Chapitre 54

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A mon réveil, Peter n'est plus là. Un sentiment de panique m'envahit quand je réalise être seule dans cette pièce, mais je me force à me calmer et sors de la chambre dont la porte est ouverte. Je me sens stupide en avançant dans le couloir pour rejoindre l'ascenseur, puisque rien ne me dit que Peter est toujours ici. Peut-être est-il rentré chez lui. Si je croisais quelqu'un je pourrais lui poser la question, mais l'étage du centre de soin est vide, alors je monte vers le rez-de-chaussée.

Dès que les portes s'ouvrent, je remarque qu'il n'y a encore personne. Les grandes fenêtres de l'entrée me font comprendre qu'il fait nuit dehors et j'en déduis que l'endroit est désert car tout le monde a dû rentrer chez soi.

En soupirant, je monte encore d'un étage et entends cette fois un très léger fond sonore quand je sors de l'ascenseur. Quelques coups d'œil à droite à gauche pendant que j'avance me confirment que les locaux sont vraiment inhabités à cette heure, mais je parviens finalement à distinguer deux voix. Mieux encore, je reconnais celle familière de Peter et l'autre plus grave de Stark.

Je n'avais pas spécialement prévu d'écouter leur conversation, mais le ton faible et terrassé de Parker me cloue sur place.

— C'est ma faute, marmonne-t-il.

— Certainement pas, petit.

La réplique est concise, pour autant, c'est la première fois que j'entends le milliardaire parler avec un tant soit peu d'humanité.

— Je sentais que quelque chose n'allait pas, continue Peter sans faire cas de la réponse de son mentor. Je le sentais et pourtant j'ai pas été assez attentif. C-C'est ma faute si sa mère est...

La fin de sa phrase reste en suspens quand il me voit arriver dans la pièce que je découvre être une cuisine. Je le toise un long moment depuis la porte d'entrée, observe son visage accablé, les larmes encore présentes au coin de ses yeux rougis. Stark nous observe en silence tandis que Peter semble se demander si je l'ai entendu et si je lui en veux, ce qui m'arrache le cœur.

— C'est pas ta faute, j'assure doucement avant d'aller le rejoindre.

Je vois Parker serrer la mâchoire alors que je m'accroupis face à lui et pose mes mains sur les siennes. Il tente de reprendre une expression neutre sans y parvenir et je passe plusieurs secondes à le fixer sans ciller pour le convaincre de ce que je dis. Parce que je le pense vraiment. J'ai beau être terrassée de chagrin et dans une colère noire à cause de l'homme qui a tué ma mère, Peter n'y est absolument pour rien.

— Arrête de t'en vouloir, je reprends d'un ton bien plus serein que je ne me serai cru capable.

— Bon les jeunes amoureux, je vous laisse, annonce l'homme d'affaires. Mais faites-moi le plaisir d'aller vous reposer dès que vous avez fini de discuter, il est tard.

Une fois tous les deux, Peter soupire en dégageant une main pour attraper la mienne.

— C-C'est n'importe quoi... C'est pas à toi de me réconforter.

— Tu veux que j'appelle ta tante ? je lance en voulant faire de l'humour.

— J-Je veux dire...

— J'ai compris. Mais c'est pas parce que je suis triste que t'as pas le droit de l'être aussi.

Il plisse les lèvres mais ne réplique rien et me tire la main à la place, pour que je vienne sur ses genoux. Assise à la perpendiculaire, je passe mes bras autour de son cou et cale ma tête sur son épaule.

— T'es coupable de rien Peter, alors sors-toi cette idée de la tête.

Il m'étreint fortement et enfouit à son tour sa tête dans mes cheveux. Je me demande s'il pleure, mais n'ose pas le formuler à voix haute et me contente de rester ainsi jusqu'à ce qu'il se décide à aller mieux.

When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant