When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]

Chapitre 48

Je me réveille dans les bras de Peter ce matin, peu avant qu'il ne soit l'heure de se lever. Un petit sourire apparaît sur mon visage alors que je repense à la veille. Ce n'est pas la première fois que j'ai un petit ami, ni la première fois que j'ai une relation sexuelle. Mais, malgré la maladresse due à la découverte d'un nouveau corps, faire l'amour avec Peter a dépassé les autres fois.

J'ai aimé mes deux anciens copains. Mais Peter, c'est encore différent. Je l'aime certainement plus encore et je m'en rends compte alors que je l'observe dormir. Du moins, je croyais qu'il dormait, puisqu'il finit par lâcher d'une voix rauque mais déjà railleuse :

— T'arrêtes de me mater ?

Ma respiration se coupe et d'un geste endormi, il resserre son étreinte autour de moi. Comprenant qu'il n'était pas sérieux, je plonge ma tête dans son cou et inspire longuement en refermant les yeux, attendant sagement que le réveil sonne. Ça se produit néanmoins plus vite que prévu et je me sépare à contrecœur de Parker quand il suggère que nous nous préparions.

Comme je l'avais prévenue, ma mère n'est pas surprise de voir Peter descendre les escaliers à ma suite. Ce dernier en revanche, semble un peu gêné et je le détends en lançant une discussion légère sur la journée de cours qui nous attend. Le petit déjeuner pris, nous ne tardons pas à partir.

— Ta mère est stressée non ? me questionne Parker quand nous marchons vers l'arrêt de bus.

— T'as remarqué toi aussi ? Ça fait un petit moment. Je pense que la reprise du boulot ne doit pas être facile.

Il lâche un « hum » pour me donner raison, mais je ne suis moi-même pas convaincue de ce que j'avance. Quelque chose me chiffonne et ça me frustre de ne pas trouver quoi. En réalité, je pense simplement être agacée que ma mère me tienne à l'écart de ce qui l'inquiète.

Sans savoir pourquoi, probablement parce que Peter m'en a parlé ce matin, ce sujet me travaille tout le long de la journée de cours. Le soir, j'essaie d'en savoir plus, en posant des questions détournées à ma mère : comment se passe son travail, qu'est-ce qu'elle y fait exactement, mais elle ne me donne que des réponses évasives. Alors, je finis par mettre les pieds dans le plat.

— Tu vas pas me faire croire que tout va bien, j'affirme pour la faire réagir.

— Chérie, ton père est mort, assène-t-elle. Forcément que ça ne va pas « bien ».

Qu'elle balance ça ainsi me blesse, mais je ne laisse rien paraître. Je la connais assez pour savoir qu'elle est sur la défensive et qu'elle tente de couper court à la conversation.

— Y a pas que ça. T'es pas que triste là, t'es stressée et angoissée, mais à cause de quoi ?

— Naia, arrête.

— M-Mais... Dis-moi ce qui te fait peur, comment tu veux que je t'aide autrement ?

Elle me fixe longuement, les mains formant un poing serré devant sa bouche, mais son regard finit par s'adoucir.

— Je suis à bout de nerfs à cause de tout ce qu'il s'est passé dernièrement Naia. Désolée de t'imposer mes sautes d'humeur.

Les larmes aux yeux, je la sens sincère. Alors, je me lève de table et m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras, et elle en fait rapidement de même.

Les jours suivants, je continue à la surveiller et comprends qu'elle a dû omettre une partie de la vérité, car l'état de ma mère se détériore. Je la vois sursauter régulièrement sans aucune raison, regarder davantage les informations, moins manger, avoir des cernes plus prononcées qu'après la mort de papa.