompe ? s'enquit-elle avec une fausse mine compatissante. Jack, t'en es où ?

—    J'ai plus qu'à relier l'électro-encéphalogramme et on pourra commencer.

Quand l'homme revient vers moi avec un scalpel, mon estomac se noue violemment. Je ne sais pas ce qu'ils comptent faire exactement, mais il est hors de question qu'il approche davantage avec ça.

Le poing toujours serré, je réalise que j'ai encore la bague que Stark m'a fabriquée. La femme s'écarte pour laisser la place à son collègue, et j'en profite pour activer le gadget et me couper l'index. Je pensais créer un filament pour me défendre, mais quand je vois la proximité du scientifique, une seule chose se répète en boucle dans mon esprit : il faut que je me protège.

Aussitôt, le sang noir de la plaie s'étend sur ma main, remonte sur mon poignet, mon avant-bras puis le reste de mon corps, à une vitesse certes peu rapide, mais qui fige les adultes qui me font face.

—    I-Il pouvait le faire, l'autre ? s'étonne l'homme.

—    Pas à ma connaissance, répond la femme la voix tremblant d'émerveillement. Essaie de passer au travers.

Je ne comprends rien de ce qui vient de se passer, mais j'espère sincèrement que, comme lorsque nous avions essayé avec Peter, le scalpel ne pourra pas entailler le sang. Cet espoir se meut rapidement en fait : lorsque le scientifique comprend que son mouvement hésitant ne mène à rien, il tente d'appuyer plus fort, jusqu'à ce que son objet se casse. Perdu, il jette une œillade à sa collègue, qui semble m'analyser comme une bête de foire.

When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant