When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 53

La cérémonie d'enterrement de ma mère s'est déroulée dans un flou total. Contrairement à la dernière fois, Sarah est véritablement effondrée et pleure la mort de son amie avec d'autres proches de mes parents qui ont fait le déplacement.

Soutenue par Peter et Laureen, la peine se mélange à la colère alors que le cercueil descend sous terre. Excepté Peter et moi, tous pleurent pour un accident, alors que c'est loin d'en être un. Et cette idée me rend folle. Ce n'était pas un accident et le coupable n'a pas été puni.

Les obsèques terminées, Laureen est allée consoler sa mère en marchant un peu plus loin. Quelques-uns des amis d'enfance de ma mère discutent entre eux et Peter se tient un peu à l'écart avec sa tante après que j'ai demandé à passer un instant seule. Les yeux rougis mais à présent secs, je ne cesse d'observer la pierre tombale sur laquelle est gravée le nom de mes deux parents, ne voulant toujours pas croire à la situation.

Le bruit de pas qui s'accentue détourne momentanément mon attention et si je pense d'abord à Peter, je découvre finalement une femme blonde aux cheveux impeccablement lisses venir se poser à côté de moi comme si nous nous connaissions.

— Naia Foster ? présume-t-elle en regardant les deux tombes face à nous. Je te présente toutes mes condoléances.

Je ne parviens pas à réprimer le regard de travers que je lui lance, qui ne disparaît même pas quand elle tourne la tête vers moi.

— Je suis Jessie Anderson, se présente-t-elle enfin. J'étais une collègue de tes parents.

Alors ça, j'étais loin de m'en douter. Pour la bonne et simple raison que je n'ai averti personne de ce laboratoire. Comment a-t-elle pu être au courant que nous enterrions ma mère aujourd'hui ?

— C'est vraiment terrible ce qui s'est passé, reprend-elle en croisant les bras alors qu'elle reporte son attention sur la pierre tombale. J'ai cru comprendre que tu avais été blessée aussi, tu t'es remise rapidement.

— C'était superficiel, je mens en me forçant à articuler.

Elle acquiesce sans avoir l'air rassurée pour un sou.

— En revanche, ils n'ont pas donné beaucoup de détails sur l'accident aux inf-

— Attaque, je la corrige d'une voix blanche.

La femme tente de camoufler sa mine intriguée sans y parvenir et me lance un regard appuyé.

— La police a retrouvé la personne qui vous a agressées, ta mère et toi ?

Je me retiens de froncer les sourcils et me contente de scruter la scientifique. Elle-est curieuse, manque-t-elle cruellement de tact, ou cherche-t-elle des informations ?

— N-Non.

— Et tu ne te souviens pas de ce à quoi elle ressemblait ?

Des flashs me reviennent en mémoire et je prie pour rester le plus impassible possible lorsque je secoue lentement la tête. Rien ne me le prouve, mais j'ai l'intime conviction qu'il s'agit d'une sorte d'éclaireuse de leur foutu labo, venue s'assurer que ce n'est pas leur machine à tuer qui est venue assassiner ma mère.

— Les médecins m'ont dit que les chocs physiques et psychologiques m'ont sûrement provoqué une amnésie, j'invente pour qu'elle me fiche la paix. Je ne me souviens de rien.

— Tu étais bien humble en disant n'avoir été que superficiellement blessée alors, réplique la scientifique en se tournant définitivement vers moi.

Un sourire d'apparence gentillet que je trouve pourtant faux apparaît sur ses lèvres et je reste de marbre en la toisant.

— On m'a étranglée, ça m'a certainement provoqué quelques lésions, je conclus.