En soupirant et trainant un peu des pieds au début, je commence les allers-retours tout en esquivant mes parents et les déménageurs. Et bien que New-York soit moins humide que la Floride, je finis en nage après que les camions aient totalement été déchargés, en début de soirée.
La maison ressemble à un champ de bataille une fois que tous nos biens y ont été déposés. Cartons empilés, papier bulle qui traîne ; clairement la pièce à vivre ne ressemble à rien. Mon père, poings posés sur les hanches, semble parvenir au même constat que moi alors qu'il fixe le canapé qu'il vient de déballer.
— On devrait peut-être remonter les lits en priorité.
C'est vrai qu'on a dû totalement les démonter pour gagner de la place dans les camions. En hochant la tête, j'attrape une de nos mallettes à outils que mon père a posé dans l'entrée et monte lentement à l'étage. Ce n'est qu'en arrivant avec dans ma chambre, que je réalise que le carton avec mon sommier se trouve en bas. J'ai beau grincer des dents, je fais demi-tour et vais le chercher.
— Papa, tu pourrais m'aider ? je demande après avoir vainement tenté de soulever le paquet convoité.
— Il va vraiment falloir songer à te mettre au sport, chérie.
— L'escalade, c'est du sport, je contre. Et puis, tout le monde sait que dans la famille, ce qui pèse le plus lourd, c'est notre cerveau, pas nos muscles, hein ? je rajoute en le voyant tirer une grimace alors qu'il tente de soulever le carton seul.
— On va le prendre à deux, conclut mon père en passant sous silence ma pique.
Sage décision néanmoins.
Une fois cet âne mort arrivé dans ma chambre et le lit de mes parents également amené dans la leur, remonter le sommier va plutôt vite. Je finis même avant mon père, et décide d'installer quelques-unes de mes affaires pendant que j'entends ma mère commander à manger. Chouette idée, maintenant que j'y pense, j'ai faim.
Le dimanche, ainsi que le lundi, se déroulent de la même manière : déballage progressif des gros meubles et rangement de tous les objets réunis dans les cartons. Pour un lundi férié où l'on est supposé célébrer la fête du travail, je trouve qu'on a quand même un peu trop travaillé. Mais passons, puisque l'avantage, c'est que lundi soir, la maison ressemble à peu près à un endroit habitable. J'avoue que la nouvelle organisation est légèrement étourdissante – j'ai passé 25 minutes à chercher mon sac de cours pour finalement le trouver perdu dans ma penderie – mais le gros de nos affaires est en ordre pour commencer cette nouvelle année sereinement.
Le déménagement m'a d'ailleurs plus fatiguée que ce que j'imaginais, car mon réveil matin me fait sursauter lorsqu'il se déclenche. Totalement groggy, l'idée de le désactiver pour me rendormir me traverse l'esprit, mais elle s'envole bien vite quand je me rappelle qu'il s'agit de la rentrée, dans mon nouveau lycée qui plus est.
La simple idée de ne plus avoir à ranger la maison m'enchantant, je suis finalement plutôt motivée pour sortir de mon lit et vais enfiler mes vêtements déjà préparés la veille. Un jean simple, accompagné d'un tee-shirt noir avec un col en v, et mes baskets blanches. Look on ne peut plus simple, je l'accorde bien volontiers, mais à quoi bon faire un effort vestimentaire particulier qui ne durerait qu'une journée ?
Un coup de mascara plus tard, et après avoir vérifié que mon sac contient le nécessaire pour survivre à cette journée de cours, je descends rejoindre mes parents pour le petit déjeuner. Mon père est en train de leur servir du café, et ma mère ouvre quelques paquets de pancakes que l'on a acheté pendant le voyage.
— J'irai faire les courses ce soir en rentrant du labo, mais pour ce matin, c'est tout ce qu'il y a.
C'est vrai qu'avec l'emménagement, on n'a pas vraiment eu le temps d'acheter des trucs essentiels, comme la nourriture.
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When it all starts over ~ Fanfiction Spiderman [TERMINÉE]
FanfictionAprès la mutation professionnelle de ses parents, Naia déménage à New-York et quitte Miami, ville où elle a toujours grandi. Heureuse de commencer une nouvelle vie en tant que lycéenne de dernière année, elle est néanmoins consciente d'arriver dans...