When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 38

L'expression de Parker est indéchiffrable. Avant tout malentendu, je reprends.

— Y a rien de bizarre, je... J'aime bien rester avec toi et ça me fait peur d'être seule.

Il semble toujours perturbé et alors seulement je saisis l'étrangeté de ma proposition. Cependant, je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche pour me rectifier, car Parker réplique avant moi.

— Je vais dire à May que je dors chez Ned, m'affirme-t-il.

Une douce chaleur se répand dans mon corps alors que je percute qu'il accepte.

— Ça ne te dérange pas ?

— Pourquoi ça me dérangerait ? s'enquit-il sincèrement.

— Je veux pas te saouler avec mon humeur massacrante.

Il lève les yeux au ciel, comme souvent quand je lui dis quelque chose.

— Ça ne m'a jamais saoulé de rester avec toi. Encore moins ce soir.

Un petit sourire que je suppose stupide prend place sur mes lèvres et Peter m'imite.

— T-Tu veux manger quelque chose ? je l'interroge. J'ai pas faim, mais il doit rester des trucs dans le frigo.

Sans attendre sa réponse, je me dirige vers le réfrigérateur, pour en sortir une fin de gratin aux tomates et courgettes que Sarah a cuisiné la veille. Parker acquiesce quand je lui montre le plat et je le mets à réchauffer au micro-ondes. Une fois l'assiette déposée devant mon ami, il hausse un sourcil en me lançant un regard.

— T'es sûre que tu veux pas manger ?

— Certaine.

— Tu sais que c'est gênant de manger seul ? réplique-t-il pour me faire capituler.

— Vraiment ? je demande, un peu amusée. Tu te sens observé c'est ça ? je poursuis en posant ma tête dans la paume de mes mains pour le fixer avec exagération alors que mes paupières me semblent atrocement lourdes.

Parker répond par un rire et je souris. C'est précisément pour ça que j'aime quand il est là. Parce que ça semble plus simple de sourire, bien que j'ai l'impression de manquer de respect à mon père. Je veux dire, il est mort et moi je m'autorise à plaisanter comme si de rien n'était. Pourtant, ça fait du bien.

Pour cesser d'observer Peter, mon regard dérive sur sa chemise et après quelques secondes, je réalise que ma proposition ne tenait pas debout.

— En vérité, je reprends doucement, c'est stupide de t'avoir demandé de rester. T'as ni tes affaires pour demain, ni de vêtements de rechange et rien pour dormir...

— Ça y est, tu me mets déjà dehors ?

Je souris de nouveau et cligne lentement des yeux.

— C'est juste très égoïste comme requête et ça commence à faire beaucoup.

— Je passerai chez moi demain avant les cours, rétorque simplement mon ami.

Je l'avoue, ça me fait plaisir de voir qu'il ne décide pas de partir.

Après avoir terminé son assiette, Peter va faire la vaisselle tandis que je l'observe, à moitié perdue dans mes pensées.

— Je vais me mettre en pyjama, j'annonce, et je... Vais trouver un tee-shirt de mon père pour toi.

Dans le couloir à l'étage, j'ouvre le placard où mes parents avaient rangé quelques affaires qui ne rentraient pas dans leur penderie et observe longuement les vêtements. Tous ces hauts me rappellent mon père à tel point que j'en ai la gorge nouée. Néanmoins, en fouillant un peu, je finis par en trouver un qu'il n'a jamais mis, l'étiquette est encore dessus. Si ma mère l'avait trouvé avant moi, elle aurait ronchonné, en disant que mon père porte toujours les mêmes vêtements.