Chapitre 52

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S'occuper de tout ce qu'un décès implique m'a pris toute la fin d'après-midi. Peter a refusé de rentrer chez lui encore cette nuit et a dormi avec moi dans le lit de la clinique. Ce matin, Stark a encore suggéré que je reste ici, mais le rendez-vous à la morgue m'a donné raison, alors après avoir rabâché environ mille instructions à Parker, il nous a laissé partir rejoindre le centre de New-York.

La pression est montée quand nous sommes arrivés à la morgue. Je me suis demandée si le trop plein d'émotion me bloquerait au point de ne rien vouloir ressentir comme lors du décès de mon père, mais j'ai ma réponse dès que le responsable du lieu nous conduit dans une salle où se trouve le corps que je suis venue identifier.

Voir son visage, si blanc et inexpressif, me fait un choc. Ma respiration se coupe et mon cœur ralentit alors que je réalise que c'est bien ma mère qui se tient allongée devant moi. Puis, un sentiment indescriptible de détresse m'envahit à mesure que je réalise la situation.

Ses yeux ne s'ouvriront plus. Elle ne bougera plus. Elle ne respirera plus.

— C'est bien Elisabeth Foster ?

J'acquiesce difficilement tant ma gorge est nouée, ma mâchoire tremble sans que je ne parvienne à la contrôler.

— Toutes mes condoléances, conclut sans compassion l'employé en relevant la fermeture éclair de la housse.

Peter vient attraper doucement ma main et je m'y raccroche immédiatement comme à une bouée de sauvetage, alors qu'une larme roule sur ma joue. Puis une seconde. Et enfin, elles sont trop nombreuses pour que je les compte.

— Vous avez commencé à préparer des obsèques ?

— Le porteur funéraire passera demain matin à neuf heures, l'informe Peter à ma place.

Le quinquagénaire hoche la tête et pose d'autres questions que je n'écoute même pas. Heureusement pour moi, Parker semble en pleine possession de ses moyens et répond alors que je me contente de marcher à ses côtés et ne cesse de m'essuyer le visage pour chasser mes larmes. J'ai l'impression de ressortir exténuée, le soleil de fin janvier m'agresse les yeux.

— Tu veux qu'on aille prendre l'air un peu ? me propose Parker.

— Stark avait pas dit qu'on devrait rentrer immédiatement après ? je rappelle d'une petite voix sans avoir envie de m'exécuter.

Peter hausse les épaules alors qu'il glisse sa main dans la mienne pour m'inciter à le suivre.

— A ma connaissance, il ne nous a pas pucés, il n'en saura rien. Et je pense sincèrement que ça peut te faire du bien.

Il me lance un petit sourire quand je lui jette un coup d'œil. Moi qui ai toujours vu un Parker suivant scrupuleusement les règles au lycée, le voir tenir indirectement tête au millionnaire malgré l'admiration qu'il semble lui porter me surprend. Bien que j'ai fini par comprendre que Peter était entêté, je ne le pensais pas pour autant si désobéissant quand il décide de faire quelque chose.

Néanmoins, il a raison, je n'ai aucune envie de retourner là-bas, encore moins pour le moment ; alors que toutes les informations accumulées depuis mon réveil ne font pas vraiment sens dans mon esprit.

Puisque nous en sommes proches, Parker m'amène à Central Park et nous marchons tranquillement jusqu'au lac.

— Quitte à rentrer en retard, on peut s'asseoir un peu ? je m'enquis.

Mon petit ami accepte de suite et nous trouvons un endroit calme pour nous poser. Calée contre Peter, face au lac, j'observe longuement le mouvement de l'eau en silence, les paupières et le cœur lourds.

— On est quel jour ? je murmure après un moment.

— Vendredi.

Tout en continuant à fixer l'eau, je tique.

— T'es resté avec moi depuis l'autre jour ?

— Evidemment, réplique-t-il doucement.

— Alors t'as loupé les cours cette semaine.

Je le sens se crisper légèrement, ce qui se confirme quand il reprend.

— Ton état me préoccupait davantage que louper les cours à vrai dire.

— Ta tante va me détester si tu rates ta scolarité à cause de moi, je poursuis.

Il pouffe et je sursaute parce que mon dos est collé à son torse, ce qui semble également l'amuser.

— Elle m'a demandé si elle pouvait venir te voir dès que je lui ai expliqué pourquoi je ne rentrais pas à l'appartement mardi. Et elle n'a même pas évoqué le fait que j'allais manquer des cours pendant quelques jours.

Je hoche la tête, avant de répliquer de manière presque inaudible que c'est gentil de sa part. Peter vient m'entourer de ses bras et un nouveau silence s'installe, mais je le brise encore une fois après une bonne minute.

— Il ont dit quoi sur l'homme, aux informations ?

Je sens sa prise se raffermir, bien que sa voix tente de ne rien laisser paraître.

— Que vous étiez rentrées au mauvais moment et que pris au dépourvu, le cambrioleur a tiré une balle perdue.

Ma gorge se noue face à ce mensonge. « Un cambrioleur ». C'est tellement éloigné de la vérité que ça me donne la nausée. Ça n'a rien à voir avec les aveux qu'a fait l'étranger, combinés au stress grandissant de ma mère. Il avait prévu son coup depuis un moment, ce n'était pas de la malchance.

— Il est encore en vie ?

Ses bras se contractent au point qu'il me serre un peu trop fort, et cette fois son ton coupable et peiné le trahit.

— O-Oui.

De nouvelles larmes voient le jour tandis que je me mords la lèvre de rage.

— Cet homme a tué mon père, puis ma mère, mais il est encore en vie, j'annonce d'une voix blanche mais instable à cause du sanglot que je ne parviens pas à contrôler.


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Bon, c'est pas le meilleur chapitre de l'histoire, c'est le chapitre le plus court que j'ai écrit et il ne se passe pas grand chose, mais il était nécessaire pour lancer la fin de l'histoire ! Les prochains seront plus longs (mais pas forcément plus joyeux, oups)

Bonne fin de semaine à tous, et à dimanche 😁

When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant