When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 60

Il est mort. Voilà ce qu'indiquent les informations ce matin.

Ross Wells s'est suicidé avant que la police ne vienne le chercher, après l'appel de Peter.

Moi qui n'ai eu de cesse de penser à sa mort ces dernières semaines, je m'attendais à tout type de réaction. Au final, rien. Je ne suis bien sûr pas triste d'apprendre la nouvelle. Je ne suis pas heureuse non plus. Mais contrairement à ce que je pensais, je ne ressens aucun soulagement. Je reste simplement muette face à l'écran de télé, le regard aussi vide que je le suis à l'intérieur. Puis, une violente envie de vomir me prend quand je réalise une fois encore que j'ai souhaité sa mort, pas plus tard qu'hier encore.

Je l'aurais tué, si Peter n'était pas intervenu. J'aurais mis fin aux jours d'un être vivant, aussi inhumain qu'il était.

Cette impression de manquer d'air ne me quittant pas, j'éteins rapidement l'écran et me dirige jusqu'à la porte d'entrée.

— Mademoiselle, commence une voix robotique et féminine. Monsieur Stark a précisé que vous ne sortiez pas jusqu'à nouvel ordre.

— Je vais juste prendre l'air dans le jardin FRIDAY, je m'enfuis pas, je la rabroue en refermant derrière moi sans attendre une quelconque réponse de l'intelligence artificielle.

Je ne vais en réalité pas plus loin que les marches de la porte d'entrée et m'assoie dessus. Il pleut, mais avec l'avancée de toit, je suis à l'abris. Peut-être que si Stark est alerté par FRIDAY mais qu'il me garde en ligne de mire, il ne me demandera pas de rentrer. Parce que oui, Peter m'a incitée à lui raconter la vérité hier soir. Je n'en menais pas large face au milliardaire lorsque j'ai avoué m'être servie de ses entraînements pour me venger, et que j'ai utilisé un prétexte pour aller retrouver cet homme hier. Heureusement, Pepper n'était pas là. Elle qui est si gentille et attentionnée depuis que j'ai emménagé chez eux, je n'aurais pas supporté voir de la déception dans son regard après la journée d'hier.

Stark n'a pas spécialement eu l'air affecté, lui. A croire qu'il s'attendait à ce que je sois capable d'une telle chose. J'avoue que cela a rajouté à ma peine, mais en un sens, je ne peux pas lui en vouloir, il est visiblement plus clairvoyant que moi à mon égard. Jamais je ne me serais pensée capable d'avoir des pensées si sombres.

Il ne m'a pas fâchée et n'a en fait pas dit grand-chose. Simplement que je ferais mieux de rester à la maison le temps que les choses se calment un peu. Je n'ai presque pas réussi à fermer l'œil de la nuit, ressassant inlassablement ce que je m'apprêtais à faire. J'en ai tremblé un bon moment et n'arrive pas à me défaire du nœud qui s'est formé dans mon estomac. En réalité, je n'arrive tout simplement pas à accepter avoir eu envie de tuer quelqu'un, au point de presque le faire. Impossible de m'avouer que j'aurais été jusqu'au bout si Peter ne m'en avais pas empêché. J'aurais passé le reste de ma vie à m'en vouloir. Pas que cet homme ne le méritait pas, mais Peter disait vrai hier : je ne veux pas être une assassine.

La porte s'ouvre à la volée et je sursaute, pour découvrir Stark avec des lunettes de soleil aux verres jaune bien qu'il ne soit pas encore dix heures.

— FRIDAY ne vous a pas dit que j'étais juste dans le jardin ?

— Entre ce que tu dis et ce que tu peux faire en réalité, il y a une différence.

Toute confiance a vraisemblablement disparu. A supposer qu'il y en a déjà eu un jour.

— Si c'est pour que vous fassiez des sous-entendus en permanence, je préfère que vous me disputiez un bon coup.

— Le prend pas mal Gamine, je suis comme ça avec tout le monde. Va demander à Pepper si tu ne me crois pas, ajoute-t-il quand je hausse un sourcil. Je compte pas m'acharner sur toi parce que tu m'as menti, que t'as brisé la confiance infinie que j'avais pour toi, et...